Quelques études récentes apportent un éclairage un peu plus précis sur les détails de ses peuplements. Les spécialistes se posent quelques questions sur les différentes vagues migratoires. On pense qu'il y en a eu plusieurs. On pense que les amérindiens font parti du même groupe humain que les actuels habitants de la Sibérie.
La première étude porte sur la généalogie des inuits actuels. Leurs mythes racontaient qu'ils avaient pris la place d'un peuple qui vivait là avant eux. Certains ont postulé que ce groupe pouvait être les scandinaves habitant la région lors du maximum climatique. D'autres postulaient qu'il s'agissait des peuples "primitifs" dont on trouvait des traces archéologiques. D'autres prétendant qu'en fait ces fossiles archéologiques étaient les ancêtres des Inuits et qu'en fait, les peuples évoqués par les mythes étaient plus anciens, ou qu'ils étaient "mythiques" donc qu'ils n’existaient pas...
Or, l'étude montre que l'ADN des anciens habitants du Groenland, Canada, Alaska, îles Aléoutiennes et Sibérie était différent de celui des Inuits actuels. Donc, ils en retiennent que les mythes des Inuits sont exacts et que ceux-ci ont pris la place des anciens habitants. Les Inuits actuels descendants de populations originaires de la Sibérie orientale.
Mais, l'ADN des anciens habitants du Groenland, Canada, Alaska, îles Aléoutiennes et Sibérie serait aussi différent de celui des paléo-amérindiens. Donc, les vagues de peuplement amérindiens qui sont partis de l'Asie et qui ont peuplé les Amériques seraient au minimum 3, voire 4. Les Inuits actuels représentants la dernière vague. L'avant-dernière vague n'ayant pas laissé de descendants étant restés bloqués sur des territoires hostiles par les paléo-amérindiens qui occupaient déjà le continent.
Science & Avenir : La généalogie des Inuits se préciseVoici qui éclaire un peu mieux l'histoire du dernier peuplement de l'Amérique.
Presque en même temps est parue une étude qui plonge dans les racines un peu plus lointaines et qui aurait un peu tendance à embrouiller pas mal de choses. C'est présenté de manière assez abrupte sur Atlantico avec un titre très accrocheur :
Atlantico - Prehistoire : l'appétit sexuel d'un groupe d'Eurasiens du nord bouscule les certitudes des scientifiques
Read more at http://www.atlantico.fr/pepites/prehist ... JM21PlL.99Le texte est court et accrocheur :
Citer :
Les théories existantes à propos de l'évolution de l'Homme pourraient-elles être modifiées ? Une étude publiée par la célèbre revue "Nature" bouscule en effet l'hypothèse selon laquelle les Européens d'aujourd'hui seraient issus de chasseurs-cueilleurs et de fermiers indigènes qui ne s'accouplaient qu'entre eux.
Ces récents travaux universitaires, publiés mercredi 17 septembre, évoquent ainsi un troisième groupe d'individus : des Eurasiens arrivés d'un territoire qui correspond aujourd'hui au nord de la Russie, et auxquels les scientifiques attribuent une accélération du changement démographique survenu sur ces deux continents. Les chercheurs ont comparé de l'ADN issu de deux échantillons eurasiens de cette période précise, avec de l'ADN collecté sur des vestiges post-archéologiques à travers plusieurs pays du globe, mais aussi avec l'ADN de personnes décédées il y a 2 300 ans.
"Beaucoup d'archéologues étaient sceptiques quant à l'hypothèse d'un déplacement massif de populations venues de l'est" a déclaré David Reich, professeur de génétique à l'université de Harvard. La revue ajoute que les scientifiques ont pu parvenir à ces conclusions après la découverte en Sibérie d'os appartenant à deux Eurasiens du nord. Les tests génétiques ont alors établi des liens entre les Eurasiens et presque tous les groupes de populations qui habitaient à travers l'Europe.
Délire de journaliste diront certains, sauf qu'il reprend en grande partie l'article anglais original (mais, j'ai pas compris tous les détails

) :
Bloomberg : Randy Eurasians Surprise Scientists With Ancient Sex RompIl faut quand même se rappeler qu'à la fin de la dernière glaciation, il y avait peu d'humains qui peuplaient l'Asie et l'Europe. Mais, l'étude semble indiquer qu'un groupe d'humains habitant le territoire qui est actuellement le nord de la Russie se serait déplacé vers l'Est et aurait peuplé les Amériques, tandis qu'une autre partie de ce même groupe se serait dirigée vers l'Ouest et qu'il a laissé de nombreuses traces ADN dans les populations actuelles. Or, cela ne semble pas correspondre avec la compréhension du peuplement de l'Europe de ces lointaines époques qu'ont les scientifiques. Pour mémoire, on postulait que diverses populations s'étaient repliées au sud des zones couvertes par les glaces. Quelques rares groupes vivant aux limites des glaciers avec une culture adaptée et proche de celle utilisées par les sibériens actuels. Lors du réchauffement, ces peuples "spécialisées" auraient suivis l'habitat auxquels ils étaient habitués en allant vers le nord, des groupes d'humains venant du sud comblant les espaces désertés.
Ces groupes de chasseurs-cueilleurs se dirigeant vers le nord et s'individualisant au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient les uns des autres. Le groupe qui serait remonté vers la Sibérie Orientale aurait continué en suivant les déplacements des troupeaux et seraient passés sur le continent américain sans s'en rendre compte. Mais, ce groupe aurait déjà du se différencier des autres groupes qui peuplaient la toundra et les steppes eurasiennes.