Achéménès a écrit :
En effet. Et c'est pour ça aussi que de mon côté, j'évoquais (et je n'étais pas le seul) l'idée de sous-espèce (le terme de "race" étant impropre puisqu'il implique une sélection volontaire de quelques traits spécifiques et l'exploitation de ceux-ci lors de reproductions surveillées des individus). Donc pour moi, c'est clair que le terme "race" réfuté par la communauté scientifique, mais je pense que c'est surtout dû à cette question de définition.
Théoriquement, le terme "sous-espèce" pourrait avoir un sens mais visiblement, pratiquement, c'est inapplicable, selon cette discussion.
La plupart des généticiens disent que le terme de sous-espèce qui est équivalent au terme "race" est tout aussi inapproprié. Le génome humain est l'un des génomes qui possède la plus grande convergence dans le règne animal. Chez de nombreuses espèces on peut définir la zone d'habitat de manière assez précise à partir de certains marqueurs génétiques. Chez l'homme, c'est quasi impossible. On peut éventuellement définir une zone d'origine, voire plusieurs dans certains cas.
Le professeur Jacquard l'exprime ainsi dans un de ses livres: Imaginez que vous devez subir une greffe d'organe. Il est fort possible que votre voisin, originaire d'un autre continent ait un organe compatible, alors qu'une personne qui vient d'une famille qui a vécu depuis la nuit des temps dans la même région que votre famille ne le soit pas.
Cette situation est due à 2 faits :
- les mélanges de populations du à l'histoire complexe des sociétés humaines.
- mais surtout le fait qu'il n'y à jamais eu de sociétés humaines qui sont restés suffisamment longtemps isolées. La dernière fois que cela a eu lieu de manière connue, c'est avec les néanderthaliens. Même les amérindiens ne sont pas restés isolés suffisamment longtemps pour diverger du tronc commun. Or, ils le sont restés au moins 10 000 ans.