Le vieux a écrit :
Les arabes sont à ce que je sais catégorisé comme étant des êtres humains à peau blanche . Non ?
C'est ainsi que les savants racistes du XIXe siècle les ont classés.
Kasim76 a écrit :
En fait, pour moi les hommes préhistoriques avaient tous la même couleur de peau. Donc pourquoi aujourd'hui il y a des blancs, des noirs, des arabes, des asiatiques...
merci de votre aide
Comme l'ont bien résumé Le vieux et Narduccio, la couleur de peau des hommes semble corrélée avec l'ensoleillement de leur lieu d'implantation sur plusieurs générations.
Toutes les couleurs de peau humaines ne dépendent qu'une d'une molécule, la mélanine. Plus il y a de mélanine dans la peau, plus elle est sombre. Moins il y en a, plus elle est transparente et laisse voir la couleur de la chair en-dessous. La chair est de la même couleur chez tous les hommes.
Autre idée reçue sur les couleurs de peau humaines : il n'y a pas de Blancs, Noirs, Rouges, Jaunes. Toutes les couleurs de peau passent du plus transparent (chez les albinos) au plus sombre sans passer par des nuances de "jaune" ou de "rouge" (sauf le rouge des coups de soleil
).
Plus l'ensoleillement est fort, plus les hommes occupant le lieu depuis plusieurs (dizaines
, centaines
, milliers
de) générations développent une peau sombre. En effet, la mélanine protège la peau et la chair contre les rayons ultra-violets du soleil, cancérigènes. Une sélection naturelle va donc privilégier les descendants à la peau sombre. A un moindre degré, c'est aussi ce qui ce passe lorsque nous bronzons dans un lieu trop ensoleillé pour notre peau.
Moins l'ensoleillement est fort, plus plus les hommes occupant le lieu depuis plusieurs générations développent une peau claire/transparente. En effet, les U.V sont cancérigènes à forte dose mais restent nécessaires pour fabriquer de la vitamine D dans notre organisme. Une personne à la peau sombre dans un lieu de faible ensoleillement fabrique peu de vitamine D car sa peau y filtre presque tous les U.V. Une sélection naturelle va donc privilégier les descendants à la peau claire/transparente.
Vu que les premiers hommes (
Homo) et que les premiers hommes modernes (
Homo sapiens) sont apparus en Afrique orientale, il est problable qu'ils avaient hérité de leurs ancêtre une peau (nue et) sombre comme celle des Ethiopiens/Kenyans actuels. Il est ensuite probable qu'en se répartissant à la surface du globe en plusieurs dizaines de milliers d'années, leur peau s'est adaptée de génération en génération à l'ensoleillement local (peau claire/transparente sous un ensoleillement faible, peau sombre/opaque sous un ensoleillement fort).
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Culturellement, les hommes ont peu eu à fréquenter d'autres hommes à la couleur de peau différente, à cause de la difficulté de voyager.
Seuls les grands voyageurs (marins au long cour, caravaniers, explorateurs...), les grands envahisseurs (Huns, Arabes, Mongols, Occidentaux...) les grands pèlerins (par exemple, pèlerins de La Mecque venant du Maghreb ou d'Afrique noire) ou les habitants des grands carrefours migratoires (villes saintes, grands ports...) ont eu à côtoyer des hommes avec une couleur différentes de la leur.
Pendant longtemps, les hommes ont peu développé de pensée sur les couleurs de peau. Bien après les grandes découvertes et les Lumières européennes, entre 1850 et 1975 environ, des chercheurs occidentaux ont cherché à théoriser leur alléguée supériorité raciale, nationale, générique et sociale en menant des études comparées et chiffrées sur les couleurs de peau (4 races établies), les nations (française, allemande, anglaise, hollandaise, arménienne, arabe, turque, juive, etc.), le genre (hommes/femmes) et les classes sociales (aristocratie et prolétariat) afin de démontrer que les hommes adultes riches "blancs" de leur pays étaient biologiquement, intellectuellement et moralement supérieurs aux autres humains : femmes, enfants, pauvres, non-"blancs", étrangers en vrac, critères mélangés ou non.
On
sait aujourd'hui que leurs études sont faussées par des fraudes volontaires ou inconscientes.
Il reste que bien des gens continuent encore de croire, au début du XXIe siècles, aux théories raciales, des superstitions remontant à un siècle et demi. Certains l'érigent encore en idéologie politique comme l'afro-centrisme, sorte de nazisme "noir".
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Les "Blancs", les "Arabes", les "Juifs"...
Pour les savants racistes des XIXe et XXe siècles, la race blanche regroupaient plusieurs nations : les Français, les Hollandais, les Arabes, les Juifs, etc.
Philosophiquement, ils se heurtaient à quelques nationalistes de l'époque qui considéraient, au contraire, les nations comme un assemblage de "races" et/ou d'ethnies.
Arabe : c'est une "nation" (partageant une culture et une langue arabe) divisée en plusieurs Etats (Algérie, Maroc, Egypte...) souvent antagonistes entre eux (sur fond de rivalités claniques). Ces mêmes Etats peuvent regrouper diverses nations ou ethnies (Arabes et Berbères au Maghreb, Arabes et ethnies noires en Mauritanie et au Soudan, Arabes et Kurdes en Syrie et en Irak, etc.). Par convention, un Etat/pays arabe est considéré comme tel lorsqu'il est dirigé par des Arabes, même s'il regroupe d'autres nations/ethnies (ethnies noires, Kurdes, Berbères, etc.). On peut être arabe et juif puisque que le judaïsme est une religion. Ainsi, les Palestiniens juifs vivant en Palestine en 1900 étaient aussi arabes, tout comme ceux du Yémen, de Syrie, etc.
Juif : c'est à la base une ex-nation (dans l'Antiquité) devenue religion plus ou moins hérétique selon les régions. Quand les savants racistes du XIXe siècle en font une "nation", ils tentent de reconstituer arbitrairement et erronément la nation juive/hébraïque/judéenne/israélienne de l'Antiquité. En fait, les juifs de l'époque sont ethniquement européens ou orientaux (les juifs éthiopiens ne sont pas pris en considération) et n'ont de "juif" que leur foi. Pour l'histoire politique, ce sont des juifs européens qui, pris à la gorge, développent le sionisme et tentent de reconstituer en Palestine un regroupement national/religieux/culturel au sein d'Israël, mais les Israéliens juifs d'aujourd'hui constituent un mélange ethnique.
"Blanc", "arabe", "juif", mais aussi "arménien", "slave", "gitan", "bourgeois", "tutsi", etc., sont surtout des étiquettes politiques destinées à créer et manipuler des haines entre des groupes humains. Avec des massacres et la prise de pouvoir à la clé.
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Un dernier point : les races existent. Il existe des races de chiens, chats, chevaux, souris, lapins, volailles, etc.
Une race est une lignée qui entretient un caractère distinctif (phénotype) transmis héréditairement.
Par exemple, deux caniches donneront toujours naissance à un caniche, pas à un loup ni à un teckel (hors sélection sur quelques milliers d'années ou mutation spontannée).
Les chiens bâtards ne constituent pas une race car on ne peut prévoir de quels caractères (phénotypes) hériteront leur progéniture.
Or l'on sait une chose chez les hommes modernes, c'est qu'ils donnent tous naissance à des hommes modernes (le même phénotype : pas d'arcades sourcilière, menton, squelette gracile, etc.).
Soit l'on considère les hommes modernes comme une race unique (par rapport à d'autres races qu'auraient été les Neandertal, les
erectus, les
ergaster...) sur ces critères.
Soit on considère au contraire que la forme et couleur des cheveux, la couleur de peau, les groupes sanguins, etc. composent chacun un phénotype donné et l'on est contraint de constater que les hommes forment une espèce de bâtards/métis puisqu'on ne peut prévoir le phénotype précis de leur progéniture.
Pour ma part, je considère les hommes comme une race unique. Comme la race canine des teckels avec sa variété interne : poils longs, courts ou ras, robe fauve ou noire, taille ordinaire ou naine, etc.
Biologiquement, une prime est donnée à la variété et au métissage. Et culturellement, ça marche aussi !