Lafoudre a écrit :
La seule chose dont on soit sûr est que les différences entre races (humaines ou animales) sont superficielles.
Pour les races ou sous-espèces humaines, nous n'en connaissons pas d'autres que la nôtre. La classification raciale des savants racistes du XIXe siècle est infondée, même si elle a rencontré un écho politique qui perdure encore aujourd'hui (lire La
mal-mesure de l'homme par Stephen J Gould pour montrer comment les préjugés ont induit des falsifications scientifiques nécessaires à l'établissement de races humaines au XIXe siècle).
Pour les races animales, elles peuvent montrer entre elles des différences considérables (le yorkshire, le danois et le loup, par exemple) qui atteignent parfois une impossiblité mécanique de co-reproduction.
Lafoudre a écrit :
J'ai déjà lu que les caractéristiques des races humaines actuelles se sont développées au cours de la dernière glaciation.
Sur la période, c'est quasi-pléonastique puisque l'homme n'apparaît qu'à ce moment-là. Cela dit, des types régionaux se sont peut-être formés après la dernière glaciation.
Lafoudre a écrit :
On suppose qu'elles sont le résultat de l'adaption à différents milieux naturels et climatiques et à l'isolement géographique de groupes d'individus.
L'origine de la variabilité régionale des phénotypes humains est très mal connue, particulièrement au regard des pigmentations de peau, cheveux et yeux.
Ce qui semble établi, c'est que l'ensoleillement dicte ses propres règles. Ainsi, les zones équatoriales accueillent des humains à la peau plutôt sombre tandis que les zones polaires favorisent des humains à la peau claire. Il est possible et probable que ce fut le cas de nos ancêtres humains et même hominidés, pour peu qu'ils arborassent déjà une peau "nue".
Ensuite, et dans ce cas, cette pigmentation, d'origine génétique, serait dans ce cas réversible. Les Indiens originaires du nord de l'Inde ont une peau plus claire que celle de leurs compatriotes du Sud, qui descendent pourtant de populations venues du nord. Même dans le cas d'une migration simplifiée partant des tropiques africaines vers le Moyen Orient puis le nord et le sud de l'Inde, nous aurions des populations passant du "sombre" au "clair" avant de revenir à une peau "sombre" en s'établissant dans le sud de l'Inde.
De la même façon, j'avais lu que la peau des Américains d'origine africaine s'éclaircissait de générations en générations même sans union avec des personnes à la peau claire.
En ce cas, ce phénomène d'adaptation génétique s'effectuerait relativement rapidement (sur les temps géologiques), par exemple sur 100-200 générations (2.500-5.000 ans), ce qui est suffisant chez d'autres populations animales pour muter et s'adapter à de nouveaux environnement. (La mutation, combien de générations ?)
***
Pour ce qui est des types osseux (moins voyant que la pigmentation et par conséquent ignorés par les racistes), des ancêtres plus lointains ont leur mot à dire.
Les
sapiens partis d'Afrique avant 100.000 av. J.-C. nous ressemblaient déjà, mais en arrivant dans la Chine actuelle, ils ont rencontré des
erectus présentant fréquemment des
pomettes saillantes et des dents en pelle. Les populations humaines ultérieures en Chine sont des
sapiens reprenant fréquemment ces caractères (pomettes saillantes et des dents en pelle).
Les tenants du modèle multi-régionaliste de l'apparition de sapiens s'appuient sur cette transmission de caractère pour affirmer que les
sapiens sont apparus un peu partout sur le globe à partir de populations
erectus.
Mais la génétique affirme que nous descendons tous de
sapiens africains, y compris les Chinois actuels présentant toujours fréquemment lesdits caractères (pomettes saillantes et des dents en pelle).
Il apparaît alors que les
sapiens actuels, nous-mêmes, descendons de
sapiens parus en Afrique, migrant dans l'Ancien Monde et partageant une descendance (et des caractéristiques morphologiques) avec des
erectus rencontrés çà et là.
Ca n'explique pas le pourquoi du comment des caractères "pomettes saillantes et des dents en pelle", mais ça montre que les types régionaux des hommes actuels sont parfois apparus depuis fort longtemps et avant l'apparition des
sapiens.