Bonjour Herodote, je n'ai pas d'informations sur la fronde, mais je voudrais parler des bolas qui se rapprochent quelque peu de votre sujet et je pense vous interesseront. ref. dictionnaire de la Préhistoire PUF et F. Bourdier "Préhistoire de France".
Ces boules de pierre étaient enfermées dans une enveloppe de peau ou ceinturée par un lien passant dans une rainure. Elles étaient ensuite attachées à l'extremité d'une corde ou d'une lanière de cuir et rassemblées en faisceau de 2 ou 3 pièces. L'ensemble constituait une armes de jet très efficace qui, lancée en tournoyant dans les pattes du gibier, immobilisait l'animal. En Amérique, les bolas sont présente sur tout le continent sud-américain et dans de très nombreuses cultures préhistoriques.
Par assimilation le nom a été donné à certaines pièces lithiques paléolithiques. On trouve les bolas dans les gisements africains dès l'acheuléen moyen/supérieur mais elles perdurent jusque dans la protohistoire.
Revenons en France, où des boules de pierres ont été retrouvées, certaiens d'une grande perfection de forme, dans le contexte Moustérien (l'homme de Néanderthal) du petit-Puymoyen et de la Quina en Charente. Si leur utilisation reste encore enigmatique (usages utilitaires, rituels ou destinées à des jeux ?) F. Boudier et d'autres préhistoriens développent une très interessante théorie : elles ont pu être utilisée en pierre de bolas, dans des sacs de cuir réunis par paires au moyen d'une courroie et lancés dans les pattes des chevaux sauvages, pour les capturer vivants. Ils pensent en effet que les Moustériens pouvaient capturer des chevaux vivants gardés longtemps à l'attache pour être consommés au moment opportun. Le le Dr Henri-Martin a constaté que certaines incisives de chevaux de la Quina présentaient des traces d'usure comparables à celle des chevaux longtemps resté à l'attache et qui par impatience mordillent presque sans arrêt les matières dures à leur porté. E. Hue a constaté d'autre part que ce type d'usure n'existait pas sur cinq mille chevaux ayant vecu en demi-liberté dans les grandes prairie américaines. L. Pales et M. de Saint-Péreuse ont envisagé la possibilité d'une figuration de licole sur une tête de cheval gravée du Magdalénien de la grotte de la Marche (on retrouva dans cette grotte des centaines de plaquettes calcaires gravées). Quoique pour l'instant nous n'ayons pas de preuve indiscutable venant etayer cette théorie, il me semblait malgrè tout interessant de la signaler. Cordialement.
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