Romeo a écrit :
Or l'évolution des espèces peut-elle s'expliquer uniquement par ce seul mécanisme ?
Non, il y a aussi le hasard qui a sa part non négligeable, comme le dit Julien. Si une météorite avait pas croisé le chemin de la Terre il y a 65 millions d'années, on serait sans doute pas là pour en parler...
De plus certaines mutations sont dites neutres, car elles n'ont aucun impact pour la sélection de l'individu la portant.
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connaissez vous les théories complémentaires au principe de sélection naturelle qui expliqueraient l'évolution de l'homme et des autres espèces ?
Il en existe quelques unes, mais pas à ma connaissances qui soient prises au sérieux par la communauté scientifique. Sauf des ajouts à la sélection naturelle, comme la sélection sexuelle ou la prise en compte des liens de parentèle.
Et bien entendu, comme l'a souligné Narduccio, il y a ce sur quoi la sélection naturelle peut s'exercer : les mutations au hasard.
Et également, il ne faut pas oublier que l'adaptation n'est pas favorable de façon absolue. Une mutation défavorable dans un environnement peut devenir favorable dans un autre...
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Les autres étant la variablilité du génome, ce que l'on appelle usuellement les "mutations", il y a aussi la "spéciation" qui sépare en plusieurs branches les organismes vivants ayant trop divergés.
Tout cela appartient au néo-darwinisme. Les mutations, c'est ce sur quoi la sélection s'exerce. Et un lot de mutations peut entrainer une spéciation.
Ce qui n'y appartient pas, et constitue une théorie complémentaire, est la présence de mutations neutres (donc seul le hasard agit). Certaines peuvent même entrainer une spéciation sans intervention de la sélection naturelle (par exemple si elle entraine une séparation de populations).
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La stricte application de la sélection naturelle traduite dans le terme de "la loi du plus fort" voudrait que les êtres vivants n'aient d'avantages à s'entraider qu'en cas ou ils sont liés par des liens génétiques forts. Or, l'entraide existe dans le monde animal et des études ont montrés qu'elle apportait des avantages évolutifs. Il faut aussi tenir compte de la sélection sexuelle qui fait qu'une femelle va choisir telle mâle plutôt que tel autre pour s'accoupler (elle ne choisit pas forcément le plus fort !), des éventuelles sélections sociales qui interfèrent aussi.
Le darwinisme ne se limite pas à la loi du plus fort. L'entraide est parfaitement expliquée par la sélection naturelle en ce qui concerne les animaux. Vous le dites vous-même, elle apporte des avantages évolutifs ! En effet, même rare, l'entraide existe chez des animaux non apparentés, par exemple une chauve-souris vampire... mais cette entraide est réciproque, l'animal qui donne de son sang à un autre attendra un retour de bâton quand il sera sur le point de mourir de faim. On est loin de l'altruisme typiquement humain d'une mère Theresa (mais cela ne m'étonnerait pas que l'on observe un véritable altruisme chez des espèces vraiment proches de l'homme).
De même, le choix d'un partenaire sexuel, c'est la sélection sexuelle, déjà évoquée par Darwin...
En ce qui concerne l'homme, on ignore à partir de quand l'homme a commencé à concevoir un code moral, à se sentir une conscience, bref, à développer un véritable altruisme sans attente de réciprocité et sans bénéfice génétique. A partir de ce moment, il est clair que l'homme a commencé à s'affranchir de la sélection naturelle...