J'ai terminé celui-ci il y a peu :

Un ouvrage collectif sur les grands diplomates du monde de Mazarin à Lavrov.
Si les portraits de ces spécialistes des relations internationales, du XVIIème siècle à aujourd'hui, sont parfois traités de façon inégale, l'essentiel est de très bonne facture.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Un peu dans le même principe (plusieurs auteurs, sous la direction d'un seul, se consacrent à un personnage):

Les maréchaux d'Empire, de François Houdecek

Très intéressant, le livre dédiabolise un peu les traîtres (entre autres Bernadotte, Marmont - je m'excuse d'avance envers l'auteur du précédent post - ) sans pour autant les encenser. Le chapitre consacré à Grouchy cherche la réhabilitation sans s'en cacher, mais elle est très intéressante.

Nulle offense, rassurez-vous.
Les prodromes du choix de ce pseudo au départ n'avaient aucun rapport avec une fascination pour ce personnage.
Plus complexe qu'il n'y parait d'ailleurs : Napoléon lui ayant fait porter le chapeau de la capitulation de Paris, alors que Moncey et Joseph étaient également d'accord pour la faire, n'ayant plus aucun espoir face aux coalisés. Quant à sa défection à Essonnes, elle semble davantage être le fruit d'un retournement opéré par Talleyrand (en faveur du rétablissement des Bourbon) et d'une fuite en avant de la majorité de son Etat-major que d'une simple et banale "trahison", à une date où le Sénat impérial avait déjà prononcé la déchéance de Napoléon 1er et qu'un gouvernement provisoire s'était déjà constitué.

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Alphonse de Lamartine

Merci pour ce retour, M. le Duc
Ca colle à ce qui est écrit dans ce livre, le chapitre consacré à Marmont a été écrit par Franck Favier:

Marmont mène plusieurs batailles lors de la campagne de France, arrivé à Essonne il comprend que le rapport de force est devenu bien trop déséquilibré pour entrevoir le moindre succès décisif. Il décide donc de négocier avec les alliés afin de livrer son armée au gouvernement provisoire qui a voté la déchéance de Napoléon.
Marmont réuni ses généraux qui le rejoignent dans sa décision (à l'exception de Lucotte).

Entre temps Napoléon accepte d'abdiquer, il compte sur les forces qu'il lui reste pour tenter de négocier ses conditions. Ce qui rend la manœuvre de Marmont inutile et même dangereuse pour Napoléon. L'apprenant Marmont suspend le mouvement des ses troupes et monte sur Paris sur demande de l'Empereur. Problème: Le général Souham, qui remplace Marmont, est convoqué à Fontainebleau et pense se voir reprocher le réédition pensée par Marmont. Il décide donc d'effectuer le mouvement vers la Normandie.

Le Tsar apprend rapidement que les forces impériales sont affaiblies, et les alliés imposent alors à Napoléon une abdication sans conditions.

La trahison de Marmont est donc, à mon sens, à nuancer. A mon niveau de connaissances je constate que Marmont a fait preuve d'une certaine lucidité, car aller plus loin dans les combats aurait été probablement du suicide. Je ne vois pas comment on peut lui reprocher d'avoir cédé face aux alliés. Je constate également un manque d'informations, Marmont aurait-il du être informé de la volonté de l'Empereur de compter sur son armée non plus pour vaincre mais pour négocier ses conditions d'abdication ? Enfin peut-on reprocher à Marmont la décision de Souham ?
Je trouve assez sévère l'analyse de Tulard quand il dit que sans la trahison de Marmont, Napoléon II aurait régné. Ca ressemble un peu aux "si Grouchy était arrivé à temps", etc...

Je terminerais par ce qui reste inexplicable pour moi et qui représente à mes yeux une autre forme de trahison, qui pour le coup est incontestable: le vote en faveur de la mort de Ney.

Ps: le personnage de Marmont a toutefois un petit quelque chose d'attachant dans la pièce de Rostand ^^

Effectivement, Marmont se fait dépasser par les événements et son Etat-major va sans doute plus loin qu'il ne le souhaitait. Mais lorsqu'on a débuté une prise de décision aussi radicale, il faut aller jusqu'au bout.
Je trouve surtout qu'il a été très maladroit sans cette manoeuvre, ne disposant pas d'épaules assez épaisses pour entrer ainsi dans le champ du "politique".


C'est vrai "aller jusqu'au bout" ne devait pas signifier pareille attitude, surtout si on se souvient de ses propres hésitations d'avril 1814 et de sa volonté de traiter avec les coalisés contre son maître.
Il faut toutefois rappeler que le rôle de Marmont est mineur dans cette affaire : c'est la Chambre des pairs qui sanctionne la culpabilité de Ney et la voix de Marmont se mêle aux 128 autres, dont celles de Victor, Sérurier, Kellermann, entre autres, pour demander la mort (Ney avait été reconnu coupable par 157 voix contre 3).
Il fallait visiblement faire de Ney un exemple et l'anecdote de la "cage de fer" ne passait pas du côté de l'entourage de Louis XVIII.

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Alphonse de Lamartine

Je viens de terminer en intégralité cet ouvrage retraçant l'évolution de l'Histoire à l'école élémentaire - d'après des rapports d'inspection, des cahiers d'élèves, ainsi que des revues pédagogiques.

J'en recommande la lecture pour ceux s'intéressant à l'enseignement de la discipline aux jeunes enfants.

Benoît Falaize, L'histoire à l'école élémentaire depuis 1945 (2016)

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La vie est variable aussi bien que l'Euripe - Apollinaire

Bien le bonjour à tous,

Quelqu'un pourrait-il me si le livre de Roger Dachez "De Salomon à James Anderson. L'invention de la franc-maçonnerie" est historiquement fiable ?

En vous remerciant

Roger Dachez est l'un des spécialistes du sujet donc plutôt fiable. Par contre le livre est une réédition des années 2000 avec quelques ajouts.

Pour ma part je tourne brièvement le dos à l'histoire et je lis Tristes Tropiques de C.L. Strauss

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"[...] et je sais que même à Plutarque échappera toujours Alexandre".

M. Yourcenar, Mémoire d'Hadrien.

C'est incroyable comme la perspective change entre l'histoire des carolingiens et celle des premiers capétiens ! Avec les successeurs de Charlemagne, jusqu'à Lothaire l'avant dernier roi de la lignée les perspectives géopolitiques sont larges, on parle de questions italiennes ou germaniques, avec Robert le Pieux, l'horizon s'amoindrit, la géopolitique se limite au Vermandois ou au comté de Blois...

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Le passé change parce que nous changeons

J'en avais parlé sur le forum Civilisations islamiques, je me le suis acheté, je ne l'ai pas encore reçu : Je vous dirai ce que j'en pense dans quelque temps, une fois dévoré...

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«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.