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Message Publié : 05 Juil 2020 18:11 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 13 Juin 2017 15:04
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.
"Les Barbaresques" - J. Heers - Perrin - 2001 (310 pages)

L'introduction est intéressante. J'ignorais le passage "croisade" d'Henri de Grosmont, 4e duc de Lancastre et demi-frère de Jeanne de Navarre (reine de France) ainsi que l'essai de croisade initié par le beau-frère de Philippe II "le Bon", ce qui mène droit à la naissance de l'ordre de la Toison d'or. Anecdotes sympathiques.

Il est question des barbaresques de la page 25 à la page 67 (avant l'ère de Khair ed-Din).

Ensuite ce n'est plus cela. Rien à voir avec les barbaresques mais est évoquée la force navale de Sélim Ier puis Suleyman II (Soliman).
Les échanges passés avec la France de François Ier.

[… Fernand Braudel puis Jean Dumont et, tout récemment, Pierre Chaunu ont fait un sort à cette hypothèse d'école toute simpliste :
"L'Hydre de la Maison d'Autriche n'est que roman historique"
...la politique du roi ne fut pas dictée par le souci de protéger les frontières d'un royaume qui n'étaient nullement menacées mais par une volonté de conquérir des territoires en Italie.]

Le coût des échanges (envoi d'or et d'armes), les envois d'or en Hongrie afin de créer des foyers de révoltes contre les Habsbourg etc.
1543 où le roi de France se voit contraint d'abriter la flotte ottomane commandée par Khair ed-Din à Marseille, de payer la solde des janissaires et des marins, de vider Toulon pour les quartiers d'hiver ottomans.
L'envoi de nourriture et de cadeaux. Puis pour le départ de Kheir ed-Din 800 000 écus d'or. L'amiral ottoman quitte avec à son bord l'ambassadeur de France qui sera présent lors des razzias animant le retour et 52 vaisseaux français.
La France doit encore de l'argent à Suleyman mais le roi réussit le tour de force d'obtempérer aux demandes d'allègements fiscaux de ses sujets à cause de l'épisode.
Durant ces passages Doria et autres grands marins sont évoqués. Ensuite prise de Malte, "Sainte Ligue" et la victoire de Lépante.

De la page 137 à la fin :
- l'Afrique des corsaires
- les esclaves
- Frayeurs et propagande + "Turqueries à tous vents".

Agréable à la lecture : les seules pages à garder en tête sont celles des échanges franco-ottomans.
Une petite erreur concernant Ibrahim Pacha et sa "mise au pas" en Egypte ; d'autres dans la chronologie des faits sous Suleyman.

6 heures de lecture.
Pour qui a lu "le Clan Médicis" du même auteur, on sent tout de même que là, Heers se fait plaisir et lâche un peu-beaucoup de sa rigueur.
Le style change : moins raide, moins serré, c'est l'effet croisière. Aucun regret.
:wink:

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"... we shall fight on the seas and oceans, we shall fight ... whatever the cost may be ... we shall never surrender...." (W. L. Churchill)
"... The ship is anchor’d safe and sound, its voyage closed and done, ... From fearful trip the victor ship comes in with object won ..." (W. Whitman Jr)


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Message Publié : 12 Juil 2020 11:36 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 25 Juil 2009 21:18
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Localisation : Vienne (86)
Je revisite les classiques de la littérature Russe en lisant d'une traite (on est loin du feuilletonnage de l'époque) Anna Karénine et j'enchaîne sur l'idiot.
Pour ce dernier le prince Mychkine me déçoit et la versatilité de la belle Anastasia m'insuporte.
Mais n'est ce pas à l'image de la Sainte Russie. Démesurée et traversée par des forces centrifuges contradictoires.

_________________
> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )


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Message Publié : 13 Juil 2020 18:00 
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Polybe
Polybe

Inscription : 24 Juil 2010 17:07
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Bonjour à toutes et à tous,


En ce moment, je lis Le goût de l'ivresse. Boire en France depuis le Moyen Âge. (Ve - XXIe siècle), éd. Belin, 2017, de Matthieu Lecoutre.

L'auteur est historien de l'alimentation.
Ce livre est une mine d'informations et se lit très facilement.
Par exemple, la plupart des vins consommés étaient blancs et pas rouges, et ce depuis l'époque gallo-romaine jusqu'au XVème siècle.
Du Xème au XVème siècle, le vin rouge était surtout consommé par le peuple.
L'augmentation de la consommation de vin rouge sera due au développement de l'utilisation de pressoirs, qui permettent de produire un vin rouge de qualité.
Un lieu pionnier dans l'utilisation des pressoirs sera... Beaune !


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Message Publié : 14 Juil 2020 7:54 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Quant à moi, au milieu d'autres, je viens de recevoir le 4e opus sur ce thème des couleurs de Michel Pastoureau, Rouge. Histoire d'une couleur aux Points Seuil collection Points Histoire.
Il a déjà publié dans cette collection Bleu (H362), Noir(H446) et Vert(H528). devrait paraître un 5e opus sur la couleur Jaune.

Je l'ai juste entamé, j'en ferai état un peu plus tard... :rool:

_________________
«Κρέσσον πάντα θαρσέοντα ἥμισυ τῶν δεινῶν πάσκειν μᾶλλον ἢ πᾶν χρῆμα προδειμαίνοντα μηδαμὰ μηδὲν ποιέειν»
Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
Émile Ollivier, l'Empire libéral.
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Message Publié : 14 Juil 2020 8:03 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 25 Juil 2009 21:18
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Localisation : Vienne (86)
Michel Pastoureau, très bon choix de lecture.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )


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Message Publié : 02 Août 2020 10:42 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 17 Juin 2020 17:41
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Je viens de terminer Le mythe de la guerre-éclair : La campagne de l'Ouest de 1940 de Karl-Heinz Frieser.

Très intéressant, il faut dire que je n'avais qu'une connaissance superficielle de la bataille de France. Assez convaincant dans sa démonstration que la "Blitzkrieg" n'avait pas vraiment été prévue en amont, et que la victoire rapide allemande doit finalement beaucoup à quelques fortes têtes visionnaires telles que Guderian, et à la chance !
Et sans surprise des paragraphes sur le commandement français à s'étouffer, entre les erreurs stupéfiantes (absence de réserves stratégiques), la doctrine en retard d'une guerre et sa lenteur générale... C'est une chose de savoir qu'il manquait de réactivité, c'en est une autre de lire dans le détail les raisons stupides pour lesquelles tel ordre critique a mis 15 heures pour être transmis (pendant qu'en face ça ne prenait que quelques dizaines de minutes), avec des conséquences dramatiques.

La formule de l'auteur "mai 1940, Blitzkrieg non planifiée mais réussie, invasion de l'URSS, Blitzkrieg planifiée mais ratée" m'a donné envie de lire le Barbarossa publié l'année dernière. J'espère qu'il sortira en version poche, j'ai de moins en moins de place pour de tels pavés !


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Message Publié : 02 Août 2020 14:43 
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Jean Froissart
Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
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Pour ce qui est de la communication lors de la Campagne de France en mai 1940, un des faits qui a permis une communication plus effiace car plus rapide, c'est l'installation dans chaque char allemand (ou en tout cas de commandement) d'un émetteur-récepteur radio, qui permettait de communiquer en direct quasiment avec l'arrière et donc le Haut commandement. Ce dont n'étaient pas équipés les chars français... mais ce n'est qu'un aspect des choses surement.

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Message Publié : 17 Août 2020 9:33 
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Eginhard
Eginhard
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Inscription : 21 Nov 2008 17:01
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Localisation : Nevers
Frédégonde reine, de Laure-Charlotte Feffer, Actes Sud, 2014
Pièce jointe :
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41H4GAsbcGL._SX298_BO1,204,203,200_.jpg [ 15.15 Kio | Consulté 12040 fois ]


Excellente lecture !
Je suis impressionné par la qualité documentaire (NB : il semble que l'auteure ait été élève de Carol Heitz). Qui nous fait revivre l'époque, aussi cruelle que nous l'avons appris, mais beaucoup plus raffinée qu'on ne le pense, où se mêle l'héritage culturel romain, la tradition politique et guerrière franque, et une identité chrétienne bien assise. Grâce aux annexes, je suis même parvenu (enfin, presque !?) à m'y retrouver dans les généalogies, les alliances changeantes, les partages territoriaux mouvants... (c'est tout dire !).

Je recommande !

Voici le commentaire trouvé sur la base d'Amazon. Je n'ai pas grand chose à rajouter.
Citer :
Le roman se situe en Gaule, durant le premier Moyen-Age, à l'époque mérovingienne, dans la deuxième moitié du vie siècle, pendant les guerres civiles des fils de Chlothaire Ier (petits-fils de Clovis). Il s'attache au souvenir de l'un d'entre eux, Chilpéric, mais surtout à celui de sa troisième épouse, Frédégonde, dont la réhabilitation se veut le sujet principal du livre. Les péripéties politiques des jeunes royaumes barbares de l'ancienne partie occidentale de l'Empire romain fournissent la toile de fond mouvementée de ce qui fut l'intégration réussie des princes francs (beaucoup moins "affreux, sales et méchants" et paresseux qu'ils n'ont été décrits jusqu'ici) et de leur peuple dans une population majoritairement gallo-romaine. Derrière les artifices propres au roman historique, personnages historiques et imaginaires mêlés dont la psychologie a été travaillée au regard de la période, action, amours passionnées et suspense, ce grand péplum romanesque se veut être la représentation historique la plus fidèle possible de cette époque, toujours très mal connue du public aujourd'hui, pourtant haute en couleurs, en pleine mutation civile et religieuse. Le récit alterne les voix de deux narrateurs âgés, issus de nations et de cultures différentes : Flavia, Romaine, ancienne esclave, a été confidente de Frédégonde tout au longde sa vie. Gundbald, Franc d'une lignée princière d'outre-Rhin, a été l'un des proches du roi Chilpéric. Tous les deux ont mené une existence très mouvementée au service de leurs souverains respectifs. Flavia, retirée dans un monastère du nord de la Gaule, rassemble ses souvenirs pour bâtir des annales devant servir à l'élaboration d'une chronique des règnes conjugués de Chilpéric et Frédégonde. Quant à Gundbald, en séjour forcé à Cologne dans sa famille pour des raisons de santé, il narre à son arrière-petit-fils Sigulf les souvenirs de sa vie, qui a été liée intimement à celle du couple royal. Le récit se situe donc à deux niveaux simultanés : de l'automne 613 à l'hiver 614, où les deux narrateurs, tout en évoquant leurs souvenirs, vivent au milieu de leurs proches une histoire qui bénéficie de son propre suspense ; de 552 à 614, où les destins exceptionnels de Frédégonde et de ses proches, d'une voix à l'autre, sont traités de façon chronologique linéaire en partant des temps les plus anciens. Ainsi, après avoir été traitée d'affreuse et sanglante mégère dans les manuels scolaires et les encyclopédies, de sorcière ou d'hétaïre dans de nombreux récits modernes, inspirés par les chroniqueurs misogynes du XIXe siècle, se dévoile Frédégonde, amante, épouse, mère, reine, femme de pouvoir ayant transmis le pouvoir telle qu'entre les lignes de son ennemi et contemporain, l'évêque Grégoire de Tours, elle apparaît pourtant indubitablement.

_________________
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes, ils n'ont pas fini de rigoler !


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Message Publié : 25 Août 2020 15:57 
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Plutarque
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Inscription : 17 Nov 2019 20:27
Message(s) : 154
Merci Jean-Mic.
J'en ai terminé avec le Brunehaut de B.Dumézil... Peu digeste mais fort instructif. Je vais m'attaquer à Frédégonde prochainement. Belle critique de votre part.


J'ajoute une lecture à peine terminée (déjà postée sur le fil des romans historiques):

Patrick Boucheron, Léonard et Machiavel (Verdier, 2013).
Dialogues et conversations secrètes (ou plutôt tâtonnements et hésitations) entre deux contemporains de cette fin de XVe début XVie siècle: Léonard de Vinci et Nicolas Machiavel. On suit les déplacements parallèles et parfois les rendez-vous de ces deux intellectuels du temps, l'ingénieur hydraulique et le secrétaire, auprès de César Borgia, à Florence et ailleurs.
C'est un roman vrai en cela qu'il ne ment pas car l'auteur est un historien spécialiste de cette période. P.Boucheron écrit un faux roman. Tout est vrai, contextualisé, documenté (en retirant toutefois ces inesthétiques notes de bas de pages) et surtout (plutôt) drapé de l'ample pinceau d'un Léonard de Vinci sous l’œil de Daniel Arasse, qui mieux que personne n'a décrit la peinture de Vinci et de l'imposante allure descriptive de Pierre Michon , également chez Verdier.

Deux questions font déborder le cours de l'histoire et du livre: Qu'est-ce qu'être dans le tempo de son temps ? Comment vivent deux illustres contemporains ?
La fin? Ce faux ne finit pas comme un roman et s'imagine, après le récit, dans des dettes bibliographiques bien réglementaires.

Verdict: j'ai bien aimé. On sent peut-être la question de capes d'époque derrière et un curieux exercice académique mais décidément ces deux hommes en imposent, débordent de l'histoire et crèvent la toile.

_________________
Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. Beaumarchais, Le Barbier de Séville, 1775.


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Message Publié : 04 Sep 2020 19:25 
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Jean Froissart
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Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
Clément Oury, la Guerre de Succession d'Espagne, la fin tragique du Grand Siècle
Broché : 528 pages
ISBN-13 : 979-1021033719
Dimensions du produit : 16.5 x 3.1 x 23 cm
Éditeur : Editions Tallandier (12 mars 2020)
Poids de l'article : 730 g
ASIN : B082JLJRQC

Présentation de l'éditeur :
"Le 1er novembre 1700 s'éteint le roi Charles II d'Espagne, souverain d'un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. A la surprise générale, il désigne comme héritier le jeune Philippe, duc d'Anjou, petit-fils du Roi-Soleil. Cette décision arrime le royaume d'Espagne, immense mais à bout de souffle, à celui de France, première puissance du continent. Pour les autres États d'Europe, cette alliance est inacceptable. Le conflit qui s'ensuit représente la plus longue et la plus difficile épreuve du règne de Louis XIV.
La guerre de Succession d'Espagne oppose, de 1701 à 1714, les deux rois de la Maison de Bourbon à une vaste coalition dirigée par l'Angleterre, la Hollande et l'Empereur. La France dispose alors de la plus forte armée d'Europe, invaincue depuis plus d'un demi-siècle, et d'une direction stratégique unifiée. Elle va pourtant subir une série de désastres sans précédent face aux troupes alliées commandées par le duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie. La ceinture de fer érigée par Vauban est entamée, les frontières du royaume occupées.
C'est à l'étude de cette catastrophe que se consacre Clément Oury. Dans la lignée d'une histoire militaire renouvelée, il étudie la conduite des opérations depuis Versailles ou La Haye, dans les cabinets des ministres ou sur le champ de bataille. Il s'intéresse au quotidien du soldat comme à son expérience du combat ; aux souffrances des populations dans les zones de conflit ; aux réactions des opinions publiques qui, sidérées ou enthousiastes, voient s'effondrer l'image d'un Roi-Soleil invincible et menaçant.
Il analyse enfin les ressorts de la résilience du royaume. Alors que le désastre parait consommé, les dissensions entre Alliés permettent d'obtenir une paix de compromis. Celle-ci bouleverse l'agencement des pouvoirs en Europe, avec l'affirmation de la Grande-Bretagne et de la Maison d'Autriche. On ne craint plus que le royaume de Louis XIV ne prétende à l'hégémonie. Des décombres du conflit s'impose un principe diplomatique nouveau : l'équilibre des puissances."

Biographie de l'auteur :
"Clément Oury est diplômé de l’École des Chartes et docteur de l'Université de Paris-Sorbonne. Avec cet ouvrage, il propose la première synthèse en français sur ce conflit majeur de l'histoire européenne."


Pièces jointes :
51tKGqwjmxL.jpg
51tKGqwjmxL.jpg [ 48.83 Kio | Consulté 11341 fois ]

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)
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Message Publié : 04 Sep 2020 19:44 
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Jean Froissart
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Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
La biographie du maréchal Joukov (1896-1974), signée Jean Lopez et Lasha Okthmezuri, m'a fort comblé mes lacunes sur l'Armée rouge, sur le front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale, et sur la personnalité haute en couleur du "maréchal de Staline".

_________________
"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)


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Message Publié : 04 Sep 2020 23:07 
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Joukov avait été formé à la doctrine des "opérations en profondeur" élaborée sous la houlette de Toukhachevski. (Il a été épargné par les purges parce qu'à cette période il était occupé à battre les Japonais en Mandchourie.) Il a réussi peu à peu à la mettre en place - les maréchaux chéris de Staline n'avaient rien eu de plus pressé que de disperser les divisions blindées - avec des tâtonnements qui ont coûté très cher. Mais cette doctrine est appliquée à fond au cours de l'opération Bagration en 44, avec des résultats qui surprendront le monde entier... à commencer par les Allemands. (Sur 1000 km de front, l'Armée Rouge progresse de 600 km, et détruit les armées allemandes du Groupe Centre.)

Cela dit il était indifférent aux pertes - surtout dans les phases critiques de 41/42 - et de plus les offensives en profondeurs se révèleront également très coûteuses. Mais on a pu dire de lui, assez justement, qu'il était "l'homme qui a vaincu Hitler".
_______________________________________________

Autre sujet : merci pour votre résumé de la guerre de succession d'Espagne, dont je connais un peu les péripéties, mais sans avoir une vision globale. Intéressant que la victoire finale des Français soit à moduler par le fait que les autres puissances ont appris que la France n'était pas invincible, ce qui aura des conséquences sérieuses par la suite.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 05 Sep 2020 10:28 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 21 Sep 2008 16:42
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Localisation : Seine et Marne
Pierma a écrit :
Autre sujet : merci pour votre résumé de la guerre de succession d'Espagne, dont je connais un peu les péripéties, mais sans avoir une vision globale. Intéressant que la victoire finale des Français soit à moduler par le fait que les autres puissances ont appris que la France n'était pas invincible, ce qui aura des conséquences sérieuses par la suite.

C'est en effet le premier ouvrage en français sur ce conflit majeur de la fin du règne de Louis XIV, et qui bouleverse, avec la grange guerre du nord entre Charles XII et Pierre le Grand, la géopolitique européenne du début du XVIIIe siècle. Un ouvrage qui vient compléter Henri Pigaillem, biographe du prince Eugène de Savoie (dont j'ai vu récemment la statue à Budapest). L'on ne peut, par exemple, apprécier la fin malheureuse de Charles II d'Espagne uniquement à travers la tirade hugolienne du "Bon appétit, messieurs !", aussi brillante soit-elle d'envolée oratoire.... Ce n'est qu'une mise en bouche. Cette guerre de Succession d'Espagne, le lecteur français voit la liste de nos défaites (dont le lieudit Fontenaibleau près de Malplaquet, qui me rappelle Fontainebleau pour l'orthographe...), et le miracle de Denain (1712). L'auteur inclue le théâtre naval (bataille de Velez-Malaga, raid de Dugay-Trouin...)

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)


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Message Publié : 05 Oct 2020 22:41 
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Jean Froissart
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Inscription : 29 Jan 2007 8:51
Message(s) : 1388
Ma soeur m'avait acheté 4 ouvrages d'Histoire d'après la liste qe je lui avais proposée pour mon anniversaire, et Covid oblige je ne les ai récupérés que ce week-end. Jacques Heers, Négriers en Terre d'Islam/i], Perrin Tempus ; J.-F. Sirinelli, P. Cauchy, C. gauvard, B. Legras, [i]Les Historiens français en mouvement, PUF, 2015; E. Levy, histoire de Sparte, Points Seuil.... et enfin Christian Destremau, Le Moyen-Orient pendant la seconde guerre mondiale, Tempus, Perrin.

A propos de ce dernier, je cite la phrase du Figaro Littéraire sur fond rouge : «Une mise en pièces du cliché de la connivence entre islamisme et nazisme». Je pense que je créerai un sujet sur ce forum, car cela peut être un sujet intéressant. Ce sera uniquement un sujet d'Histoire, à savoir quels ont été les rapports des musulmans du Moyen-Orient avec l'Allemagne nazie.... Laissez moi d'abord lire l'ouvrage B) :rool:

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Xerxès, in Hérodote,

L'Empereur n'avait pas à redouter qu'on ignorât qu'il régnait, il tenait plus encore à ce qu'on sût qu'il gouvernait[...].
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Message Publié : 03 Nov 2020 12:46 
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Jean Froissart
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Inscription : 21 Sep 2008 16:42
Message(s) : 1219
Localisation : Seine et Marne
Eric Brothé, Duperré, mousse, capitaine, amiral, qui gagna la bataille du Grand Port à l'Ile Maurice en 1810.
Poids de l'article : 680 g
Broché : 458 pages
ISBN-13 : 978-2916104010
Dimensions du produit : 22 x 3 x 14.5 cm
Éditeur : Le Croît Vif (14 juin 2006)

Présentation
".. et trois fois ministre de la Marine. Le héros rochelais par excellence dont la statue et le souvenir continuent de symboliser la vocation maritime de la ville... Il est peu de réussites aussi éclatantes que celle de cet enfant de La Rochelle, petit dernier d'une famille de vingt-deux enfants dont la famille fait faillite, ce qui interrompt ses études et l'oblige à s'engager comme mousse au commerce. À sa mort, après des funérailles nationales, il sera enterré aux Invalides tandis que déjà son nom figurait sur l'Arc de triomphe. Il est sorti du rang et en est fier, sa carrière reste parmi les plus belles de l'histoire de la flotte. Il gagne ses galons à l'épreuve du feu, toujours avec panache, et se distingue sur tous les océans, acquérant une réputation de marin habile à la manœuvre et surtout proche de ses hommes. L'empire lui doit son seul grand succès naval contre les Anglais à la bataille du Grand-Port dans l'océan Indien en août 1810. Vingt ans plus tard, après quelques années de disgrâce, c'est lui que la monarchie choisit pour mener les sept cents bâtiments de la flotte de débarquement en Algérie. Auréolé de ce succès, il devient un des plus grands ministres de la Marine que le XIXe siècle ait connu : il est le créateur du corps du commissariat de la Marine et le réorganisateur des services de santé navale et de la gendarmerie coloniale. Ayant toujours montré des opinions libérales en politique comme en religion - ses ennemis disaient qu'ils les avait héritées de son séjour de dix-huit mois dans les prisons anglaises, alors qu'il les tenait de son milieu familial - il sera même un des promoteurs de l'abolition de l'esclavage. C'est dire son indépendance d'esprit que d'aucuns trouveront aux limites de l'acceptable. Les relations souvent heurtées qu'il entretiendra avec certains de ses collègues non sortis du rang font aussi partie de sa légende ; pour tous les marins de son temps comme pour ceux d'aujourd'hui, il reste celui qui fit de sa vie une devise, et pas n'importe laquelle puisqu'elle commence par le mot " mousse "."

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