Pierma a écrit :
Le premier point est la méconnaissance - malgré des progrès sensibles depuis 20 ans - du marché de l'emploi par les conseillers d'orientation. (Pour moi ces gens devraient passer leur temps dans des entreprises de catégories diverses ou des salons professionnels.)
Je ne crois plus à ce que l'on nomme "méconnaissance" pour l'essentiel des cas. Je suis fonctionnaire, je dois un/des services et c'est pour ceci que l'on (les contribuables) me paie. Ajoutez à ce/ces services une dimension/approche humaine dans les rapports (on fait du "social" ou pas : personne n'oblige) et au tout une certaine satisfaction du travail bien fait + le sentiment d'avoir "aidé" une/des personnes à avancer. Que serait un métier -pas un rêve- si on ne lui apportait pas justement une dimension un peu autre...
Je crois surtout que de plus en plus, certains travailleurs sociaux ou autres bien appointés et n'attendant que le moment de badger n'ont rien à faire de ceux à qui ils doivent des services. C'es tout. Ensuite on en arrive à des situations ubuesques.
Ces mêmes personnes ayant des enfants : pourquoi changeraient-elles leur manière d'appréhender le quotidien ? Ce sera aussi le service minimum concernant les enfants et tout le reste à l'avenant. C'est aussi simple que cela.
Pourtant, il existe la voiture de fonction, le parking gratuit, l'essence gratuite, les tickets resto mais se bouger afin d'optimiser son poste voire s'immerger ici ou là, surtout pas : on risquerait le burn out.
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Ensuite, à l'université, étant entendu que c'est normalement là qu'on doit apprendre l'autonomie, il manque tout de même un minimum de suivi individuel.
L'autonomie s'apprend dès les premiers pas. Avec le fait d'aller de l'avant, avec les "ici, c'est interdit et là tu peux, fais ainsi ou pas, nous verrons...". Mais là encore il est préférable de souhaiter des vacances de neige avec moniteur pour les enfants. Peut être avons-nous un peu perdu le sens des priorités, des valeurs, des mots, des gestes.
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... qu'il n'y ait personne pour lui expliquer qu'il se fourvoie - et éventuellement lui fournir une piste sensée - me choque.
Qui l'aurait fait ? Le baccalauréat est à 18 ans bien souvent ---> majorité. Et puis un futur médecin, ça l'fait maintenant la question devrait être est-il "taillé pour" et au-delà "comment voit-il son métier de médecin, quel est son rapport aux autres ? Existe-t-il vraiment un besoin, une volonté de participer à une aventure qui aboutit au mieux être des autres ou bien est-ce que ceci sera de l'abattage à 23 euros le quart d'heure ?"
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Et oui, je ne suis pas élitiste pour deux sous, mais laisser tout le monde s'enfourner en fac, souvent sans idée des débouchés réels, c'est une catastrophe.
Tout à fait d'accord mais qui a initié cette étrange idée, voire quand a-t-on commencé à repasser les copies aux correcteurs en leur demandant de revoir leurs notes à la baisse ?
Alors du rêve à 3 francs 6 sous... Tout rêve est devenu permis, puis dû... Le rêve est par définition inaccessible. On peut rêver d'être médecin et puis il y aura le médecin, l'infirmier (et oui pour X raisons pas possible les études) et l'aide soignant.
C'est beau "La quête" de Brel mais c'est une chanson. Les étoiles ne sont pas faites pour être frôlées : ceci se saurait.
Cette compilation d'actes manqués aboutissent à des situations difficiles à redresser, alors le + ou - "peut-on brailler" je trouve ce questionnement très limite. D'autant que pour la plupart, le fait de bloquer/brailler (vous déclinez) est le produit d'une minorité très politiquement marquée (quelle que soit la marque).
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