Duc de Raguse a écrit :
C'est vrai. Une manière de faire semblant de détourner le regard... changer de terminologie.
Est-ce que l'aveugle vit mieux si on le nomme "non-voyant" ? Le cul-de-jatte arrive-t-il à mieux monter les escaliers une fois désigné comme personne à mobilité réduite ? ... Le vieux vit-il mieux maintenant qu'il est devenu une personne de grand-âge ? D'autant plus que ces termes devenant trop longs lorsqu'ils sont utilisés en continu par les professionnels, on a eu tendance à jargonner en n'utilisant que les initiales. On a ainsi des places de parking réservée PMR, par chance, elles sont identifiées par une couleur spécifique. Ce qui n'est pas toujours une garantie de respect de ces places. Je suis allé samedi dernier dans un magasin de bricolage qui vient de mettre en couleur des places réservées aux familles nombreuses, il faut croire que la famille nombreuse peut compter un seul membre, puisque toutes les personnes que j'ai vues y garer étaient seules dans leur véhicule... En Allemagne, j'ai vu des WC réservé aux handicapés fermés par une clef européenne. Et pour ceux qui ne l'ont pas, il était indiqué qu'elle pouvait leur être remise s'ils possèdent une carte GIR... GIR pour groupe iso-ressources :
Citer :
Le GIR (groupe iso-ressources) correspond au niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée. Il est calculé à partir de l’évaluation effectuée à l’aide de la grille AGGIR. Il existe six GIR : le GIR 1 est le niveau de perte d’autonomie le plus fort et le GIR 6 le plus faible.
Les handicapés ont eux le droit à une carte CIM : carte mobilité inclusion
Citer :
Il existe 3 CMI. La CMI stationnement permet de se garer gratuitement. La CMI priorité permet d'éviter les files d'attente ou d'avoir une place assise. La CMI invalidité vous concerne si vous avez une perte d'autonomie importante : elle offre les mêmes avantages que la CMI priorité avec en plus des réductions dans les transports et des avantages fiscaux notamment.
Donc, on voit des places attribuées aux CMI ou aux GIR dans certaines salles d'attentes de bâtiments de santé.
En fait, simplement renommer les handicaps n'aide en rien si on ne met pas en place des moyens adaptés ou si on ne développe pas des politiques correspondantes aux besoins. Mais, cela permet de masquer, aux non-initiés, la présence de ces personnes.