Vézère a écrit :
Il n'a pas été pistonné, c'est le moins qu'on puisse dire.
Ce n'était vraiment pas le genre de son papa !
D'où chez le fiston un mélange de timidité et de courage que j'ai toujours trouvé touchant.
Je ne sais plus qui a raconté ce dialogue, c'était dans une émission de télé :
Charles, à son fils :
- devoir marcher face au feu de l'ennemi, c'est dur !
Philippe, les yeux au ciel :
- ça je le sais bien...
Charles :
- Devoir sortir de la tranchée avec les mitrailleuses en face, c'est dur aussi !
Philippe :
- Oui, je le sais aussi...
Et le père de réaliser soudain que son fils en avait vu de dures, et de l'interroger sur les circonstances. (Il pensait quoi, le grand Charles ? Qu'on mettait son fils à l'abri avant l'attaque ? Pour le coup, ce n'était pas le genre du fils !)
Je ne vois qu'une circonstance où la position familiale de l'amiral a dû être prise en compte (hors le décès de son père) c'est pendant le putsch des généraux à Alger : à ce moment il exerçait un commandement en Méditerranée et se trouvait à Mers el Kébir. De Gaulle a dû veiller à ce qu'on le ramène immédiatement en métropole, de crainte qu'il ne soit inquiété ou pris en otage.