Jefferson a écrit :
Il y avait là les prémisses de la très célèbre lettre de Jefferson à Livingston, datée du 18 avril 1802 :
"Le jour où la France prend possession de la Nouvelle-Orléans fixe la sentence qui doit la contenir à son plus bas niveau. Dès ce moment, nous devons nous marier à la flotte et à la nation britannique. Nous devons tourner notre attention toute entière en direction de l'édification d'une force navale [...] le premier coup de canon qui sera tiré en Europe donnera le signal de la destruction de tout établissement qu'elle aura pu former [...]".
Je ne vais pas tarder à trouver le texte original (en anglais). Le texte en français est variable selon les traductions.« Le jour où la France s'emparera de la Nouvelle-Orléans, marquera la date de la sentence qui doit la maintenir à jamais à l'intérieur de son niveau des basses eaux. Cela scelle l'union des deux nations qui, ensemble, peuvent maintenir la possession exclusive de l'océan. De ce jour nous devons nous marier avec la nation et la flotte britanniques. Nous devons tourner toute notre attention vers une force maritime [...]. »
Je donne à présent un extrait plus large de cette fameuse lettre.« La cession par l'Espagne de la Louisiane et des Florides à la France a des effets des plus douloureux sur les Etats-Unis...
[...] Il y a un seul endroit au monde dont le possesseur est notre ennemi naturel et régulier. Il s'agit de la Nouvelle-Orléans, par laquelle les produits des 3/8e de notre territoire doivent passer pour trouver un marché [...]. La France, se plaçant au travers de cette porte, nous impose une attitude de défiance. L'Espagne aurait pu la posséder tranquillement pendant des années.
Le jour où la France s'emparera de la Nouvelle-Orléans, marquera la date de la sentence qui doit la maintenir à jamais à l'intérieur de son niveau des basses eaux. Cela scelle l'union des deux nations qui, ensemble, peuvent maintenir la possession exclusive de l'océan. De ce jour nous devons nous marier avec la nation et la flotte britanniques. Nous devons tourner toute notre attention vers une force maritime [...].
[...] Tous les yeux aux Etats-Unis sont maintenant fixés sur les affaires de Louisiane. Depuis la guerre révolutionnaire rien peut-être n'a produit un plus grand malaise dans la nation. »