Duc de Raguse a écrit :
Cobalt a écrit :
Le 5 mai 1789, Necker est resté évasif sur le mode de vote. Il a dit qu'il n'était pas favorable au vote par tête, mais il n'a pas dit non plus qu'il fallait impérativement éviter ce type de vote. Il y a donc une « situation de floue » pour paraphraser Nebuchadnezar.
Encore une fois le "flou" ne se rencontre que dans l'esprit de députés qui attendaient changements et réformes.
Ce qui n'est absolument pas dans l'esprit du souverain.
Je ne fais que répondre à un message dans lequel vous dénoncez
« l'affirmation étrange selon laquelle le souhait de Necker de voter par ordre n'aurait été qu'une simple "préconisation". »J'aimerais savoir pourquoi elle vous semble tellement étrange.
Duc de Raguse a écrit :
Cobalt a écrit :
Je me demande pourquoi le roi voulait absolument doubler le Tiers état si le vote par tête devait être catégoriquement exclue.
Personne n'a dit ou écrit que Louis XVI voulait cela. Ce fut une proposition du Contrôleur général des Finances qu'il a reprise, pour offrir sans aucun doute un gage visible d'entrer dans une politique réformatrice.
Le roi avait le droit de mépriser la proposition qui était faite par un subalterne. Il a doublé le Tiers malgré les vociférations de son frère (comte d'Artois).
Mon opinion est que la décision du roi (en décembre 1788) fut courageuse.
Duc de Raguse a écrit :
Les propos royaux qui sont tenus le 23 juin confirment le malentendu : Louis XVI n'avait nul souhait de faire voter par tête, offrant ainsi la majorité au Tiers et créant de facto un pouvoir législatif indépendant.
A partir du 17 juin, les députés sont constitués en Assemblée nationale. A la suite du serment du Jeu de paume du 20 juin, l'Assemblée nationale devint constituante.
Les événements en juin sont allés bien au delà de ce que les députés du Tiers imaginaient ou rêvaient pendant les premiers jours des Etats généraux. A fortiori, ils sont allés bien au delà de ce qui était prévisible pour le roi.
Si le roi n'a pas exclu ostensiblement et catégoriquement le vote par tête lors de l'ouverture des Etats généraux, c'est probablement parce qu'il imaginait ou espérait une évolution relativement clémente des événements.
Vous pouvez pensez que mon analyse est fantaisiste ou iconoclaste. C'est vous qui voyez.
Ayons le courage d'admettre que les sciences sociales ne sont comparables ni aux sciences de la nature (chimie, physique, biologie, astronomie, etc.) ni aux sciences formelles (mathématique, informatique, géométrie, etc.).