Il y a 380 ans : victoire du Grand Condé sur les tercios espagnols!!

https://www.herodote.net/19_mai_1643-ev ... 430519.php

Intéressant et bien raconté. Les tercios qui régnaient depuis deux siècles sur les champs de bataille européens..

Ce qui n'est pas dit c'est comment il a fait pour les disloquer. Un tercio hérissé de piques constituait pourtant un bloc difficile à casser.
Quelqu'un pour expliquer ce revirement tactique décisif ?

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Cela a été évoqué dans un des Guerres et Histoire. De mémoire, c'est la répartition piquiers-mousquetaires qui change, grâce aux améliorations des armes à feu qui deviennent de plus en plus efficaces. Dans les tercios, les uns protégeaient les autres et vie-versa. A un moment, un bataillon de mousquetaire devient capable de stopper la charge d'un escadron de cavalerie.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

L'artillerie y a aussi beaucoup contribué. En dépit de la cadence de tir et la précision limitée un simple boulet traversant un bloc aussi profond pouvait faire des dégâts importants.
D'ailleurs les Tercio s'adapteront plus ou moins en réduisant la profondeurs des rangs au fils de l'évolution de la puissance de feu. A Rocroi aussi les canons ont joué un rôle non négligeable.

La cavalerie utilisée de manière tactique en faisant un mouvement d'enveloppement a aussi participé à désorganiser la formation espagnole.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Sans être un expert je crois que l'armée espagnole faisait un peu trop confiance à son infanterie lourde tandis que les Français avaient mieux équilibré leurs armes (infanterie, cavalerie et artillerie) . En outre le duc d'Enghien a fait preuve d'audace tandis que le commandement espagnol aurait été trop prudent...

Le texte de Wikipedia relate les faits. J'espère que cela répondra à votre question.


Enghien, parvenu au centre de la ligne ennemie, voit ce qui se passe. Il aurait pu reculer pour porter secours au maréchal de l'Hospital. Il décide au contraire de poursuivre son avance, de passer derrière les fantassins espagnols, au centre du dispositif ennemi, et de charger en queue la cavalerie de l'aile droite et la réserve ennemies, pendant que Gassion achève de disperser la gauche espagnole. Cette « illumination de génie décide du sort de la journée ».
La victoire était alors certaine mais encore incomplète : au centre de cette plaine jonchée de morts et parcourue en tous sens par les fuyards, un gros bataillon espagnol reste immobile. C'est le noyau dur de cette armée. Ils sont quatre mille cinq cents vieux soldats, sous les ordres d'un général presque septuagénaire perclus de douleurs mais d'une indomptable énergie, Fontaine qui se fait porter en fauteuil à la tête de ses troupes. Les Espagnols surnommaient le comte de Fontaine : Fuentes. Ce fauteuil est aujourd'hui conservé aux Invalides à Paris.
Le duc d'Enghien réunit alors ce qui lui reste de cavalerie. Au moment où il fond sur l'infanterie espagnole, le bataillon s'ouvre et dix-huit canons chargés à mitraille tirent sur les Français. Puis les fantassins espagnols font usage de leurs mousquets sur les cavaliers et les accueillent avec leurs piques. La cavalerie recule en désordre. Trois fois, le duc d'Enghien la ramène à la charge, trois fois l'attaque se brise sur les piques sans pouvoir rompre les rangs de cette infanterie.
Pendant ce temps, la réserve de Sirot est arrivée avec l'artillerie française. De son côté, Gassion revient de la poursuite de Beck. Les Espagnols sont cernés et le comte de Fontaine vient d'être jeté mort à bas de sa chaise. Ayant perdu leur commandant et se voyant menacés d'une quatrième charge, les officiers espagnols demandent quartier. Enghien s'approche alors l'épée haute. Des soldats ennemis, croyant qu'il va charger de nouveau, font feu. Des cris de trahison éclatent autour du duc. La cavalerie de Gassion commandée par Simon Gibert de Lhène d'une part, et la réserve de Sirot d'autre part, se ruent alors sur les Espagnols qui sont finalement défaits.

Merci Aubenas, pour cet éclairage.

En fait, le point faible des tercios était donc leur arrière, protégé par la cavalerie espagnole. D'où le fait que Condé vienne à bout des deux, en commençant par leur cavalerie.

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