Lorsque les résultats de l'élection présidentielle de 1981 sont proclamés à 20h, sanctionnant ainsi la victoire de François Mitterrand, une grande espérance nait dans tout le pays et plus particulièrement dans ce qui est appelé "le peuple de gauche".
En effet, le personnage qui en est l'incarnation permet aux Français de goûter à l'alternance politique, car depuis la naissance de la Vème République, en 1958, aucun autre candidat que ceux du parti gaulliste (UNR, UDR, RPR) ou de partis alliés (comme l'UDF), n'avait remporté l'élection présidentielle.
Dans la soirée du 10 mai 1981 de nombreuses places centrales de grandes villes de France se couvrent de groupes de personnes, sorties fêter cette victoire historique, à l'image de la place de la Bastille à Paris.
Cette espérance pour les uns, comme l'application du programme de la gauche, s'accompagne de craintes (parfois fantasmées) pour d'autres, comme l'arrivée de chars soviétiques à Paris ou l'expropriation de certains possédants.
Quel(s) héritage(s) de cette alternance historique 41 ans après ? Au niveau de la société, de l'économie, de la diplomatie ou encore des institutions de la Vème République, que François Mitterrand avait tant critiqué dans les années 1960 ?