Atlante a écrit :
Pour en revenir à Charlemagne, si n'importe quel quidam de bas étage peut se retrouver aujourd'hui avec un ancêtre aussi illustre, c'est d'une part pour les raisons qu'a expliqué Narduccio, mais aussi parce qu'au XVIIe siècle, nombre de nobliaux désargentés ont trouvé avantageux de marier leurs filles à de riches bourgeois : les premiers s'acquittaient ainsi d'une lourde dot qu'ils n'auraient pu payer et les seconds trouvaient par de telles alliances le moyen d'accoler une particule à leur nom de famille et d'accéder à un statut que leur naissance leur refusait. Pourquoi ? Parce que Louis XIII et Louis XIV ayant tellement liquidé les jeunes nobles du royaume dans des guerres incessantes et le trésor royal ayant toujours besoin de subsides, le roi n'a rien trouvé de mieux que de vendre des titres, des charges et des quartiers de noblesse à ceux qui pouvaient se l'offrir... Quand tout un chacun descend de Charlemagne, c'est toujours par les femmes ! Et bien sûr que ça ne s'appuie sur l'ADN, mais sur l'historiographie seule. Europe du Nord, pas vraiment, les familles nobles carolingiennes et leurs alliés ont essaimé dans toute la France actuelle, et par le biais des alliances matrimoniales, c'est toute l'Europe de l'Ouest qui est concernée.
Mais je suis d'accord avec vous pour les mécanismes invoqués, ce que je conteste c'est l'empleur : cette phrase qui m'a fait bondir :
Atlante a écrit :
il y a aussi de grandes chances que nous descendions quasiment tous de Ramsès II, de même qu'une large majorité d'Asiatiques et d'Européens de l'Est descendent de Genghis Khan
C'est 8 % et on ne sait même pas s'il s'agit bien de Temüdjin (relisez mes sources)
Atlante a écrit :
En ce qui concerne vos paysans boulonnais, l'exemple n'est pas probant. Les gens se déplacent peu, certes, mais ils se déplacent quand même et, au bout de quelques générations, à moins de vivre dans des régions très spécifiques (villages montagnards, Bretagne...), le terrain parcouru est beaucoup plus vaste. Sans compter les apports extérieurs : maçons du Limousin, ramoneurs savoyards, scieurs de long du Forez, terrassiers de touts poils, etc, etc. Hier encore, en rédigeant une réponse pour une personne qui cherchait vainement d'où sortait un ancêtre ramassé dans un obscur village solognot, j'ai constaté que le bénévole lui avait trouvé une réponse... dans la Nièvre ! Vous semblez croire, Almayrac, que le fait de n'avoir que deux jambes empêchent les gens de bouger, mais c'est faux. Ils marchaient, beaucoup plus que nous, même si les distances leur prenaient beaucoup plus de temps à parcourir ! C'est un monde où le rapport au temps est différent du nôtre et s'il faut trois ans pour faire un trajet, eh bien, ils mettront trois ans, mais ils le feront ! J'ai également trouvé, dans des registres du XVIIe siècle, dans les années 1630/1635, sur deux communes différentes et sans rapport, le témoignage de gens du cru, de simples paysans, qui ont fait le voyage de Saint-Jacques-de-Compostelle et le temps qu'ils ont mis, dans les deux cas, est dûment mentionné : un an environ, dans les deux cas. Et ils l'ont fait ! Qui vous dit qu'ils n'ont pas laissé leur petit souvenir génétique sur les côtes de Galice avant de s'en retourner chez eux avec leurs coquilles autour du cou ?
je n'ai jamais dit que les gens ne bougeait pas, c'est la source que je cite : Marcel Fournier qui le dit. concernant mon hypothèse "nous descendons tous d'un colporteur facecieux" et non d'un chef néolithique que j'ai dévelloppé un peu plus haut je suis du même avis que vous les gens bougent à certaine période. J'ai un membre de ma famille qui était célibataire vers 1650 et son curé fraichement muté dans le Rouergue avait une cousine du Gevaudan qu'il a fait venir. Le mariage a eu lieu par procuration et ma famille à fait un bon spacial de 70 km. Le système féodal a figé les gens des basses classes sociales agricole qui du coup se déplaçaient peu en général (10 générations dans le même village pour ce qui me concerne) mais il est probable qu'on se déplaçait plus pendant l'antiquité tardive grace au réseau de voies romaines. et il y a eu des migrations de masses avant la période romaine.
Mais ce qui est important dans la démonstration de Marcel Fournier c'est la barrière de classe
Marcel Fournier a écrit :
les mariages se faisaient par strates sociales et professionnelles: un fils de pauvres manouvriers épousait une fille de pauvres manouvriers. Jamais une fille de roi n’a épousé un berger ou un maréchal-ferrant. Ainsi si vos ancêtres trouvés à la 39e génération (si c’est possible d’y arriver) sont tous de pauvres paysans ou de pauvres ouvriers, à la 40e il n’y aura pas le couple Charlemagne-Hildegarde.
Sur la barrière de classe vous dites :
Atlante a écrit :
Quant à une branche noble, elle n'apparaît pas comme ça, ex nihilo, mais se profile souvent lorsqu'on accroche des notables... ce qui n'a rien d'exceptionnel. Mes ascendants éloignés comportent aussi bien de pauvres journaliers nécessiteux que des notaires et même un secrétaire particulier du maître des requêtes de Louis XIV. Et pourtant, ma famille, dès la quatrième génération maximum, vient uniquement de la terre...
"tout individu descend d'un roi et d'un pendu". Il ne croyait pas si bien dire...
Il y a quand même un biais dans vos observations c'est qu'on cherche si il y a quelque chose à chercher, (quelqu'un citait le Graal de l'ascendance Noble) et on retient plus les cas ou on l'a trouvé. Tout le monde ne fait pas de généalogie et c'est pour cela qu'il est difficile d'établir des statistiques.
Dans ma famille en tout cas c'est pauvre jusqu'en 1471 aprés on voit plus rien. Certes on peu réver que l'enfant trouvé sur les marche de l'église auquel on a donné le nom d'Almayrac (nom de la paroisse du Tarn ou il fut trouvé) serait un descendant de Charlemagne. La probabilité me parrait faible. Sur une des branches j'ai quand même un député mais hélas du Tiers état
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