Nous sommes actuellement le 10 Mai 2025 23:15

Le fuseau horaire est UTC+1 heure [Heure d’été]




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 566 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1 ... 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24 ... 38  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 07 Juin 2014 12:17 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 23 Nov 2008 18:17
Message(s) : 219
Je constate simplement que la répartition moderne des langues slaves est beaucoup plus cohérente avec l’extension d’une catégorie d’ADN-Y de la branche I qu’avec la branche R1a. Cela ne nous donne pas la répartition dans le passé mais indique que cette caractéristique signifie quelque chose dans l’histoire de cette famille de langues. A suivre avec la génétique ancienne.

Tout comme d’ailleurs la répartition d’une autre composante de la branche I pour les langues germaniques montre que ces deux branches de la langue IE ne se sont pas constituées comme le prétends l’hypothèse des kourganes. Et que, pour l’heure, seule l’hypothèse paléolithique me semble valable.

Le fait que les langues aient un rapport ancien avec la biologie n’est pas une hérésie. Certains chercheurs comme l’académicien Jean Bernard s’y sont intéressé depuis bien longtemps ( ex : « le sang et l’histoire », 1983 ). Il n’y a vraiment pas de quoi y perdre sa sérénité. Et sur un site d’histoire, il faudrait quand même ne pas mélanger le passé et le présent.
En tout cas, se sera mon mot de la fin sur ce fil.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 13:15 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 23:26
Message(s) : 16066
Localisation : Alsace, Zillisheim
Nérée a écrit :
Le fait que les langues aient un rapport ancien avec la biologie n’est pas une hérésie. Certains chercheurs comme l’académicien Jean Bernard s’y sont intéressé depuis bien longtemps ( ex : « le sang et l’histoire », 1983 ). Il n’y a vraiment pas de quoi y perdre sa sérénité. Et sur un site d’histoire, il faudrait quand même ne pas mélanger le passé et le présent.
En tout cas, se sera mon mot de la fin sur ce fil.


Je ne dis pas que c'est une hérésie. Ce qui est une hérésie est de remplacer le conditionnel présent en très grande quantité dans les thèses des vrais chercheurs qui travaillent sur la question par l'indicatif du présent. Comme vous le rappelez, il y a de nombreuses hypothèses et on est sûr de rien, sauf quand on se sert d'ADN ancien. Il suffit de regarder l'histoire relativement récente pour s'en convaincre.
Prenons les invasions germaniques. Il y a un siècle on postulait un remplacement peuple à peuple ou quasiment. Les francs étaient venus et avaient remplacés les gallos-romains qui au mieux étaient devenus leurs esclaves. Depuis la vision a largement évoluée. Nous parlons pourtant une des langues romanes les plus germanisées qui soient, mais l'apport des populations germaniques fut de combien en pourcentage ? Les auteurs évitent de donner des chiffres, on peut dire que la fourchette va de quelques pourcents à 20 ou 30%. Dans certaines régions, il y a des contacts et des mélanges depuis la nuit des temps. Les journaliers venant de régions pauvres sont venus travailler dans de riches régions agricoles depuis ... Et, malgré tout, il y a eu des mélanges de gènes.

En fait, dans l'histoire génétique que nous montrent certains, je retrouve le remplacement peuple à peuple abandonné il y a plus d'un siècle. C'est trop binaire, trop basique, c'est caricatural. Ce qui explique que les chercheurs utilisent le conditionnel dans leurs écrits : rien n'est clairement démontré et il n'y a pas un seul allèle qui signe génétiquement une population. Ou alors, on est dans des cas de populations fermées qui n'ont pas eu de contacts externes pendant plusieurs dizaines de générations et qui se sont homogénéisés.

On trouve des études archéologiques récentes sur des zones qui sont actuellement en Pologne, mais qui furent en Prusse Orientale. Quand on étudie les populations protohistoriques qui vivaient dans certaines zones on est bien en mal de dire si ce sont des cultures germaniques, scandinaves ou slaves. Le mobilier funéraire permet difficilement de trancher. Mais, on sait qu'elles furent occupées par des tribus protoslaves, par des tribus germaniques et peut-être par des tribus qui furent refoulées vers la Scandinavie. Les cultures retrouvées semblent très proches. Mais quand on rentrera en contact avec les habitants de ses régions, il y aura des gens qui parlent slaves et des gens qui sont des germains et dans certains cas, ils sont fédérés et combattent ensemble quand le besoin s'en fait sentir (et donc, ils migreront ensemble parait-il).

On pourrait multiplier les exemples. Mais ce qui est sûr, c'est que tout cela est encore en gestation et que toute nouvelle analyse d'ADN ancien peut remettre en cause tout le château de carte. Pour les cartes de l'ADN récent, elles montrent les courants de populations a des périodes plus récentes. Parce quoi qu'on en pense, il y a toujours eu des mouvements de populations. Ces mouvements de population récents laissent plus de traces que les mouvements anciens. En partie parce qu'elles concernent un nombre plus important de gens.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 14:49 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 01 Jan 2012 12:57
Message(s) : 627
Narduccio a écrit :
Nérée a écrit :
On pourrait multiplier les exemples. Mais ce qui est sûr, c'est que tout cela est encore en gestation et que toute nouvelle analyse d'ADN ancien peut remettre en cause tout le château de carte. Pour les cartes de l'ADN récent, elles montrent les courants de populations a des périodes plus récentes. Parce quoi qu'on en pense, il y a toujours eu des mouvements de populations. Ces mouvements de population récents laissent plus de traces que les mouvements anciens. En partie parce qu'elles concernent un nombre plus important de gens.



Tout dépend à quelle date vous fixez l'ancien et le récent! ;)

Il est probable que c'est au cours de l'âge du bronze que la carte génétique de l'Europe se forme, et dont retrouve aujourd'hui la trame.
Sauf dans des cas spécifiques, les mouvements postérieurs à l'âge du Bronze de populations n'auront que peu d'impact génétique sur des populations établies.

Ce n'est que vers la deuxième moitié du XXème siècle, que des mouvements d'ampleurs jamais égalés, apparaîtront.
Cette évolution a changé et changera définitivement la carte des haplogroupes mondiaux...

Mais notez qu'on pourra toujours déterminer les haplogroupes d'époques anciennes grâce à des individus contemporains.
Il suffit pour cela de faire de la généalogie. ;)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 15:01 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 01 Avr 2013 15:38
Message(s) : 229
Tolan a écrit :


Il est probable que c'est au cours de l'âge du bronze que la carte génétique de l'Europe se forme, et dont retrouve aujourd'hui la trame.
Sauf dans des cas spécifiques, les mouvements postérieurs à l'âge du Bronze de populations n'auront que peu d'impact génétique sur des populations établies.


Je ne comprend pas vraiment ce qui pourrait expliquer ça. Par exemple les grandes migrations vers l'empire romain, du IIe au Ve siècle, qui voient l'installation de peuples "barbares" autour de la méditerranée (jusqu'en Afrique pour les vandales) n'ont elles pas eu d'impact génétiques sur les populations ? Ou plus tard des mouvements comme celui des arabes en Espagne ?
Je demande cela sans volonté polémique aucune, mais en toute bonne foi. Je n'y connait absolument rien à ces question de génétique.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 16:52 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 23:26
Message(s) : 16066
Localisation : Alsace, Zillisheim
Tolan a écrit :
Narduccio a écrit :
Nérée a écrit :
On pourrait multiplier les exemples. Mais ce qui est sûr, c'est que tout cela est encore en gestation et que toute nouvelle analyse d'ADN ancien peut remettre en cause tout le château de carte. Pour les cartes de l'ADN récent, elles montrent les courants de populations a des périodes plus récentes. Parce quoi qu'on en pense, il y a toujours eu des mouvements de populations. Ces mouvements de population récents laissent plus de traces que les mouvements anciens. En partie parce qu'elles concernent un nombre plus important de gens.



Tout dépend à quelle date vous fixez l'ancien et le récent! ;)

Il est probable que c'est au cours de l'âge du bronze que la carte génétique de l'Europe se forme, et dont retrouve aujourd'hui la trame.
Sauf dans des cas spécifiques, les mouvements postérieurs à l'âge du Bronze de populations n'auront que peu d'impact génétique sur des populations établies.

Ce n'est que vers la deuxième moitié du XXème siècle, que des mouvements d'ampleurs jamais égalés, apparaîtront.
Cette évolution a changé et changera définitivement la carte des haplogroupes mondiaux...

Mais notez qu'on pourra toujours déterminer les haplogroupes d'époques anciennes grâce à des individus contemporains.
Il suffit pour cela de faire de la généalogie. ;)


Avez-vous entendu parler de la guerre de Trente ans ? L'Alsace partiellement occupée par des troupes suédoises. Certaines régions d'Allemagne, dont l'Alsace ayant moins de 30% de survivants, certains cantons n'étant plus habités que par moins de 10 personnes ? Et la repopulation qui se fera (pour l'Alsace) à partir de souabes, de suisses, de lorrains et de normands. Un chamboulement autrement plus conséquent que ceux plus modernes. Mais aussi, très peu connu par ceux qui dressent vos cartes génétiques.

Quant à la généalogie ... tous les spécialistes vous diront qu'elle montre la filiation légale. Certains estiment qu'entre 10 à 30% des enfants ne sont pas les fils de leurs pères. Bref, sur 10 générations, puisque les "erreurs" s'accumulent, cela veut dire qu'il y a plus que 50% de chances que l’aïeul indiqué soit le bon.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 18:50 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 01 Jan 2012 12:57
Message(s) : 627
Poirot a écrit :
Tolan a écrit :


Il est probable que c'est au cours de l'âge du bronze que la carte génétique de l'Europe se forme, et dont retrouve aujourd'hui la trame.
Sauf dans des cas spécifiques, les mouvements postérieurs à l'âge du Bronze de populations n'auront que peu d'impact génétique sur des populations établies.


Je ne comprend pas vraiment ce qui pourrait expliquer ça. Par exemple les grandes migrations vers l'empire romain, du IIe au Ve siècle, qui voient l'installation de peuples "barbares" autour de la méditerranée (jusqu'en Afrique pour les vandales) n'ont elles pas eu d'impact génétiques sur les populations ? Ou plus tard des mouvements comme celui des arabes en Espagne ?
Je demande cela sans volonté polémique aucune, mais en toute bonne foi. Je n'y connait absolument rien à ces question de génétique.


Il n'y a pas besoin d'avoir de connaissance très grande en génétique, juste avoir quelques notions en statistique.
Pour que cela se "voit" dans les haplogroupes, il faut qu'il y a eut un nombre conséquent d'envahisseur!
Si les Vandales représentent par exemple 10% de la population locale nord-africaine (ce qui est dejà conséquent), on peut en déduire que 10% des haplogroupes de ces pays aujourd'hui soit un mélange d'haplogroupe de Vandale.
On obtient alors quelques pourcentage en plus pour chaque haplogroup européen, ce qui pourrait presque passé inaperçu...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 19:03 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 01 Jan 2012 12:57
Message(s) : 627
Narduccio a écrit :
Avez-vous entendu parler de la guerre de Trente ans ? L'Alsace partiellement occupée par des troupes suédoises. Certaines régions d'Allemagne, dont l'Alsace ayant moins de 30% de survivants, certains cantons n'étant plus habités que par moins de 10 personnes ? Et la repopulation qui se fera (pour l'Alsace) à partir de souabes, de suisses, de lorrains et de normands. Un chamboulement autrement plus conséquent que ceux plus modernes. Mais aussi, très peu connu par ceux qui dressent vos cartes génétiques.

Quant à la généalogie ... tous les spécialistes vous diront qu'elle montre la filiation légale. Certains estiment qu'entre 10 à 30% des enfants ne sont pas les fils de leurs pères. Bref, sur 10 générations, puisque les "erreurs" s'accumulent, cela veut dire qu'il y a plus que 50% de chances que l’aïeul indiqué soit le bon.


J'ai bien précisé dans ma réponse "sauf cas spécifiques".
Et à l'échelle de l'Alsace entière, à combien en pourcentage estimez vous le taux de renouvellement de la population?
Si certains cantons ont eu une histoire très particulière, cela peut se voir dans les haplogroupes, en comparant avec le reste de l'Alsace.

Quand aux estimations des père officiels non biologiques, j'imagine que cela se base sur pas grand-chose de scientifique
Dans la théorie, il serait possible d'établir une véritable estimation:
1) On fait un arbre descendant patrilinéaire
2) On teste les descendants actuels
3) On fait le ratio entre les vrais, des faux
Et quand bien même, pour que cela ait un impact sur la répartition des haplogroupes, il faudrait que le véritable père soit originaire d'une région très éloignée

Je suis toujours surpris de voir, que bien souvent, on généralise un évenement particulier comme une généralité.
S'il est particulier, c'est que justement, il est plutôt rare...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 19:14 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 06 Fév 2014 20:23
Message(s) : 240
Nous avons un exemple, à Grenoble, de transfert de gènes à assez longue distance sans transfert linguistique. De nombreux "italo-grenoblois" viennent en effet de Corato, une bourgade des Pouilles au sud de l'Italie, et des environs. Après une ou deux générations, l'italien est pour eux une langue étrangère : une seconde langue, et encore, faut il qu'ils aient eu la chance de faire des études dans un établissement où cette langue est un choix possible. Leur intégration (pour des raisons clulturelles, religieuses...) étant rapide, les mariages se font très souvent avec des autochtones de longue date, voire des "immigrés" venant de régions diverses, avec donc un fort brassage génétique. Il ne serait pas étonnant qu'on trouve dans quelques millénaires des similitudes entre les gènes des populations alpines et celles du sud de l'Italie...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 20:18 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 23:26
Message(s) : 16066
Localisation : Alsace, Zillisheim
crazystory a écrit :
Il ne serait pas étonnant qu'on trouve dans quelques millénaires des similitudes entre les gènes des populations alpines et celles du sud de l'Italie...


Quelques générations suffiront pour mélanger tout cela.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 07 Juin 2014 20:24 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 23:26
Message(s) : 16066
Localisation : Alsace, Zillisheim
Tolan a écrit :
Narduccio a écrit :
Avez-vous entendu parler de la guerre de Trente ans ? L'Alsace partiellement occupée par des troupes suédoises. Certaines régions d'Allemagne, dont l'Alsace ayant moins de 30% de survivants, certains cantons n'étant plus habités que par moins de 10 personnes ? Et la repopulation qui se fera (pour l'Alsace) à partir de souabes, de suisses, de lorrains et de normands. Un chamboulement autrement plus conséquent que ceux plus modernes. Mais aussi, très peu connu par ceux qui dressent vos cartes génétiques.

Quant à la généalogie ... tous les spécialistes vous diront qu'elle montre la filiation légale. Certains estiment qu'entre 10 à 30% des enfants ne sont pas les fils de leurs pères. Bref, sur 10 générations, puisque les "erreurs" s'accumulent, cela veut dire qu'il y a plus que 50% de chances que l’aïeul indiqué soit le bon.


J'ai bien précisé dans ma réponse "sauf cas spécifiques".
Et à l'échelle de l'Alsace entière, à combien en pourcentage estimez vous le taux de renouvellement de la population?
Si certains cantons ont eu une histoire très particulière, cela peut se voir dans les haplogroupes, en comparant avec le reste de l'Alsace.


J'ai cité l'exemple alsaciens parce que je le connais bien, mais en fait, si vous aviez fait l'effort de vous renseigner sur la guerre de Trente ans, ce qui s'est passé en Alsace s'est aussi passé de la Baltique aux Alpes. Il ne s'agit pas de "quelques cantons", mais de la moitié de l'Europe! Les populations ont été sacrément mélangées et on va chercher des colons un peu partout dans les zones qui sont restées à l'écart pour repeupler le tout. Presque tous les alsaciens généalogistes se retrouvent avec non pas 1 ou 2 ancêtres suisses, allemands ou lorrains, mais au moins la moitié... Les arbres généalogiques qui s'arrêtent en 1648 en Alsace sont légions. Toutes les régions qui ont été concernées par les opérations de la guerre de Trente ans ont dû être repeuplées par la suite. Je ne vois pas ces gigantesques mouvements de populations sur vos cartes.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 08 Juin 2014 2:26 
Hors-ligne
Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 28 Déc 2011 13:34
Message(s) : 2241
Localisation : St Valery/Somme
Narduccio a écrit :
Je ne vois pas ces gigantesques mouvements de populations sur vos cartes.

Peut ^etre parceque les colons dans leur grande majorité venait de régions assez proches (Lorraine, Suisse) et que l'écart génétique des populations proches tendent à se stabiliser à causes des échanges quotidiens, du coup lors d'une migration cela se voit peu.
Moi je suis frappé par l'immobilité des populations entre l'an mille et le XIXème siècle dans le sud ouest par exemple malgrés la croisade contre les albijoix qui aurait due brasser les populations.

_________________
Lietz her heidine man. Obar seo lidan.
Thiot urancono. Manon sundiono.
(Il permit que les païens traversassent la mer, Pour rappeler aux Francs leurs péchés)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 08 Juin 2014 2:37 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 23:26
Message(s) : 16066
Localisation : Alsace, Zillisheim
Almayrac a écrit :
Narduccio a écrit :
Je ne vois pas ces gigantesques mouvements de populations sur vos cartes.

Peut ^etre parceque les colons dans leur grande majorité venait de régions assez proches (Lorraine, Suisse) et que l'écart génétique des populations proches tendent à se stabiliser à causes des échanges quotidiens, du coup lors d'une migration cela se voit peu.


Il y a eu des normands dans une vallée. Plus des suédois qui se sont installés un ou deux hivers. Il y a eu des gens qui venaient des régions limitrophes, mais aussi de bien plus loin. En fait, avant la conquête française l'Alsace était bien intégrée dans le réseau d'échange du SERG. On y voyait passer des gens de tout le monde germanique. Le commerce est très actif pendant la période médiévale, les armées aussi et le monde germanique connait pas mal de périodes troubles. Autant d'occasions pour les gènes de voyager. On devrait donc voir les tendances stabilisatrices. Or, ce monde n'est pas homogène. Simplement parce qu'il n'est pas isolé, il interagit avec tous ses voisins.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Indo-Européen
Message Publié : 13 Déc 2014 17:13 
Hors-ligne
Thucydide
Thucydide

Inscription : 08 Déc 2014 18:52
Message(s) : 57
Citer :
La naissance du monde slave
Les Slaves ont d'abord été une obscure population vivant en forêt. Puis leur domaine d'influence a commencé à s'étendre à la fin de l'Empire romain. Ils ont progressivement occupé la moitié orientale de l'Europe, où ils ont transmis leur culture.
Michel Kazanski

Benoît Clarys
L'auteur
Michel Kazanski, chargé de recherche au CNRS, travaille au Centre d'histoire et civilisation de Byzance du Collège de France.

Du même auteur
- Les ancêtres des Vikings
L e mot slave convoque de vieux clichés dans l'esprit des Européens de l'Ouest. D'abord, beaucoup croient faussement qu'il provient du latin sclavus, qui signifie esclave alors qu'il veut dire slave en latin médiéval ; ensuite, il évoque des hordes sauvages venues de Sibérie et envahissant l'Europe. Plus généralement, les Slaves seraient primitifs…
Des Européens comme les autres

Dans ce qui suit, nous allons voir que l'archéologie, la linguistique, mais aussi le simple examen de l'histoire balayent ces préjugés : les Slaves sont comparables aux Celtes et aux Germains de l'Antiquité, dont ils ont suivi l'évolution avec quelques siècles de décalage. Comme eux, ils ont fini par absorber l'héritage romain, pour créer leur propre version de la civilisation européenne, avec son christianisme et sa tradition urbaine et étatique.

Les préjugés des Européens occidentaux contre les Européens orientaux, donc contre les Slaves pour l'essentiel, culminent au xixe siècle dans le racisme de philosophes et savants allemands dont… Karl Marx. À les en croire, les Slaves « ne peuvent se gouverner eux-mêmes », sont « incapables de se protéger militairement », ne sont pas « doués pour les sciences et les techniques modernes », etc. Les nazis endosseront cette idéologie au xxe siècle, et s'en serviront pendant la Seconde Guerre mondiale pour commettre d'innombrables crimes de guerre à l'Est de l'Europe.

Or les anciens Slaves sont aussi Indo-européens que les anciens Germains et la majorité des autres anciens Européens ; comme eux, ils ont toujours vécu sur le vieux continent, mais pas en Asie. Seule différence notable, à l'instar des Finnois, des Baltes, mais aussi des Germains, les Slaves n'ont jamais fait partie de l'Empire romain, et n'en ont perçu l'héritage qu'indirectement.

Aujourd'hui, les Slaves occupent toute l'Europe orientale, du Nord au Sud, et il en existe trois branches : les Slaves occidentaux (Polonais, Tchèques, Slovaques, Serbes de Loujitse etc.), les Slaves orientaux (Russes, Biélorusses et Ukrainiens, que l'on nommait autrefois Malorusses) et les Slaves méridionaux (Bulgares, Serbes de Serbie, du Monténégro et musulmans de Bosnie, Croates, Slovènes, Macédoniens). Tous ces peuples sont l'émanation moderne d'un groupe ethnique antique. Lequel ?

Au vie siècle de notre ère, Jordanès (vie siècle), un auteur d'origine ostrogothique, mais s'exprimant en latin, explique que les Slaves se sont appelés Vénètes. Même s'il a existé aussi des Vénètes italiques (à l'origine du nom de Venise) et des Vénètes celtes (d'où vient le nom de Vannes), cette remarque invite à attribuer aux Protoslaves un témoignage que Tacite (55-120) a rédigé sur les Vénètes durant la seconde moitié du iie siècle. L'historien romain dit des Vénètes, qu'ils habitent quelque part sur les marges orientales de la Germanie, à l'Est de la Vistule (aujourd'hui en Pologne), où commence le monde steppique des nomades iranophones, les Sarmates. Tacite ne sait comment les classer, car, d'une part, ils sont mobiles et caractérisés par un regrettable penchant pour le pillage – ce qui fait penser aux Sarmates –, et, d'autre part, habitués à se battre à pied avec lances et boucliers, et à vivre dans des bâtiments en dur – ce qui les rapproche des Germains. Le nom que les Allemands donnaient au Moyen Âge à leurs voisins de l'Est – die Wenden – corrobore par ailleurs la relation probable entre Vénètes et Protoslaves.

Les Protoslaves
Il ressort de ces indices historiques que les anciens Vénètes-Slaves vivaient sur les marges orientales du Barbaricum européen : la partie de l'Europe occupée par les Barbares (c'est-à-dire les peuples non romanisés). La linguistique le confirme : assurément indo-européennes, les langues slaves ont comme plus proches parentes les langues baltes, c'est-à-dire le lituanien, le letton ou encore le vieux prussien (aujourd'hui disparu). Les linguistes pensent même que les langues baltes et slaves formaient une seule et même entité dans l'Antiquité, dont les langues slaves représenteraient une modification relativement tardive.

Un indice vient conforter cette interprétation : le fait que les langues slaves portent en elles des traces d'anciens contacts avec les Germains orientaux, en l'occurrence les Goths, mais aussi avec les peuples iraniens de la steppe, Scythes et Sarmates. Tout ceci indique que le berceau des Slaves se situe quelque part entre les anciens territoires baltes, germaniques et iraniens ; on peut le situer en Ukraine septentrionale et en Biélorussie d'aujourd'hui, ainsi que dans...

Cette article viens de science.fr
Celtes, Germains, Baltes, Slaves, ces peuples indo-européens prennent place sur les territoires de l'Europe orientale au cours du IIe millénaire avant J.-C. Georges Castellan, auteur d'une Histoire des Peuples de l'Europe centrale (Fayard, 1994), en brosse ici un « portrait de famille », synthèse des travaux des géographes, des archéologues et des linguistes.
De l'homme de Neandertal à l'agriculteur néolithique…

Le peuplement de l'Europe est ancien. L'homo neanderthalensis et l'homo sapiens archaïque ont largement occupé le continent européen et les traces laissées par leurs habitats et leur industrie lithique sont nombreuses. La période à laquelle apparurent les homo sapiens sapiens ainsi que leur origine sont aujourd'hui l'objet de nombreuses controverses, mais nous pouvons affirmer qu'ils étaient présents en Europe lors de la dernière période glaciaire et s'abritaient parfois dans des porches de grottes, tels que ceux de Cro-Magnon, d'Oberkassel près de Bonn, de Pfiedmost en Moravie. Lorsque les glaciations s'achevèrent vers 18 000 avant notre ère et que l'inlandsis, qui couvrait toute la Scandinavie, la Baltique, l'Allemagne du Nord, la Manche et la plus grande partie des îles Britanniques, recula vers le nord avant de disparaître complètement vers 12 000 avant J.-C., les populations de chasseurs de rennes et de mammouths suivirent la remontée des troupeaux vers le nord tandis que dans les régions centrales et méridionales de l'Europe progressait la « révolution néolithique » qui s'exprima par le recul de la cueillette et de la chasse au bénéfice de l'agriculture et de l'élevage, la disparition du nomadisme devant les installations sédentaires. C'est pendant cette période que l'on place l'arrivée progressive de peuples que l'on appelle indo-européens et dont les descendants couvrent environ 90 % de l'espace européen.
… et aux Indo-Européens

Au Ve millénaire avant notre ère, on trouve au nord du Caucase les prémisses de la civilisation dite « des Kourganes » – sépultures en forme de tumulus – qui s'étendait du Dniepr à l'Oural et qui pourrait éventuellement traduire la première apparition des peuples indo-européens. Toujours est-il qu'ils se séparèrent en plusieurs groupes diversifiés dont une partie se dirigea vers l'Europe centrale et occidentale puis s'imposèrent aux civilisations méditerranéennes pré-existantes. De ces mélanges naquirent des peuples caractérisés par une langue et une manière de vivre comportant un certain nombre de points communs. L'histoire leur a donné des noms : Celtes, Germains, Baltes, Slaves, Ligures, Italiques, Grecs, Illyriens, Thraces. L'Europe centrale a été le domaine des Celtes, des Germains, des Baltes et des Slaves, tandis que la péninsule des Balkans devenait l'habitat des Grecs, des Illyriens et des Thraces et que les Italiques et les Ligures se partageaient le domaine de la Méditerranée italienne. On se limitera à l'Europe centrale.
Les Celtes

Les Celtes sont connus par la civilisation de La Tène – un site archéologique de Suisse – qui s'étendit de la Tisza hongroise aux îles Britanniques touchant au sud de la Pologne et à l'ouest de la Roumanie. Cette civilisation était apparentée à la « culture des urnes » – Urnenfelder – qui s'était étendue au début du IIe millénaire à la totalité de l'Europe centrale, et dont se détacha ensuite la culture de Hallstatt, passablement frustre, bien représentée en Autriche et en République tchèque.
La Tène a laissé en France de nombreux sites attribués au peuple celtique des Gaulois qui s'épanouirent dans notre pays du Ve siècle au Ier siècle avant J.-C. avec des villes, les oppida, comme Gergovie, Bibracte, Lutèce, Alésia, capitales, entre autres, d'une centaine de peuples. En Allemagne, les Celtes dominaient le sud du Main où ils voisinaient avec les Germains dont la culture n'avait pas connu exactement la même évolution. De là des emprunts des seconds aux premiers, de nombreux mots concernant la vie politique et sociale (Reich, Amt, Bann, Erbe) ou les techniques tels le cuir (Leder), le fer (Eisen), la cuirasse (Brünne). Vers 120 avant J.-C., les Cimbres et les Teutons descendus du Jutland bousculèrent les populations celtes et firent route vers l'Empire romain où les légions de Marius les écrasèrent à Aix-en-Provence et à Verceil dans la plaine du Pô. On assista alors à un reflux des Celtes d'Allemagne moyenne vers le triangle du Rhin et du Danube, constituant une avancée à l'est de la Gaule.
Les Germains

Les Germains ont été localisés pour la première fois vers le milieu du IIe millénaire avant J.-C. dans la Scandinavie méridionale et le nord de l'Allemagne. De là, ils descendirent vers le sud mais s'y heurtèrent pendant un demi-millénaire à la présence des Celtes. La forêt très dense leur fournissait le gibier de la chasse et le bois de leurs habitations, à quoi s'ajoutent la culture des céréales et un élevage très important de chevaux, bovins et ovins. Le cheptel, en effet, constituait l'étalon des valeurs et l'instrument d'échange le plus courant. Dans les derniers siècles avant J.-C., ils adoptèrent une écriture dite runique, sans doute d'origine nord-italique et qu'ils utilisaient surtout pour des inscriptions dédicatoires, des signes de propriété ou pour des usages incantatoires ou magiques. Ce qui fut pour les Romains l'invasion des Cimbres et des Teutons marqua un tournant dans l'histoire des Germains. Ils s'évadèrent du cadre étroit de l'Allemagne du Nord pour s'étendre au sud jusqu'aux Alpes et à l'est jusqu'à la Vistule en un vaste espace qualifié par César de Germania, du nom d'une des tribus situées sur la rive gauche du Rhin. À l'intérieur, les peuples germaniques pratiquaient une transhumance qui les obligeait à des déplacements fréquents et à d'innombrables conflits résolus par des alliances fragiles. De là le kaléidoscope de peuples dont les noms changeaient, disparaissaient, refaisaient surface sous une forme différente : la Germanie de Tacite en donne de nombreux exemples. Ce sont ces « fédérations » de peuples qui se heurtèrent aux Romains le long de la frontière, le limes, d'abord, puis au Ve siècle de notre ère par le vaste mouvement des « Grandes Migrations » – les Völkerwanderungen, qui sont également liées à la poussée des Slaves et à l'effondrement de l'Empire romain. Toute la partie occidentale de cet empire, Gaule, Espagne, Italie, fut recouverte par les « royaumes germaniques » des Francs, des Burgondes, des Wisigoths, des Suèves, des Ostrogots, tandis que les Vandales dominaient l'Afrique du Nord. C'est un Germain encore, un Franc – Charlemagne – qui reconstitua en 800 l'Empire ex-romain réunissant la Germanie, la Gaule et la moitié nord de l'Italie. Notre civilisation occidentale est sortie de ce mariage.
Les Baltes

Les régions baltes, peut-être déjà peuplées de Finno-Ougriens reçurent l'apport, à la fin du IIIe millénaire, de nouvelles populations indo-européennes qui se distinguèrent dès lors des tribus proto-slaves dont elles étaient peut-être issues. Remontant du sud et occupant le nord de la Pologne, les pays Baltes et la Finlande, ils apportèrent la civilisation des amphores globulaires et des céramiques décorées avec des empreintes de cordes. Ils développèrent sur place une série de cultures, dont l'une entreprit vers 1600 av. J.-C. l'exportation de l'ambre abondante au bord de la mer Baltique. Les auteurs antiques, tel Hérodote, nous fournissent quelques noms de ces tribus qui se livraient à la chasse et à la pêche, pratiquaient une agriculture rudimentaire, vivaient dans de petits villages comprenant une ou deux familles et où les maisons de bois – istaba, isba – assuraient une protection efficace contre le froid. Les Baltes furent ensuite colonisés par les Vikings tout d'abord, puis par les Allemands de la Hanse à partir du XIIe siècle.
Les Slaves

Les Slaves, originaires comme les Baltes de la culture des amphores globulaires, se développèrent dans la zone de l'Elbe à l'Oder, du Bug à la Vistule. Les préhistoriens modernes doutent de leur appartenance à la brillante civilisation de la culture de la Lusace qu'ils attribuent aux Vénètes, population répandue dans l'Europe du nord au IIe millénaire. Leur expansion fut provoquée par le heurt des Huns d'Attila contre leurs voisins germaniques : les tribus slaves ont recouvert aussi l'Ukraine, la Russie blanche, la Grande Russie, au détriment des peuples baltiques et finno-ougriens au nord, Goths, Scythes, Turcs au sud. Elles ont comblé l'espace abandonné par les Germains lors des Grandes Migrations et atteint l'Elbe qui fut la frontière orientale de l'empire de Charlemagne. Au sud, aux VIe-VIIe siècles de notre ère, elles se lancèrent à l'assaut de l'Empire byzantin. Sous les empereurs Justin Ier et Justinien (527-565), les Slaves franchirent le Danube en raids dévastateurs, puis à partir des années 80 du VIe siècle, leurs tribus s'implantèrent sur le territoire de Byzance, poussées par les Avars, peuple nomade venu d'Asie centrale s'établir dans la plaine hongroise. L'empereur Héraclius (610-641) écrasa leurs hordes qui assiégèrent Byzance. Les Slaves, libérés de cette tutelle, restèrent dans les Balkans où ils avaient pénétré jusqu'au fond du Péloponnèse qui resta deux siècles sous leur domination. L'administration byzantine mit plus d'un siècle pour reprendre en mains ces cantons slaves appelés Sclavinies. Les Balkans devenaient ainsi une région gréco-slave. C'est sur ce fond ethnique et culturel que s'établirent les royaumes ou empires des Bulgares, des Serbes, puis des Ottomans.
Georges Castellan

Cette article vient du site clio
Pensez vous que c'est vrai??


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Indo-Européen
Message Publié : 13 Déc 2014 19:06 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 23:26
Message(s) : 16066
Localisation : Alsace, Zillisheim
M.B29 a écrit :
Cette article vient du site clio

Il serait préférable de mettre entre balises "quote" les textes que vous citez d'autres forums. Il faudrait aussi mettre un lien url vers l'article en question, pour des raisons de droits d'auteurs. Pour terminer, il serait aussi bien de ne faire que de courtes citations pour respecter les lois sur les droits d'auteurs.


M.B29 a écrit :
Pensez vous que c'est vrai??

C'est l'un des plus équilibré que j'ai lu sur les slaves. ses sources ont l'air sérieuses et il est bien documenté. je pense que çà doit être une bonne synthèse. Pour en savoir plus, il faudrait lire les différents livres cités et élargir ensuite sur d'autres livres qui ont la même problématique.

Un peuple ne nait pas par enchantement, il a des racines qui ne sont pas toujours évidentes à mettre en lumière. Et certaines idées nées au XIXème siècle sur la pensée nationaliste ont laissé des traces profondes qu'on mettra du temps à effacer.

Pour terminer, il semblerait que l'on soit toujours le barbare de quelqu'un. Les germains furent les barbares des romains. Les slaves furent les barbares des germains.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Indo-Européen
Message Publié : 14 Déc 2014 11:40 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 01 Jan 2012 12:57
Message(s) : 627
Vaste sujet que les indo-européens...

L'indo-européen a pu se répandre par migration ou par acculturation...

Est appellé "indo-européen" toute culture parlant une langue indo-européenne, même si ils ne viennent pas directement du peuple originel.
Les hongrois ne parlent pas une langue indo-européenne, mais finno-ougrienne, et pourtant ce sont des européens d'Europe central comme les autres. Cette langue est venue par des tribus Magyars, qui ont dominé le pays à partir du IXème siècle, sans pour autant avoir remplacé la population.

La seule exception notable, ce sont les basques! Seul vestige d'une langue d'Europe avant l'introduction des langues indo-européenne.
Si les haplogroups du chromosome Y ou mitochondriale des Basques, ne montrent rien de particulier, dans des analyses autosomals (les 22 autres chromosomes), on remarque qu'ils leur manquent un composant, alors présent chez tous les autres Européens.
C'est le composant appellé "caucasien", car ce sont chez les Géorgiens qu'on retrouve se composant en grande majorité.

Cependant, il ne faut pas en conclure pour autant que les indo-européens viennent de Géorgie, dans le Caucase, car d'une
part, les Géorgiens ne parlent pas une langue indo-européenne, d'autre part, la composante causasienne existaient déjà chez les chasseurs-cueilleurs d'Europe de l'Est, mais absent chez ceux d'Europe de l'Ouest.
Les Indo-européens, s'ils ont bien envahi toute l'Europe, sauf le pays Basque, devaient avoir un taux "caucasien" important, sans qu'on sache exactement d'où ils venaient.

Pour l'instant, ces étude génétiques ne tranchent pas entre les principales hypothèses:
- Originaire du Nord de la Mer noir (Hypothèse kourgane)
- Originaire d'Anatolie (Hypothèse des nouveaux agriculteurs)

Ci-dessous, la répartition de la composante "Caucasian" par le calculateur admixture MDLP k23b:
Image


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 566 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1 ... 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24 ... 38  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure [Heure d’été]


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB