C'est surtout que dans les années 70, le western a tellement été tourné dans tous les sens possibles, qu'il a bien fallu renouveler le genre. Du coup, exit les personnages trop lourdement étiquetés, la liberté est là, on n'est plus obligé de recopier à l'infini le modèle Fordien...
Cela dit, ta comparaison est très bien trouvée, le côté réaliste (héro en poncho et cigarillo, mal rasé, à l'inverse d'un John Wayne tiré à 4 épingles dans un uniforme à peine sorti du pressing, en train de fumer des cousues), le côté moraliste (même si justement, ça manipule la notion de morale), le côté satirique (les répliques cultes), et jusque dans la façon de construire le film.
J'adore parler du western, genre cinématographique à mon humble avis le plus riche de tous, et de loin mon préféré. A chaque fois que j'en regarde un, je change de réalisateur préféré, hésitant entre les générations de western, originel avec Ford, iconoclaste avec Leone ou ultra violent et postmoderne, avec le génial Peckinpah. Récemment, je suis resté sur ce dernier, Pat Garett et Billy the Kid, fantastique. Mais juste avant, j'étais retombé amoureux en regardant le superbe "l'Homme qui tua Liberty Valance"...
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