Vous avez eu tout à fait raison de reprendre votre plan et de ne pas vous limiter aux vitraux. La quête de la lumière dans l'art gothique ne se limite pas à l'emploi du vitrail. Elle passe par ce double mouvement que permet l'art constructif nouveau et notamment la croisée d'ogives, d'une part en autorisant le large percement des murs qui, désormais, ne sont plus porteurs, d'autre part en rendant possible (a fortiori avec l'invention de l'arc boutant) des élévations de plus en plus hautes.
N'oubliez pas quand même de parler des autres formes que prend la lumière dans l'architecture : la couleur et les luminaires (cire, huile, ...) même si, en la matière, l'âge gothique n'invente rien ou peu (abandon progressif de la fresque au profit de la peinture a secco), ni des autres formes que prend le mouvement d'élévation (le chant, l'encens, etc.), même si, là encore, la période gothique n'invente pas mais ré-interprête.
Symboliquement et spirituellement (et pour faire très court
), la quête de la lumière à l'âge gothique est bien image d'un double mouvement : l'élévation de l'homme vers Dieu (= l'architecture) et Dieu se donnant à l'homme (la lumière ruisselant des verrières). La période gothique (pour autant qu'elle soit unique et uniforme) est particulièrement sensible à la théologie de l'incarnation ...
Trois remarques au passage, que je ne détaille pas, sur ce que vous avez écrit. Tout d'abord, la tour-lanterne appartenait déjà à l'architecture romane et, malgré de fort belles réalisations du premier gothique, elle est vite abandonnée à l'époque gothique. Ensuite, les premiers triforiums sont généralement aveugles (car ils reçoivent la toiture - à une pente - des bas-côtés) ; leur ouverture (en rapport avec des terrasses au dessus des bas-côtés) est plus tardive. Enfin, déjà dans l'architecture romane, l'un des avantages du transept (parmi d'autres rôles constructifs) était de démultiplier le nombre et la surface des ouvertures, dans un double but : fonctionnel, l'éclairement (lire et chanter les offices du jour), et symbolique, la mise en valeur du passage (de la montée) vers le sanctuaire.[/list]
Bon courage.
Jean-Mic