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Message Publié : 17 Mars 2021 7:23 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Je viens de lire (à vrai dire, plutôt de survoler) Les signes du temps et l’art moderne (1985), de René Huygue (conservateur en chef du département des peintures au musée du Louvre, professeur au Collège de France (chaire de psychologie des arts plastiques), membre de l’Académie française), auteur dont j’ai par ailleurs lu d’autres ouvrages.

C’est un livre que j’ai trouvé bien fait, et suggestif.
Il est largement organisé de la façon suivante : il rapproche une œuvre classique (par opposition à moderne) d’une œuvre moderne qui lui ressemble, par le sujet notamment, et il montre la différence.
En résumé : le classique, c’est l’idéalisation, c’est l’idéal incarné, le moderne c’est le contraire.
Pour lui, donc, immense déchéance, ruine.

Il cherche à expliquer. Il a, pour ainsi dire, un peu trop d’explications.
Les progrès de la science on produit une fascination pour la matière et ont fait oublier l’esprit.
Triomphe de la bourgeoisie, du tiers-état, et de leur esprit matérialiste, acquisitif, sur l’aristocratie et le clergé.
Triomphe de la société de consommation (ceci dit avec des accents qu’on peut prendre pour gauchistes, mais il s’agit, en fait, d’une critique de type traditionnaliste).
Hégémonie du travail parcellisé, dépourvu de sens.

Quant à ses explications, sans méconnaître la part de vérité qu’elles peuvent avoir, je le trouve assez peu convaincant.

Il me semble qu’il aurait gagné à considérer l’évolution de la littérature et plus précisément du roman et du théâtre.
La rupture radicale qu’on peut observer dans les arts plastiques ne s’y observe pas :
Certes, Moll Flanders, Jacques le Fataliste ou Madame Bovary diffèrent de Sodome et Gomorrhe, Voyage au bout de la nuit, En attendant Godot ou de L’insoutenable légèreté de l’Être.
Mais opposer globalement les premiers aux seconds ne se fait pas si facilement, alors que l’opposition entre l’art moderne et l’art antérieur est absolument manifeste. Or les explications de René Huygue devraient valoir aussi bien pour la littérature que pour les arts plastiques.

D’où, à mon avis, d’autres explications.
D’une part, comme « grande » explication, par l’évolution de la société globale, je dirai plutôt : montée de l’athéisme, due essentiellement au progrès des sciences, qui a impacté dans un sens pessimiste aussi bien les arts plastiques que la littérature.

Et, pour expliquer que la rupture radicale vue dans les arts plastiques (et spécialement en peinture) ne s’observe pas en littérature :
Le développement de la photographie, de la photographie couleur, de la caméra, de la caméra couleur, qui ont périmé la mimesis.
Le fait qu’une œuvre d’art plastique est un objet unique, qui a un prix, qui se collectionne (alors qu’il n’y a rien de tel pour un roman), si bien que le goût du public ne joue à peu près aucun rôle dans la cote d’un peintre.
Le fait aussi, qu’une œuvre d’art se consomme sans effort, en quelques secondes ou quelques minutes, alors que la lecture d’un roman prend des heures, si bien qu’un roman doit nous apporter un certain plaisir (qui paie l’effort), tandis que ce n’est pas la cas pour une œuvre d’art plastique (ou le goût moderne est, au contraire plutôt de juger de la qualité d’une œuvre à la quantité de déplaisir qu’elle nous procure (ou, disons, à la surprise, au choc qu’elle nous procure)).

Certes, comprendre exactement comment cela a pu jouer est difficile, mais c’est plutôt de ce côté que je chercherai des explications au phénomène décrit par Huygue, que du coup, je ne vois pas comme une catastrophe, contrairement à lui.


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Message Publié : 17 Mars 2021 8:12 
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Marc Bloch
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très intéressant. Merci beaucoup.

A mon avis, sans être un expert, je ne crois pas que la photographie soit l'élément principal car elle restera longtemps en noir et blanc et donc bien plus pauvre que la peinture figurative.


Quant à la littérature, elle a bien connu une rupture au xix siècle avec le triomphe du roman (et de la prose en general) qui prend la place de la poésie comme genre préféré des lecteurs. Au xxe siècle, le vers classique sera largement marginalisé au sein même de la poésie.

Donc la littérature a aussi connu un basculement vers le réalisme. Meme s il existait des romans depuis le XVIIe siècle !


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Message Publié : 17 Mars 2021 16:13 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Jerôme a écrit :

A mon avis, sans être un expert, je ne crois pas que la photographie soit l'élément principal car elle restera longtemps en noir et blanc et donc bien plus pauvre que la peinture figurative.
Quant à la littérature, elle a bien connu une rupture au xix siècle avec le triomphe du roman (et de la prose en general) qui prend la place de la poésie comme genre préféré des lecteurs. Au xxe siècle, le vers classique sera largement marginalisé au sein même de la poésie.
Donc la littérature a aussi connu un basculement vers le réalisme. Meme s il existait des romans depuis le XVIIe siècle !


1° En ce qui concerne la photographie, il n’y a pas besoin que la photo couleur, ou même la photo noir et blanc de bonne qualité, soient arrivées, pour que la photo retentisse sur la peinture : le seul fait de savoir que la photographie va continuer ses progrès joue déjà.

2° Mais pourquoi la poésie a-t-elle cessé d’être le genre préféré, devriez-vous vous demander.

La poésie a partie liée avec l’oralité. Elle domine la prose là où on lit peu : avant la diffusion de l’imprimerie (et d’ailleurs, en ce cas, la lecture silencieuse est rare : seul on lit à voix basse, et on lit souvent à voix haute, pour le profit de l’entourage). Et elle domine là où on lit plus, mais où ce qu’on lit est surtout de la littérature, c’est-à-dire est lu non silencieusement, ou bien est lu silencieusement mais assez lentement si bien qu’il y a une proximité avec l’oralité.

Mais nous, enfants nous lisons des livres de classe, nous lisons le journal, les employés lisent des documents professionnels : tout ça se fait en lecture rapide et donc radicalement déconnectée de l’oralité.
Si bien que nous ne sommes plus capable de lire suffisamment lentement pour approcher de l’oralité et pouvoir goûter la poésie, et encore moins sommes-nous capables de la lire non silencieusement.
C’est ce qui explique la quasi-disparition de la poésie au profit de la prose. L’Odyssée et Eugène Onéguine sont des romans en vers, qui écrirait de nos jours un roman en vers ?
C’est ce qui explique que la poésie du passé n’est plus guère lue : Au XIXème siècle encore, Disraeli était grand lecteur de Dante, et Bismarck d’Homère, ça m’étonnerait que l’un ou l’autre soient régulièrement lus par Boris Johnson et par Angela Merkel.


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Message Publié : 21 Mars 2021 14:01 
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Marc Bloch
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Je comprends très bien votre second point. La révolution économique, sociale et culturelle du XIXe siècle a réduit la place de la poésie au profit de la prose en général et du roman en particulier ! Il y a évolution parallèle de la peinture et de la littérature .

Mais je ne vois toujours pas pourquoi la photographie en NB aurait pu avoir un impact sur la peinture.

Cele pose deux questions
- pourquoi la sculpture figurative a t elle perduree jusqu'au milieu du XX e siecle ?
- pourquoi le portrait peint a t il été pratiqué jusqu'aux années 30 ?


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Message Publié : 21 Mars 2021 20:45 
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Grégoire de Tours
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Jerôme a écrit :
Mais je ne vois toujours pas pourquoi la photographie en NB aurait pu avoir un impact sur la peinture.
Cela pose deux questions
- pourquoi la sculpture figurative a t elle perduré jusqu'au milieu du XX e siècle ?
- pourquoi le portrait peint a t il été pratiqué jusqu'aux années 30 ?


1 Le portrait peint est toujours pratiqué. Pour ne citer que des artistes britanniques, voyez Francis Bacon, Lucien Freud ou David Hockney.

.2 Il me semble que vous avez tendance à penser que « mon » explication (il s’agit de celle à laquelle que je crois, elle ne m’est pas personnelle, même si je ne saurais pas vous donner l’auteur précis qui me l’a suggérée ou auquel je l’ai empruntée) implique que, le jour où apparaît la photo, la peinture imitative disparaît. Mais l’explication ne dit rien de tel, elle implique plutôt que c’est beaucoup plus long et plus diffus.
La peinture se voulait imitative. On dit que les oiseaux venaient picorer les grains sur les tableaux de Zeuxis. Voyez Blaise Pascal : Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux ! À partir du moment où la photo arrive, à partir du moment où même arrive l’idée de la photo et de ses futurs progrès, cela ne peut pas ne pas être d’immenses conséquences pour la peinture.
Comme par hasard, vous observez que la peinture de la fin du XIXème et du début XXème devient de moins en moins imitative (avec par exemple les Impressionnistes, les Fauves, les Expressionnistes). Vous observez aussi qu’à cette époque de photographie noir et blanc, la peinture abandonne largement le contour pour la couleur…
Et puis elle devient souvent non figurative, et quand elle reste figurative, elle est très peu imitative (regardez un portrait de Picasso ou de Bacon...).
L’explication est largement évidente, même si, comme pour tout grand phénomène culturel, elle n’est certainement pas unique… : la photo a largement périmé la peinture imitative, et a conduit à l’émergence de la peinture non figurative.

3 Quant à la sculpture, eh bien, l’explication par la photo fournit la réponse : la photo, qui est en deux dimensions, a eu d’immenses conséquences sur la peinture, qui est en deux dimensions, et beaucoup moins et beaucoup moins rapidement sur la sculpture, qui est en trois dimensions.


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Message Publié : 22 Mars 2021 9:51 
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Grégoire de Tours
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Jerôme a écrit :
Je comprends très bien votre second point. La révolution économique, sociale et culturelle du XIXe siècle a réduit la place de la poésie au profit de la prose en général et du roman en particulier ! Il y a évolution parallèle de la peinture et de la littérature .


Pardonnez-moi, mais au moment où vous dites que vous me comprenez très bien je trouve que vous me résumez mal.

Ce n’est pas quelque chose d’aussi vague que la révolution économique, sociale et culturelle, et ce n’est pas précisément au XIXème (c’est plutôt au XXème).

C’est plus précis que la révolution… : c’est une invention technique, qui a, en gros, périmé la peinture imitative.
Et c’est la lecture rapide et silencieuse qui a, en gros, périmé la poésie. Là aussi, c’est un phénomène assez précis, même s’il est plutôt social que technique.

(Pour l’explication concernant la poésie, vous noterez ce fait : Il arrive – rarement – que Le Monde publie un poème. Je suis moi-même un relativement grand lecteur de poésie. Mais le dernier lieu où l’on a envie de trouver de la poésie, c’est un journal. Pourquoi ? Notamment parce que la lecture d’un journal tend à se faire à la vitesse maximale. La poésie exige la lecture lente. Le Monde publie donc le poème en caractères géants. Il s’agit de pousser le lecteur à lire très différemment de la façon dont il lit le journal. Mais très différemment en quoi ? Eh bien, très différemment en vitesse.
Et en fait, comme chacun en a pu faire l’expérience, le plaisir de la poésie n’est même pas dans la lecture, mais dans la relecture (la situation est tout à fait analogue en ce qui concerne la chanson). Mais on ne relit pas un journal, on ne le conserve même pas : on le jette. Celui pour qui la lecture est associée au journal tendra à devenir inapte à la lecture de poésie. Et trouver de la poésie imprimée sur le papier d’un quotidien, c’est comme trouver de la nourriture dans les communs : ce n’est pas sa place.
La poésie requiert la relecture lente et à haute voix : nous sommes alors attentifs à son retentissement en nous).

En général, je trouve que les explications de Huygue pèchent par un recours trop immédiat à la société globale. Pour lui un art manifeste une psychologie, qui est celle de la société (Je rappelle l’intitulé de sa chaire au Collège de France : Psychologie des arts plastiques). D’où par exemple son opposition entre arts nationaux. Il voit manifesté dans l’art d’une nation l’esprit de cette nation, et même sa psychologie.
Je pense que l’art a plus d’autonomie que ça. En particulier, une variation en art ne signale pas forcément une variation de la société, mais simplement que les artistes, la société, ont eu envie d’autre chose. L’art varie pour varier, ou, si vous voulez, pour créer : quel intérêt, la répétition ? Flaubert aurait pu refaire du Balzac, il a voulu mettre dans un roman ce que Balzac n’avait pas mis (C’est Zola, ce tâcheron peu doué, qui a voulu refaire du Balzac en plus médité et plus scientifique (Albert Thibaudet)). Balzac racontait des histoires passionnantes. Flaubert a tenté de faire de l’art avec des histoires sans intérêt. Rendre compte du passage de Balzac à Flaubert par une modification de la société globale ne conduit pas très loin.
Au XXème siècle et depuis, en ce qui concerne l’évolution respective des arts plastiques et de la littérature, un point fondamental est que le goût du public contribue à la gloire d’un écrivain parce qu’il fait son succès, mais contribue très peu à la gloire d’un peintre, parce que le succès de celui-ci, c’est son prix, et que son prix est essentiellement déterminé par le milieu artistique (notion, il est vrai, un peu vague ; cas limite, Bernard Buffet vaut assez cher tout en étant essentiellement méprisé par le milieu). Imaginez que l’œuvre originale d’un artiste ne vaille pas plus que ne vaut le tapuscrit d’un roman, et que ce soit le nombre de reproductions vendues qui fasse le succès d’un peintre : L’histoire de l’art depuis 1900 s’écrirait très différemment. Elle aurait été bien moins avant-gardiste. Elle aurait bien plus ressemblé plus à l’histoire de la littérature. Et l’AC (l’art contemporain, l’art conceptuel, l’art qui procède de Marcel Duchamp, art qui tend à être dominant actuellement) n’existerait pas ou quasiment pas.


Si vous n’êtes pas familier de l’art conceptuel, l’Urinoir de Duchamp peut être considéré comme son œuvre princeps.
En littérature un équivalent de l’art conceptuel serait le poème que je viens de concevoir à l’instant (et que je vends $10 000) :
Arheu, arheu…

Je me rappelle un poème publié qui faisait penser à l’art conceptuel (enfin quelque part entre abstraction pauvre (tachiste ?) et art conceptuel). Il est d’une seule ligne :

Il fallait sortir de cette douma. Pour nommer cent colonels, j’ai fait fusiller cent colonels.


Avant le XXème siècle, les choses étaient différentes, parce que le milieu artistique n’était pas vraiment autonomisé : le commanditaire était décisif. Un tableau résultait largement d’une commande. D’un prince de l’église, d’un prince tout court, d’une corporation (La Ronde de nuit), d’un bourgeois.
D’où la rupture qui s’est produite (principalement dans les arts plastiques) entre l’art reconnu (par le milieu artistique) et l’art apprécié du public.


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Message Publié : 22 Mars 2021 10:32 
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Grégoire de Tours
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...rupture qui culmine dans l'art conceptuel, dont le principe est d'être sans intérêt.


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Message Publié : 23 Mars 2021 18:40 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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En peinture, pour la rupture de l’art moderne, on peut penser à une autre explication que celle fournie par l’invention de la photographie : l’apparition du musée, c’est-à-dire l’autonomisation de l’art.

En littérature, cela fait très longtemps qu’un roman se lit seul – en gros depuis le début de l’imprimerie.
Mais, avant le XIXème, un tableau ornait une église, un palais, ou la maison d’une famille.
Dans ce cadre-là, il est naturel qu’il ait été optimiste, bienséant, bien-pensant, moral. Assez naturel qu’il ait été largement narratif.
Prenons quelqu’un qui veut avoir chez lui le portrait de sa famille. Il ne va pas faire appel à un peintre du genre de Francis Bacon… Si nous avons des photos de nos proches, ce sont plutôt des photos flatteuses, optimistes, idéales.
Mais, au XIXème siècle, le salon s’est imposé, et le musée. Le tableau n’a plus vocation à être détenu pour une autre raison que sa valeur artistique.
D’où son émancipation. Et d’où une rupture avec la peinture antérieure, rupture que n’a pas connue le roman, qui est né émancipé. Par exemple, Cervantès et Rabelais ont très peu leurs équivalents dans la grande peinture de leur temps (sauf, un peu, Breughel).


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Message Publié : 30 Mars 2021 10:00 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

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Le problème de l’hypothèse formulée dans mon message précédent, problème qui m’est apparu progressivement :

Dès le XVIIème siècle hollandais, l’art a commencé à acquérir une forte autonomie.
Malraux dit que Rembrandt est le premier peintre dont les clients ont commencé à craindre les portraits qu’il faisait d’eux. La Ronde de nuit n’est évidemment pas tellement ce que ses commanditaires en attendaient. Les autoportraits de Rembrandt, surtout ses autoportraits en vieillard, évidemment ne racontaient pas une histoire morale et bien-pensante. Celui qui les achetait les achetait donc pour leur valeur artistique, et ils étaient regardés alors comme nous les regardions maintenant : comme des œuvres d’art. De même largement pour les scènes de genre.
Par ailleurs, en France les salons datent du XVIIème siècle, même si, au départ, ils ont été extrêmement académiques.

Soutenir que c’est l’autonomisation de l’art qui a produit l’art moderne est donc difficile, puisque cette autonomisation s’est produite plus de deux siècles avant l’éclosion de celui-ci.
Pour le dire autrement : Qu’est-ce qui a empêché Rembrandt de faire du Kandinsky, du Malévitch ou du Mondrian ?
Ou du Van Gogh ?
Qu’’est-ce qui l’a maintenu dans l’art imitatif ?


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Message Publié : 26 Déc 2021 10:12 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 10 Jan 2021 20:16
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La réponse à ma question précédente est assez claire : ce qui a été décisif pour l'apparition de l'Art moderne, ce n'est pas l'autonomisation croissante du champ artistique (qui a compté, certes), c'est avant tout l'invention de la photographie.


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