Lambertine a écrit :
Les rares mots de Valyrien intégrés dans le Trône de Fer, comme les quelques chansons sans prétention (on ne peut pas dire que "La Belle et L'Ours" soit un chef d'oeuvre épique) de Martin donnent à l'oeuvre un cachet indiscutable. mais Martin est un des rares auteurs (sans doute parce que, non philologue, il réduit sa langue inventée à quelques expressions) à ne pas "faire artificiel" en la mettant en scène.
Ahhh...
La Belle et l'Ours !
Si, si, c'est un chef-d'oeuvre !
Citer :
« Un ours y avait, un ours, un OURS !
Tout noir et brun, tout couvert de poils
… l’ours ! Oh, viens, dirent-ils, oh, viens à la foire !
La foire ? Dit-il, mais je suis un ours !
Tout noir et brun, tout couvert de poils !
… Et de céans léans descendant la route. De céans ! Léans !
Trois gars, la chèvre, et l’ours dansant !
… dansa, virevolta tout le long du chemin
qui menait à la foire ! La foire ! La foire !
… Oh, qu’elle était douce, et pure, et belle !
La fille aux cheveux de miel !
… Ses cheveux ! Ses cheveux ! Ses cheveux de miel !
… en humait le parfum sur la brise d’été !
L’ours ! L’ours !
Tout noir et brun, tout couvert de poils !
… En humait le parfum sur la brise d’été !
… Il renifla, rugit et le sentit, là, sur la brise d’été !
Du miel, du miel !
… Oh, fille suis, et pure, et belle !
Jamais ne danserai avec un ours velu !
Un ours ! Un ours !
Jamais ne danserai avec un ours velu !
… et la souleva jusqu’au ciel !
L’ours ! L’ours !
… Je réclamais un chevalier, et tu n’es qu’un ours !
un ours ! un ours !
tout noir et brun, tout couvert de poils !
… Elle ruait, pleurait, la fille si belle,
mais il léchait le miel de ses cheveux,
de ses cheveux ! de ses cheveux !
Léchait le miel de ses cheveux !
… Alors, elle soupira, cria, décocha des ruades au ciel !
Mon ours ! elle chanta, mon bel ours si beau !
Et ils s’en furent de céans léans,
la belle et l’ours, l’ours et la belle ! »