Citer :
Ceci n'est qu'une humble analyse.
pertinente
Quant aux débuts de Brassens, un numéro de la revue Chorus (les cahiers de la chanson) de 1996 les raconte, et on en trouve des traces dans ses chansons:
l'enfance à Sète, (à l'époque Cette) entre une mère très catholique et un père anarchiste, lui laissera ce doute (?) religieux:
"Dieu, s'il existe, il exagère"
la jeunesse avec une bande de chenapans, qui se rendirent un peu voleurs, ce qui alerta les parents, mais:
"Quand il vint chercher son voleur
On s'attendait à un malheur,
Mais il n'a pas déclaré, non,
Que l'on avait sali son nom,
Dans le silence on l'entendit,
Qui lui disait : " Bonjour, petit,
On le vit, on le croirait pas,
Lui tendre sa blague à tabac"
(Sans vergogne)
le départ pour la capitale:
"A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou
Et partit sans se retourner ni peu ni prou.
Mais, moi qui l'ai connu, je sais qu'il en souffrit
De quitter l'ingrate patrie."
l'arrivée à paris, pour un coup de cahpeau à l'Apolinaire:
"J'avais dix-huit ans
Tout juste et quittant
Ma ville natale
Un beau jour, o gue
Je vins debarquer
dans la capitale"
puis le STO (ou il écrira entre autres le Gorille, pauvre Martin, bonhomme), la désertion à l'occasion d'une permission, le refuge chez Jeanne et marcel où il restera jusqu'en 1966, et pour qui il écrira ses deux plus belles chansons (s'il fallait choisir ... ):
"La Jeanne, la Jeanne
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie
Par la façon qu'elle le donne
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comme deux gouttes d'eau"
et bien sûr, pour Marcel,
Elle est à toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans façon
M'as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Bref, l'essentiel de l'oeuvre de Brassens existe déjà à la fin de la guerre.
Il faudra attendre le 6 mars 1952, pour qu'il se décide à chanter lui-même en public, devant patachou, Le Gorille:
"Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici..."