J'ai entamé la série voici quelques années déjà par la Volte des Vertugadins, avant de m'attaquer à la première partie retraçant les aventures du père Siorac (le français un peu plus "vieillot" m'avait fait un peu peur au début).
Il y a des passages et des personnages magnifiquement rendus : le portrait d'Henri III par Merle est saisissant, et il réussit le tour de force de montrer un Richelieu un peu moins intimidant, qui plume ses maréchaux aux cartes pendant le siège de La Rochelle ou qui file dans les couloirs du Louvre pour éviter d'arriver en retard au conseil.
Parmi les personnages "secondaires", Lady Markby et le secrétaire Charpentier, qui veille autant sur la sécurité que sur les papiers de son cardinal de patron, ne manquent pas de saveur (d'ailleurs, quelqu'un aurait-il des informations complémentaires sur Charpentier ? On le voit beaucoup, ce brave homme, mais on ne sait même pas à quoi il ressemble).
Moments poignants : Siorac et Miroul qui tentent de fuir Paris en pleine Saint-Barthélémy, et dans le tome suivant, lors d'un affrontement entre royaux et ligueurs, le fils Châtillon qui rappelle aux partisans de Guise leurs devoirs en tant que Français...
Cependant, il y a des bourdes ici et là. En particulier, dans le Lys et la Pourpre, Merle se mélange les pinceaux entre Philippe III et Philippe IV d'Espagne. Dans les Roses de la Vie également, je crois.
Quant au dernier tome, le Glaive et les Amours, il est effectivement assez calamiteux et renferme pas mal de contradictions avec les précédents. Hélas...