calade a écrit :
Non, ce dogme ne s'affirme pas avec le concile de Trente et le rejet des protestants.
Je n'ai jamais dit qu'il avait été promulgué par le concile de Trente, j'ai parlé d'ossification. J'en veux pour preuve en vrac: la multiplication des confréries du Saint-Sacrement, l'importance que prend la fête de Dieu, le rôle des hosties consacrées dans les récits de miracles etc...On voit aussi cela dans les exigences pour la conservation des hosties consacrées, l'attention portées dans les visites pastorales à l’ostensoir aux boîtes destinées à les porter aux malades etc...C'est aussi l'époque où l'Eglise insiste sur la fréquente communion, c'est à dire que la question de l'Eucharistie devient vraiment centrale. Une dévotion ça naît, ça vit et ça meurt. On peut penser qu'il y avait déjà un sérieux déclin dans les années 1880 puisque la Fête-Dieu ne fait pas partie des fêtes dont l'Eglise a négocié avec la république le caractère férié, alors qu'au 17e c'était peut-être la fête la plus importante après Pâques et certainement devant Noël.
A part ça je me demande plutôt combien de chrétiens au cours des temps ont sérieusement cru que les paroles du prêtre provoquaient un changement de substance du pain et du vin... En fait, je pense que les catholiques pratiquants eux-mêmes pensent que c'est un symbole, même si l'Eglise leur interdit de l'avouer. D'ailleurs il suffit de lire le texte de l'Evangile pour comprendre que le corps du Christ c'est l'Eglise que l'on soude par ce partage du pain et du vin. (Non je ne suis pas protestante, je pense simplement que sur ce point leur interprétation du texte tombe sous le sens).