Jean R a écrit :
C’est du
NIMPORTE quoi votre lien … je n’analyserais que le premier passage à savoir Jn (8,3-11) … sorry mais j’arrête cette discussion qui me semble aller dans tous les sens.
Analysons :Les «
scribes, pharisiens » agissent ici de leur propre chef … ils ne sont pas mandatés par le Sanhédrin en vue du procès de cette femme qui n’était pas encore condamnée (V9) … ils viennent donc poser à Jésus une question captieuse (V6) pour manifestement le piéger.
La loi impose-t-elle de lapider cette femme ??? manifestement les «
scribes, pharisiens » en sont convaincus (V5) … or si l’adultère est bien passible de mort (Lv 20,10 ; De 22,22) la lapidation elle n’est infligée qu’à la fiancée infidèle (De 22,24) … ce n’est donc pas «
à la lettre » la Loi de Moïse qui ici impose la lapidation mais bien l’usage.
En quoi consiste ici le piège tendu à Jésus ???
a) si Jésus dit qu’il est contre la lapidation … il serait accusé auprès du Sanhédrin d’être contre la Loi,
b) s’il est pour le supplice … il serait accusé auprès des autorités romaines d’usurper un de leur droit à savoir d’infliger la peine de mort … bien quand dernier ressort c’est au gouverneur (Pilate) de confirmer la sentence et de la rendre exécutoire … nous avons l’exemple du cas de Jésus lui-même.
A cette dernière hypothèse le piège change donc qcq peu à savoir … dans le cas de la confirmation de la sentence par Jésus … ce n’est pas auprès de l’autorité romaine que les «
scribes, pharisiens » dénonceraient Jésus mais bien auprès du peuple … Jésus dans ce cas serait déchu de son rôle de «
Messie miséricordieux » annonçant grâce et pardon aux pêcheurs.
Jésus étant «
assis » (V2) se «
baisser » était franchement inutile sauf, ici, pour souligner à son auditoire … dans cette attitude peu respectueuse … qu’il ne voulait pas leur répondre … ni s’immiscer dans une affaire relevant des tribunaux.
Mais devant l’insistance des «
scribes, pharisiens » … Jésus se met debout pour officialiser sa réponse/sentence … sentence qui ne porte pas sur la femme elle-même mais sur ceux qui l’accuse … Jésus à son habitude élève toujours le débat.
Ainsi en retournant la sentence vers les accusateurs … il laisse la Loi intacte, donne libre court à la miséricorde, sanctionne la Justice … et sans atténuer le crime (adultère) fait comprendre qu’aux yeux de Dieu il y a des péchés pires que celui-là.
Si donc les «
scribes, pharisiens » veulent appliquer la Loi dans sa rigueur c’est leur affaire … et ils devront eux même y mettre la main car … ce sont les témoins qui doivent jeter les premières pierres (De 17,7 ; Act 7,58) … mais Jésus, ici, y met une condition : «
que celui de vous qui est sans péché ».
Jésus se «
baisse » encore une fois montrant par là la fin de cette affaire.
Tout le monde de partir en s’interrogeant … à tel point qu’ils oublient la femme qui reste seule auprès de Jésus … le fait d’abandonner ainsi la femme montre qu’il n’y avait rien d’officiel dans leur démarche/questionnement auprès de Jésus.
Et cette femme … au lieu de profiter de la confusion pour prendre la tangente … reste auprès de Jésus qui lui est «
sans péché » et est donc à même de prononcer sa sentence.
Jésus se redressant demande à la femme «
ou sont tes accusateurs » … au sens de ceux qui devaient la conduire au tribunal afin d’être jugée par la Loi … les «
scribes, pharisiens » n’étant pas ses juges … or il n’y a plus «
Personne » aucun d’eux.
S’il n’y a donc personne … pourquoi Jésus la condamnerait’il lui qui est venu pour «
chercher et sauver ce qui est perdu » … il absout donc cette femme appelant cette dernière à la repentance afin de ne plus pêcher … ainsi il condamne le péché et non la pécheresse.
Cordialement, Epsilon