ariadne_de_byzance a écrit :
J'aimerais avoir votre avis...
Dénigrée par bcp, l'étude de l'histoire byzantine peut paraitre "anecdotique", presqu'une une sorte de hobbie pour historien désoeuvré.
Byzance peut-elle se résumer à l'histoire d'un empire de plus en plus anachronique, sans avenir, condamnée par lui même, par son incapacité à innover (très peu d'améliorations techniques), par son art si figé, une byzance "mosaïquée" qui ne pourrait soufrir la comparaison face au génie de la peinture occidentale (italienne, flamande...), par sa religiosité absconse, tellement éloignée de nos préoccupations occidentales...
Bref que reste-t-il de Byzance?
Touss touss, excusez moi je me suis étranglé en lisant votre post!
L'opinion que vous donnez comme commune était celle qui existait sur Byzance à l'époque moderne et au XIXe, je vous rassure, elle a changé entre temps!
Incapacité à innover? C'est faux, même si les progrès furent peut être moins spectaculaires qu'ailleurs, il faut dire qu'au VIe siècle, les Romains d'orient avaient plusieurs dizaines de longueurs d'avance et que les barbares établis en Occident ne pouvaient que progresser.
Son art figé??? Je ne suis pas un spécialiste mais l'art byzantin a connu plusieurs phases d'évolution, dont une brillante renaissance sous les Paléologues quand l'édifice politique s'éffondrait. Je ne revient pas sur le jugement de valeurs porté quant à la mosaique byzantine. Idem sur la religiosité.
En fait, l'opinion que vous lancez (anecdotique, hobbie d'historien desoeuvré) me semble fille (voire paraphrasée) de la campagne de dénigrement initiée entre autres par Gibbon, reprise au XIXe notamment par W.E. Lecky. Justice a été faite à Byzance de nos jours, comme en témoigne notamment le fait qu'elle a sa place dans l'enseignement secondaire et supérieur.