BEN89 a écrit :
C'est surtout que les uchronies sont absolument inutiles....
Je ne suis pas tout à fait d'accord. En fait, je dirais qu'il y a 2 sortes d'uchronie. L'uchronie littéraire où quelqu'un part du postulat que les choses se sont déroulées différemment et il déroule sa pelote. Effectivement, celles-là sont absolument inutiles.
Et puis, il y a des uchronies plus sérieuses qui cherchent à savoir qu'est-ce qu'il aurait fallu pour que les choses aillent différemment et est-ce que la seconde option aurait pu être viable et à quelles conditions. Elles sont souvent affaire de spécialistes très pointus qui dissèquent la situation qui cherchent qui, à un moment donné, aurait pu influer le sort des choses. Pourquoi il ne l'a pas fait. Souvent on tombe sur une impossibilité technique et la piste se tari. Parfois, on comprend qu'à un moment donné quelqu'un, pour diverses raisons, a fait basculer les choses dans le sens qu'à pris l'histoire.
Plusieurs uchronie ont fait basculer notre vision des choses pour certaines périodes. Par exemple, on entend souvent que Napoléon a perdu à Waterloo pour une peccadille. Mais, toutes les uchronies réalisées sur le sujet montrent que même s'il avait réussi à ne pas perdre les conditions étaient telles qu'il avait peu d'espoir de durer une semaine de plus. A la place des Cent-jours, nous aurions eu les 105 jours ou les 104, mais les choses avaient peu de chance d'évoluer dans le bon sens pour Napoléon. Si on ne cherche pas un poil plus loin que l'horizon historique, on reste sur la sensation qu'il s'en est fallu de peu que l'aventure napoléonienne ne puisse continuer. L'étude des conditions de cette période par raisonnement en se projetant à court terme montre qu'en fait il était question de jours pour que celle-ci cesse, à moins d'un retournement spectaculaire qui n'est plus du domaine de la raison.