Lecielmetombesurlatête a écrit :
Bonjour,
je souhaite connaitre si selon vous il y aurait des sujets "tabous" sur lesquels les historiens ont du mal à se pencher. Je ne veux pas parler de l'histoire d'Alésia par exemple. Autrement dit y a t-il encore des thèmes qui sont fuis par les historiens ? il pourrait y avoir par exemple le thème du génocide des mayennais lors de la révolution française, mais il me semble là que c'est un peu exagéré de taxer ces massacres de génocide, après tout on n'a pas exterminé femme et enfant, d'après ce que je crois. Mais mon exemple ce serait plutot comme la participation de la gendarmerie aux camps de concentration et de déportation. Il a fallu à l'époque que Jacques Chirac reconnaisse officiellement la participation des gendarmes pour que les historiens commencent à étudier la question. Avez vous des exemples ? peut être la guerre d'algérie, peut être la question des viols commis lors de la seconde guerre mondiale et l'absence de chute de fertilité des femmes lors de l'occupation quand les hommes étaient prisonniers ou aux travaux obligatoires ? Je cherche des idées, de même est ce que selon vous les travaux des historiens peuvent être orientés, ou influencés, y a t-il des exemples de censure sur leur travaux ? merci.
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voilà mon humble avis.
Je ne sais pas si on peut réellement parler de tabou. Il y a sans doute des études sur tout type de sujet mais certaines sont "médiatiquement" amplifiés.
Je mets média entre guillemets parce que cela dépend de l'époque, cela englobe aussi bien l'«Histoire des Francs» de Grégoire de Tours que «les dossiers de l'écran» ou les questions qui sont posées sur ce forum.
Les questions historiques sont aussi révélatrices de l'époque où ces questions sont posées.
J'imagine que votre question porte sur les historiens actuels. Si vous parlez en plus de la France, on ne peut pas vraiment parler de censure officielle. À moins que l'on estime le négationnisme comme un travail historique mais alors vous avez également une réponse sur des travaux orientés et influencés.
Par contre on peut tout à fait trouver de l'auto-censure, les historiens peuvent estimer qu'un éventuel sujet n'a pas d'intérêt à être développé : il n'aura pas d'impact.
On est, à mon sens, loin du tabou parce que bien au contraire briser un tabou, faire scandale, a de forte chance d'avoir un impact médiatique.