Aspasia a écrit :
Par exemple l'ensemble des chartes (existantes bien sûr) d'une région, voir plus large. Travailler par exemple sur tous les textes hagiographiques d'une époque. En tout cas travailler sur des séries complètes.
Le numérique pourrait vraiment changer la donne en permettant aux chercheurs de travailler sur un ensemble complet, stable. Vous le savez certainement mieux que moi : les éditions de textes datant des XVIIIe - XIXe et du début XXe siècle sont nombreuses. Elles peuvent constituer une première base, déjà immense.
Les monographies, c'est fabuleux MAIS elles se contredisent toutes (cf. l'histoire rurale française). Peut-être que l'établissement de corpus très larges, dans lesquels ont peut chercher vite et de manière totale, permettrait des avancées considérables. Un exemple précis ? Il est certain que l'interrogation de dizaines de milliers de chartes sur des lemmes comme miles ou encore servus, serait propre à révolutionner notre vision de l'histoire médiévale et cette fois pour de bon.
vous pouvez toujours essayer de relancer l'histoire sérielle...
Je crois que vous aurez moins de chance que moi de voir renaître l'histoire économique
Mais je veux bien me tromper!
Je ne suis pas bien sûre que de réunir des informations en très très grande quantité soit nécessairement la solution pour être scientifique. Et d'autre part vous pourrez toujours réunir toutes les sources qui nous sont parvenues, cela ne fera jamais un corpus complet, tel qu'il a pu être un jour. Ou alors vous aurez assez de chance pour gagner au loto et vivre rentier...
Quant à dire que les monographies se contredisent toutes, on n'est pas loin d'une Lapallisade.
Et puisque chacun y met son avis, l'histoire est une science au sens savoir, elle a des méthodes scientifiques, ce qui n'en fait pas pour autant une science au sens de "science exacte", à cause de la part très lourde de la subjectivité, sinon de l'impact de l'époque dans laquelle l'historien vit et qui l'amène à s'intéresser à tel angle de vue, et enfin parce que tout ce que l'on avance n'est jamais que de l'ordre de la très forte probabilité. Mais ce n'est que mon avis.