JOSEPH75 a écrit :
Charlotte (page précédente). "Ne nous la point vouloir offrir, sous prétexte de nous ménager, relèverait du plus pernicieux des paternalismes !"
Belle déclaration d’amour à l’Histoire, mais…
"Nous, le public, y avons droit !"
Oh ! là, Oh ! là. Comme vous y allez, madame !
Auriez-vous oublié cette sentence très sage des maîtres d’autrefois : « la parole est d’argent mais le silence est d’or » ?
Quand on parle -livres fracassants ou novateurs ou « bien plein de choses à lire » - encore faut-il être prêts à en subir des désagréments parfois graves (la société est ainsi faite y compris chez les plus enclins à vouloir de la Vérité partout).
"Nul n'a le droit de taire une information. Au nom de quoi ? C'est de la rétension d'information... et on rejoint le cauchemar de "1984" ou "Brave new World". Ou toute espèce de dictature qui n'est, hélas, pas de la fiction..."
« Nul n’a le droit de taire une information » sinon on « rejoint » « toute espèce de dictature. » Savez-vous combien d’informations vous ignorez sur tel sujet d’Histoire ou de Géographie ou de Géopolitique ?
Depuis qu’Internet existe, les gens sont atteints d’une espèce de maladie infantile : la « Vérité » -c’est comme des enfants. Et surtout la clamer cette Vérité (avec un grand V comme une allégorie du Moyen-Age), la répandre le plus possible, la « liker », inciter chacun à réagir de par la planète.
Voyez-vous, madame, cette attitude d’esprit est à modérer (c’est le cas de le dire) parce qu’il faut se méfier de ne pas tomber dans les travers qu’on réprimande chez des gens en faisant de l'Histoire -il est très simple et gratifiant d'être en faveur de François Rabelais ou Galillée quand on vit au XXIème siècle.
"Nous sommes assez grands ! Nous userons de notre libre arbitre pour en faire le meilleur usage."
Permettez-moi de vous rappeler (car vous n’êtes pas sans le savoir) que la somme de connaissances (livres, films ou cours) ne fait pas des Hommes meilleurs ni un monde plus sûr (il me semble que c’est un biais professionnel d’enseignants que de croire le contraire).
Et l’époque que vos interlocuteurs donnent en exemple -que ce soit en Allemagne, en Italie ou en Espagne, est là pour nous le rappeler.
"Que les scientifiques dont c'est le métier, les historiens, oeuvrent de leur mieux à nous apporter cette connaissance, en leur âme et conscience."
Vous connaissez la célèbre phrase de Charles Péguy : « Le métier des historiens ; c’est de prédire le passé. »
Cordialement.
Heu !! Bof .... oui et non
Personnellement, j'aime savoir et jusqu'à présent, savoir ne m'a jamais posé trop de problème.
En fait, pour moi, les faits historiques mettent le présent en perspective et le relativise.
je me dis souvent, en apprenant des choses sur notre passé : "mon dieu, comme nous sommes bêtes, ça c'est déjà passé comme ça" ou "mon dieu, il y a deux ou trois milles ans on solutionnait déjà tel problème de la même manière qu’aujourd’hui !!!"
Certes, comme vous dites « Le métier des historiens ; c’est de prédire le passé. »
Par exemple, j'aurais tendance à croire que l'Europe de 2017 est plus ou moins au même stade qu'en 1934 mais rien ne dis que dans 6 ans, on recommencera 1940 !!!
Bien à vous.
PS : cette dernière phrase, n'est qu'un exemple sur lequel je ne désire pas polémiquer.