Léonard59 a écrit :
Depuis qu'on a compris que sous de nombreux parchemins il y avait des textes effacés, pas mal de conservateurs ont lancé des recherches pour voir s'ils en avaient qui pourraient être des palimpsestes. Après, il faut que ce qui reste du ou des textes antérieurs soit exploitable.
Sur la question de la réécriture et peut-être la découverte d'anciens textes enfouis, effectivement c'est du domaine des palimpsestes ! Et il est vrai que retrouver une oeuvre "complète" devient quand même compliqué, car des fragments très parcellaires de tragédies existent (dont même certaines n'ont pas encore eu une traduction française vu le peu qu'il y a).
Jerôme a écrit :
Sur le plan qualitatif, on peut estimer que les copistes ont conservé des tragédies non pas choisies au hasard mais ont retenu les meilleures. ce qui ne réduit pas l'intérêt historique des pièces perdues.
C'est tout de même un argument basé sur des "suppositions". Après il est vrai que la quantité nous étonne quand on sait que plus de
640 tragédies ont été représentées lors de la fête principale à Athènes (cf. William Marx). Et que les trois grands tragédiens ont tout de même produit 220 pièces sur les 32 connues actuellement. De plus, l'anthologie romaine du IIe siècle n'avait pas une pure objectivité et devait se conformer à des fins d'éducation pour Rome. Ce n'est pas en soi un argument qui confirme la qualité d'une oeuvre, loin de là...
Jerôme a écrit :
Les papyrus constituent une piste plus crédible. D'autant plus que l'Egypte étant partiellement héllénophone, elle a pu conserver plus de copies des tragiques grecs ! toutefois, il n'est pas certain qu'on puisse trouver des textes entiers, les payrus étant souvent très fragmentaires.
Apparemment, d'après ce que j'ai lu, il existait au XIVe siècle, une édition complète des œuvres d'Euripide conservée à Rome et à Florence. Complète. Je sais, ça fait rêver. Les scribes médiévaux ont été d'un grand secours à ce niveau-là. Mais seulement 8 pièces nous sont parvenues de cette époque. Tout espoir n'est pas donc perdu.
Jerôme a écrit :
(...) comme le lecture des documents carbonisés de Pompei. Il y a des recherches très pointues là-dessus en ce moment.
Intéressant, je n'en avais pas encore entendu parler.