Pouzet a écrit :
Lors d'une discussion quelqu'un m'a dit que durant l'antiquité un général romain qui avait une armée ou les soldats se rebellaient l'avait fait volontairement battre par une autre armée, pour briser l'esprit de rébellion de ses hommes.
Il me semble que Machiavel mentionne également ce fait.
Vous avez lu Machiavel trop vite et en diagonale.
Après avoir traité, dans le chapitre XII du
Prince, de l'inconvénient de recourir à des soldats mercenaires, il expose au chapitre XIII, intitulé
Des soldats auxiliaires, mixtes et propres les dangers qu'il y aurait également à recourir à une armée auxiliaire prêtée par un potentat voisin : "
Car si on perd, on reste battu, et si on gagne, on demeure leur prisonnier".
Parmi les exemples qu'il cite à l'appui de ses assertions, il cite Hiéron de Syracuse : " I
l fut donc (comme j'ai dit) fait capitaine par ceux de Syracuse. Or il reconnut aussitôt que cette milice mercenaire n'était pas utile, parce que les soldats en étaient faits comme les nôtres d'Italie ; et comme il voyait qu'il ne les pouvait ni retenir ni licencier, il les fit tous tailler en pièces ; et après il mena guerre avec ses propres forces et non pas avec celles d'autrui ".
Syracuse n'était alors pas encore possession romaine.