Pédro a écrit :
Cette analyse est valable jusqu'au IIIe siècle, par la suite la carrière militaire se désolidarise de la carrière sénatoriale du fait d'un édit de Gallien. Cette dissociation permet la naissance de véritables commandants militaires, depuis les duces de régions militaires jusqu'aux maîtres de la milice.
Pour ce qui est de leur formation, cela se déroule surtout en interne dans des grades subalternes. Le cas de l'empereur Julien est intéressant car, totalement ignorant du métier des armes, quand il est nommé César en Gaule par Constance II, il se forme à la fois auprès d'un de ses proches de son entourage dont j'ai totalement oublié le nom, et également par des lectures assidues des autorités théoriques en la matière.
La réforme initiée par Gallien aura pour effet de remplacer les sénateurs du sommet de la hiérarchie militaire par des chevaliers. Lors de la réforme du Sénat par Constantin, il intégrera ces derniers au Sénat avant de dissoudre l'ordre équestre. Dans les faits, les maîtres de la milice, les maîtres de la cavalerie ou de l'infanterie ne siègent pas à Rome, mais ils profitent des privilèges du Sénat et leurs enfants sont clarissimes, ce qui leur ouvre des carrières civiles ou militaires, profitant notamment à des hommes d'origine barbares ou provinciales.