Voici ce que j'ai trouvé à propos de ce périple d'Hannon dans l'ouvrage
Carthage de Serge Lancel. Je ne sais pas si cela vous sera utile.
Tout d'abord, ce récit de voyage nous est parvenu par l'intermédiaire d'une version grecque conservée dans un manuscrit d'Heidelberg daté du IXe siècle. Selon cette version, un texte affiché dans le temple de Kronos (c'est-à-dire le temple de Baal Hammon) à Carthage aurait fait connaître au public le motif et les péripéties du voyage
au-delà des colonnes d'Héraklès dont les Carthaginois auraient donné mission au "roi" Hannon, pour
fonder des villes de Libyphéniciens.
Hannon serait parti (peut-être de Cadix) avec soixante vaisseaux à cinquante rames, avec à bord environ trente mille hommes et femmes, les vivres et l'équipement nécessaires.
La première partie du périple montre les compagnons d'Hannon toucher terre à plusieurs reprises avant d'atteindre l'embouchure du fleuve Lixus (sans doute l'oued Loukkos), fondant ainsi des villes coloniales sur le littoral : Thymiaterion, puis au-delà du cap Soloeis, le Mur Carien, Gutté, Akra, Melitta et Arambys. La première ville fondée, Thymiaterion, correspond à Tanger. On peut sans doute identifier le promontoire lybique appelé Soloeis avec le cap Spartel, au-delà duquel la côte atlantique du Maroc s'infléchit nettement vers le sud, puisque le texte du Périple dit que passé ce cap, la navigation s'est faite en direction du soleil levant. Gutté serait la Cotta de Pline l'Ancien, peut-être sur le site de l'actuel Ras Achakar. Et entre ce dernier cap et celui de Kouass, on connaît depuis peu une série de nécropoles phéniciennes à l'emplacement desquelles pourraient se situer quelques-uns des toponymes qui restent à identifier.
Je résumerai la seconde partie du Périple plus tard, si d'autres participants le souhaitent...