Diviacus a écrit :
• PROTOHISTOIRE, subst. fém.
HIST. DE L'HUMANITÉ. Période de l'histoire, intermédiaire entre la préhistoire et l'histoire, qui commence à l'âge des métaux et se termine avec l'apparition de l'écriture (3eau 1ermillénaire avant Jésus-Christ) (d'apr. Perraud 1963 et Graw. 1981).
Quant aux quelques (archéologues) protohistoriens que je fréquente, ils ne se présentent jamais comme des préhistoriens.
La protohistoire, c'est avant l'invention de l'écriture, donc AVANT l'histoire. SI on ne divise que par 2 : histoire / préhistoire, la protohistoire est englobée dans la préhistoire. La majorité des connaissances sur la protohistoire viennent de travaux archéologiques.
Et sur Universalis, cet article explique bien l'articulation de tout cela.
EUROPE, préhistoire et protohistoireCiter :
La protohistoire
Un terme fluctuant
Le mot « protohistoire » est en usage dès la fin du xixe siècle sous l'influence de préhistoriens comme le Français Gabriel de Mortillet. À cette époque, P. É. Littré inclut dans son Dictionnaire de la langue française l'adjectif « protohistorique » avec la définition : « qui appartient au début de l'histoire » et note que le terme est apparu dans les colonnes du Journal officiel du 5 avril 1877. Son emploi est toujours reconnu officiellement et l'organisme qui regroupe les spécialistes du plus lointain passé de l'humanité s'intitule l'Union internationale des sciences pré- et protohistoriques (U.I.S.P.P.).
Il faut toutefois remarquer que le terme est utilisé suivant des conceptions chronologiques assez diverses. Certains y entendent le Néolithique, d'autres, au contraire, le réservent au seul âge du fer. Cette disparité est accentuée par un usage international très irrégulier. Les auteurs de langue anglaise ont plus volontiers employé l'adjectif protohistoric que le substantif lui-même. En France, le mot revient à la mode après une longue éclipse. Le Manuel de préhistoire de J. Déchelette, paru en 1914 et qui fit longtemps autorité, traitait aussi bien de l'âge du bronze que de l'âge du fer, périodes cependant sous-titrées « archéologie celtique ou protohistorique ». Les préhistoriens allemands ont toujours distingué la préhistoire (Ur- und Vorgeschichte) de la protohistoire (Frühgeschichte), mais, de même que certains protohistoriens de langue slave ou scandinave, ils comprennent dans cette dernière l'étude des civilisations barbares des premiers siècles de l'ère chrétienne. Cela a entraîné dans le cadre de l'Union des sciences pré- et protohistoriques la création d'une section particulière consacrée à cette « période des invasions » qui, pour les auteurs de langue française, est plutôt du domaine d'étude des historiens classiques et des médiévistes.
En fait, comme signalé, c'est une notion fluctuante. Mais, les plus gros apports actuels proviennent d'archéologues et d'études génétiques... qui parfois contredisent ou relativisent les sources écrites contemporaines.