Pierma a écrit :
J'ai trouvé et j'en suis affligé ! En plus "Ses preux, quand de sa voix leur oreille est frappée" c'est d'un lourd...
C'est le problème des alexandrins, cette lourdeur. De plus Hugo fait dans l'épopée alors pour la légèreté...
; il n'a pas non plus, au sein de la littérature du moment en Europe, l'image d'un poète à la légèreté musicale. En ceci, il vaut mieux se tourner vers d'autres plumes. Hugo a un côté lamartinien dans le lourd sans les ruptures allégoriques qui font le balancement de Lamartine et lui donne un ton bien personnel pour évoquer les questionnements métaphysiques. Hugo martèle, c'est son côté prolixe qui le rend incontournable.
Citer :
La Sainte Alliance est cette entente entre les vainqueurs de Napoléon, dont la sainteté douteuse se borne à l'engagement de massacrer toute révolution qui pourrait advenir chez l'un d'entre eux, et tant qu'à faire, dans n'importe quel pays d'Europe, la France en tout premier lieu.
Mouais... Je ne m'attarde pas sur l'analyse des alcôves, je laisse ceci en renfort argumentaire à d'autres.
Que ceci plaise ou non, nous sommes à un moment où le fonctionnement est ainsi : "vae victis" disiez-vous, c'est bon pour tout le monde en quoi et pourquoi la France ferait exception ? Surtout lorsque c'est toujours à charge concernant les autres.
Face au problème espagnol, quelle est l'attitude des puissances ? Canning est hostile à toute intervention, Alexandre Ier veut intervenir au nom de la solidarité entre souverains, Metternich louvoie effrayé par les Russes et espérant ramener les Anglais au sein de l'alliance, il ne souhaite pas plus une intervention française qui pourrait imposer un régime constitutionnel calqué sur la Charte, la crainte que la contagion se répande en Italie lui pose un gros problème...
En France, Villèle est hostile à une intervention mais il pèse l'influence anglaise dans la péninsule. Montmorency (représentant la France à Vienne puis à Vérone) est pour une intervention au nom de la Ste A. Il se tourne et sonde : quelle serait l'attitude des alliés en cas de rupture des relations diplomatiques franco-espagnoles ? Quel appui moral et matériel la France recevrait-elle en ce cas ?
Wellington rompt avec le congrès, les autres assurent de leur soutien en cas d'attaque contre l'Espagne ou d'attentat contre Ferdinand VII.
Villèle et le roi veulent voir dans une éventuelle action de la France, un fait de "son propre mouvement" ---> démission de Montmorency. Chateaubriand est appelé (il a aussi été présent au congrès de Vérone). Il a servi sous le Consulat, la Restauration, à Berlin et à Londres (en rpt de Decazes). Ce n'est donc pas un débutant. Il y voit l'occasion pour la France de reprendre sa place au sein de l'Europe. C'est louable.
Il saura faire garder à l'expédition son caractère national en contenant Canning dans la neutralité et en faisant de Metternich un simple observateur.
[Le résultat le plus considérable, outre l'influence exercée dans un pays où un corps d'occupation français demeura jusqu'en 1828, était d'ordre intérieur : ce baptême du feu du drapeau blanc s'était opéré sans la moindre indiscipline de l'armée, contrairement aux prévisions des libéraux. Le trône en fut consolidé.]
[Le 29 mai 1825, Charles X se faisait sacrer à Reims avec un faste rappelant les grands jours de l'Ancien Régime mais auquel on avait associé les hommes de la France nouvelle. Ce qui choqua l'opinion dans ce sacre de "
Charles le simple" ce n'est peut être pas tant le fait en lui-même que le roi prosterné devant l'archevêque, l'homélie maladroite de Mgr de La Fare contre la Charte et la liberté des cultes, et le traditionnel toucher des scrofuleux.
L'année suivante, quand le roi suivit à pied les procession du jubilé vêtu de violet, couleur du deuil royal, le peuple parisien s'imagina qu'il s'était fait évêque et la légende courut qu'il disait la messe. Absurdité, mais symptomatique de la répulsion pour le gouvernement des prêtres...]