Un peu de méthodo si vous permettez
J'ai commencé par chercher bêtement sur Google "8eme bureau 1870" ("8eme bureau" entre guillemets). J'ai eu comme réponse le site cambridge.org, et un livre intitulé "La lutte du gouvernement français contre la Première Internationale" (1938). L'accès au texte est payant, mais Google donne un court extrait :
Citer :
Le 8eme bureau a nomme pour Commissaire M. Hamille. II approuve.
Ce M. Hamille était Directeur de l'administration des Cultes jusqu'en septembre 1870, puis député et président du Conseil Général du Pas-de-Calais à partir de février 1871. Entre les deux, pas d'infos.
Eliminons le conseil général (Ducrot n'y est pas, et cela me semble trop local), reste l'Assemblée nationale, Ducrot et Hamille étant députés à partir de février 1871. Et la caricature date de 1871, et peut s'interpréter comme la critique d'une "bonne planque" après la bataille.
Je sais que le JO de l'époque est sur Gallica, donc je tente... et c'est ça
Gallica est une mine que l'on n'utilise pas forcément assez. D'ailleurs, dans le cas présent, j'ai été surpris de voir que dans les JO de l'époque, on avait la retranscription des compte-rendus des actions militaires et des communiqués (en 1870), et des débats parlementaires (en 1871). C'est un poil plus vivant que les JO d'aujourd'hui ! On s'attendrait presque à avoir la météo et l'horoscope en dernière page !
Pour en rester sur Ducrot, on trouve notamment un communiqué du 4 décembre 1870 :
Citer :
Le général Ducrot a adressé aux troupes de la
deuxième armée l'ordre suivant :
Vincennes, le 4 décembre 1870.
Soldats,
Après deux journées de glorieux com-
bats, je vous ai fait repasser la Marne,
parce que j'étais convaincu que de nou-
veaux efforts, dans une direction où l'en-
nemi avait eu le temps de concentrer
toutes ses forces et de préparer tous ses
moyens d'action, seraient stériles.
En nous obstinant dans cette voie, je
sacrifiais inutilement des milliers de bra-
ves, et, loin de servir l'œuvre de la déli-
vrance, je la compromettais sérieusement;
je pouvais même vous conduire à un dé-
sastre irréparable.
Mais, vous l'avez compris, la lutte n'est
suspendue que pour un instant; nous
allons la reprendre avec résolution :
soyez donc prêts, complétez en toute hâte
vos munitions, vos vivres, et surtout éle-
vez vos cœurs à la hauteur des sacrifices
qu'exige la sainte cause pour laquelle nous
ne devons pas hésiter à donner notre vie.
Le général en chef de la 2e armée,
A. DUCROT.
Pour copie conforme :
Le minière de l'intérieur par intérim,
JULES FAVRE.