Liber censualis a écrit :
A quels leviers pensez-vous ?
Le Sénat était encore monarchiste, les lois constitutionnelles offraient tout de même de grands pouvoirs au président de la République, le pays était encore sous la coupe de l'armée (certains députés monarchistes ont pressé le maréchal pour qu'il proclame l'état de siège - qui avait existé de 1871 à 1874).
Je ne sais pas en fait, il aurait pu dissoudre une nouvelle fois la Chambre après la "crise du 16 mai" (les Républicains avaient perdu quelques suffrages lors de ce srutin). Après, avec les précédents de Charles X et de Louis-Philippe, il n'est pas évident que Mac Mahon ait été enclin de tenter pareil bras de fer. Il s'est donc soumis. Ce sont les faits.
Mais je me demandais si l'idée lui était tout de même passée par l'esprit. Peut-être y fait-il allusion dans ses mémoires, j'avoue ne pas les avoir lues (ou se cantonne-t-il uniquement à l'Algérie ?) ?
Liber censualis a écrit :
Or les conservateurs Orléanistes étaient attachés au parlementarisme et ne voulaient pas d'un executif trop fort...
Certes, ce ne sont pas des légitimistes, mais il désirent tout de même - au moins pour la plupart, jusqu'en 1876-1877 (après, c'est plus variable en fonction des députés et la plupart en abandonne tout doucement l'idée) - le retour d'un roi pour la France, ce qui implique que les Républicains soient minoritaires à la Chambre.