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Message Publié : 02 Avr 2003 11:03 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

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Florian a écrit :
Quand au vote des femmes, il me semble que le penchant "réactionnaire" des femmes n'est pas si fantasmagorique que cela, et que la (courte) majorité des femmes vote à droite. Il faudrait que je vérifie.


C'est possible... Quoique moins vrai aujourd'hui. Ce n'était pas une raison pour les exclure du suffrage! C'était parfaitement antidémocratique! En somme, c'est pourquoi j'affirme que la République n'est légale et légitime que depuis 1944...


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Message Publié : 03 Avr 2003 15:28 
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En somme, c'est pourquoi j'affirme que la République n'est légale et légitime que depuis 1944...


A ce tarif là, aucun régime n'est légitime avent 44.


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Message Publié : 04 Avr 2003 11:22 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

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Le principe de la République, c'est l'égalité et la liberté...

Que penser d'un régime qui la refusait aux femmes ?

A cela s'ajoute que jamais la République ne fut ratifiée par un référendum, même en n'en excluant les femmes...

Le pouvoir "personnel" de Louis-Napoléon Bonaparte recueillit la sanction de quatre "plébiscites", ce qui n'est pas rien, contrairement à ce que ces grands "pendarts" de républicains ont voulu nous faire croire !


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Message Publié : 08 Avr 2003 22:07 
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Grégoire de Tours
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Cette question du drapeau blanc est un prétexte: est-ce que l'azur, proche du bleu républicain, n'était pas le fond de l'écu des capétiens ? Est-ce que le rouge n'était pas la couleur de l'oriflamme de Saint-Denis ? On a proposé une transaction à Chambord: Un drapeau bleu et rouge frappé d'une croix blanche...

Il n'a pas répondu... Il y avait autre chose! Son refus d'une monarchie parlementaire: il ne voulait pas que le choix du chef du gouvernement lui soit imposé par une majorité à la chambre. Peut-être y avait-il matière à compromis ?

Le drapeau est un symbole entre deux monarchies!!
J'ai lu dans un site que je doute fortement de la vérité que Chambord aurait refusé car il doutait de Naurndoff et donc de sa légitimité! A mettre au conditionnel!


En tout cas, certains conseillers avaient suggéré le vote des femmes qui aurait noyé toute majorité républicaine! C'est pour cela que les sénateurs radicaux se sont opposés au vote féminin jusqu'en 1936 (date de leur dernier refus). Il fallut attendre le retour de de Gaulle en 1944...[/quote]

Les femmes assistaient plus souvent à la messe.Et aussi héritage des lumières qui les considéré guère!


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Message Publié : 09 Avr 2003 8:27 
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On notera tout de même cette curiosité: les femmes ont eu accés au gouvernement avant d'avoir le droit de vote (il y en avait deux dans le gouvernement Blum de 1936)!


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Message Publié : 09 Avr 2003 9:21 
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Grégoire de Tours
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Florian a écrit :
On notera tout de même cette curiosité: les femmes ont eu accés au gouvernement avant d'avoir le droit de vote (il y en avait deux dans le gouvernement Blum de 1936)!


C'est ce qui m'étonnait! Jolio curie si je m'abuse?


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Message Publié : 09 Avr 2003 9:38 
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Philippe de Commines
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durallo a écrit :
Cette question du drapeau blanc est un prétexte: est-ce que l'azur, proche du bleu républicain, n'était pas le fond de l'écu des capétiens ? Est-ce que le rouge n'était pas la couleur de l'oriflamme de Saint-Denis ? On a proposé une transaction à Chambord: Un drapeau bleu et rouge frappé d'une croix blanche...

Il n'a pas répondu... Il y avait autre chose! Son refus d'une monarchie parlementaire: il ne voulait pas que le choix du chef du gouvernement lui soit imposé par une majorité à la chambre. Peut-être y avait-il matière à compromis ?

Le drapeau est un symbole entre deux monarchies!!
J'ai lu dans un site que je doute fortement de la vérité que Chambord aurait refusé car il doutait de Naurndoff et donc de sa légitimité! A mettre au conditionnel!


En tout cas, certains conseillers avaient suggéré le vote des femmes qui aurait noyé toute majorité républicaine! C'est pour cela que les sénateurs radicaux se sont opposés au vote féminin jusqu'en 1936 (date de leur dernier refus). Il fallut attendre le retour de de Gaulle en 1944...


Les femmes assistaient plus souvent à la messe.Et aussi héritage des lumières qui les considéré guère![/quote]

Vous avez une drôle de façon de citer le texte des autres...


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Message Publié : 09 Avr 2003 11:24 
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Grégoire de Tours
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Roy-Henry a écrit :
durallo a écrit :
Cette question du drapeau blanc est un prétexte: est-ce que l'azur, proche du bleu républicain, n'était pas le fond de l'écu des capétiens ? Est-ce que le rouge n'était pas la couleur de l'oriflamme de Saint-Denis ? On a proposé une transaction à Chambord: Un drapeau bleu et rouge frappé d'une croix blanche...

Il n'a pas répondu... Il y avait autre chose! Son refus d'une monarchie parlementaire: il ne voulait pas que le choix du chef du gouvernement lui soit imposé par une majorité à la chambre. Peut-être y avait-il matière à compromis ?

Le drapeau est un symbole entre deux monarchies!!
J'ai lu dans un site que je doute fortement de la vérité que Chambord aurait refusé car il doutait de Naurndoff et donc de sa légitimité! A mettre au conditionnel!


En tout cas, certains conseillers avaient suggéré le vote des femmes qui aurait noyé toute majorité républicaine! C'est pour cela que les sénateurs radicaux se sont opposés au vote féminin jusqu'en 1936 (date de leur dernier refus). Il fallut attendre le retour de de Gaulle en 1944...


Les femmes assistaient plus souvent à la messe.Et aussi héritage des lumières qui les considéré guère!


Vous avez une drôle de façon de citer le texte des autres...[/quote]

kezako?


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Message Publié : 23 Mai 2003 22:26 
Cher Durallo!

De Mac-Mahon, on retient surtout les phrases restées célèbres telles que "J'y suis, j'y reste!" ou "Que d'eau! Que d'eau!" qui reflètent plus son sens de la repartie que d'un manque d'intelligence.
Mac-Mahon avait conscience du rôle que devait jouer le président de la République: un chef d'Etat qui ne soit ni un soliveau, ni un dictateur au sens bonapartiste; un président qui puisse diriger les affaires du pays au même titre que le Parlement. Celui-ci n'ayant pas de majorité suivant le modèle anglais et étant, par conséquence, source d'instabilité ministérielle, il était logique que le chef de l'Etat puisse gouverner par l'intermédiaire d'un président du Conseil (qui ne figurait pas, je vous le rappelle, dans les lois constitutionnelles de 1875). Malheureusement, comme vous le savez, il fut contraint à la démission par Gambetta après la crise du 16 mai 1877. L'occasion fut perdue pour la France d'avoir un président qui puisse agir librement, laissant place aux excès du parlementarisme.


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Message Publié : 23 Mai 2003 23:24 
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Grégoire de Tours
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Malheureusement, comme vous le savez, il fut contraint à la démission par Gambetta après la crise du 16 mai 1877. L'occasion fut perdue pour la France d'avoir un président qui puisse agir librement, laissant place aux excès du parlementarisme.[/color][/quote]

Non il a quitté les fonctions en 79.

Oui la troisieme république fut assez presidentielle.


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 Sujet du message : mac-mahon
Message Publié : 06 Juin 2003 22:16 
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Eginhard
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Oui, tout à fait d'accord : Mac-Mahon a été nommé par le Parlement parce qu'il était favorable au rétabissement de la monarchie et il été soutenu par l'ensemble des monarchistes de l'époque.

D'autre part, si la république a été reconnue explicitement en 1875 par l'amebdement Wallon, on a aussi instauré un sénat dans l'espoir d'en faire un rempart face à la poussée républicaine.

Les élections législatives de 1877 ont confirmé les votes républicains : les monarchistes reculent, sauf les bonapartistes.

En 1879, le sénat passe aux républicains.

C'en est fini de la politique de l'Ordre Moral : Mac-Mahon démissionne en janvier 1879.

Le comte de Chambord n'est finalement pas monté sur le trone en 1873. Il meurt en 1883. C'est le dernier descendant des Bourbons.

L'idée de la monarchie périclite rapidement. En 1914 la République n'a plus rien à craindre des royalistes. A son époque ils ne sont plus qu'une douzaine à l'Assemblée nationale !

_________________
Dominique Poulin


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 Sujet du message : Re: Mac Mahon, président!
Message Publié : 24 Mai 2023 15:03 
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Philippe de Commines
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Je ravive un vieux post pour mon éphéméride du jour :

24 mai 1873, il y a 150 ans, le maréchal Patrice de Mac-Mahon, duc de Magenta, est élu à la présidence de la République avec pas moins de 300 voix sur 392 députés. Une loi de novembre suivant fixera à 7 ans le mandat présidentiel, instaurant ainsi le septennat présidentiel jusqu'au référendum de septembre 2000 qui instaura le quinquennat.
Les circonstances de l'instauration du septennat sont ben connues : Mac-Mahon, élu à la place de Thiers, demanda, dans un message à l'Assemblée nationale, qu'elle fît don au pays « d'un pouvoir exécutif durable et fort, qui prenne souci de son avenir et puisse le défendre énergiquement » . Les députés y consentirent : les pouvoirs du Maréchal furent prolongés de sept ans, à titre personnel.

D'où venait ce chiffre ? Rien de sacré, ici, nul nombre d'or, mais bien plutôt le résultat d'un compromis après marchandage. Les bonapartistes, par la voix de Rouher, jadis ministre de Napoléon III, souhaitèrent que l'Assemblée se contentât de se prolonger trois ans, en conservant le système provisoire en vigueur. « 18 et 3 font 21 ! » , s'écria un monarchiste, et cette allusion à la majorité du prince impérial, qui devait survenir en 1876, fut comprise de tous. « Mieux vaut, en tout cas , répliqua un zélateur de «Napoléon IV», attendre une majorité qu'une mort. »

Les orléanistes, favorables au comte de Paris, avaient en effet demandé dix ans, dans l'idée de patienter jusqu'à la disparition du prétendant légitimiste, le comte de Chambord, qui venait de s'éliminer du jeu en refusant de renoncer au drapeau blanc et qui n'avait pas de descendant. Un mot circula chez les royalistes, resté fameux : « Puisque Dieu ne lui a pas ouvert les yeux, attendons qu'il les lui ferme. »

Quant aux républicains, ils souhaitaient cinq ans, durée qui devrait leur permettre juste prévision de s'assurer, conformément à la sage stratégie de Gambetta, la majorité dans le pays.

L'accord se fit sur le chiffre sept. Les républicains votèrent contre mais se réjouirent in petto de la promesse d'une prochaine Constitution et que le chef de l'État vît son titre de président « de la République » confirmé.

L'étape suivante fut celle du célèbre amendement Wallon, adopté à une voix de majorité le 30 janvier 1875. Il disposait que le septennat devenait non plus seulement personnel, attaché à la personne du Maréchal, mais institutionnel.

Il est à noter que depuis son instauration, le septennat a été plus souvent interrompu qu'achevé !

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 Sujet du message : Re: Mac Mahon, président!
Message Publié : 24 Mai 2023 18:51 
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« Puisque Dieu ne lui a pas ouvert les yeux, attendons qu'il les lui ferme. » c'est drôle. J'ai toujours trouvé incroyable cet acte manqué du comte de Chambord, refusant un trône, ce qui a permis à la stratégie républicaine de fonctionner.
Notons que Chambord a aussi rendu service en ne fermant pas les yeux trop tôt. Le destin était républicain, à cette époque. :wink:

_________________
Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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 Sujet du message : Re: Mac Mahon, président!
Message Publié : 25 Mai 2023 7:57 
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La stratégie perdante de ce président monarchiste lors de la "Crise du 16 mai" entraina un affaiblissement durable du président de la République sous la IIIème République.
Je me suis toujours demandé jusqu'où avait-il été prêt à aller pour garantir une restauration...

_________________
Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine


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 Sujet du message : Re: Mac Mahon, président!
Message Publié : 25 Mai 2023 10:15 
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Philippe de Commines
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Localisation : région de Meaux
Duc de Raguse a écrit :
La stratégie perdante de ce président monarchiste lors de la "Crise du 16 mai" entraina un affaiblissement durable du président de la République sous la IIIème République.
Je me suis toujours demandé jusqu'où avait-il été prêt à aller pour garantir une restauration...

En tout cas, il n'était pas prêt à sacrifier le drapeau tricolore... Il me semble que le maréchal, plutôt proche des Orléanistes, s'accrochait à sa "régence présidentielle" en espérant le décès du Comte de Chambord, pour céder la place à une restauration des Orléans...

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