S'il est vrai que Bismarck légifère dans le domaine social concernant les ouvriers, c'est essentiellement pour faire reculer le vote socialiste. En ce sens il a échoué.
Par ailleurs, si la gamme est presque complète pour l'ouvrier allemand concernant la protection sociale, il serait faux de limiter l'oeuvre législative française au simple envoi de la troupe contre les grévistes.
(comme si par ailleurs, Bismarck aurait hésité...)
Des lois ont aussi été votées en ce domaine (1874 : Interdiction du travail pour les moins de 13 ans ; 1884 : Loi Waldeck Rousseau autorisant les syndicats ; 1892 : Loi limitant la journée de travail à 11h pour les femmes et 10h pour les enfants de 13 à 16 ans ; 1894 : Lois sur les retraites ouvrières et les caisses de maladies des mineurs ; 1898 : Loi créant les assurances contre les accidents du travail et les mettant à la charge du patron ; 1906 : Loi imposant le repos hebdomadaire ;1910 : Lois sur les retraites ouvrières et paysannes) et il ne faudrait pas oublier l'initiative privée et essentiellement le paternalisme de patrons comme Schneider ou Wendel, voire De Dietrich.
Les exemples allemands ne sont pas si nombreux et il est plus qu'erroné de présenter les choses sous un angle tellement manichéen.
Concernant la demande de maintien de cette législation allemande en Alsace-Lorraine en 1919, c'est tout simplement car elle était plus simple - voire globalisante - et moins complexe en démarches que sa voisine.