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Les Habsbourg...
Je trouve la réponse de Ronsard très équilibrée.
évoquer l'épisode napoléonien est beaucoup de problèmes pour un moment très court.
Revenir avant cet épisode -c'est d'ailleurs les fruits du Congrès de Vienne- fait le "tour de l'histoire". Ensuite chacun développe s'il le souhaite l'épisode napoléonien.
Le développer initie aussi un développement et une explication de l'impact de la Révolution et aussi le pourquoi la France a-t-elle fait des campagnes d'Italie et là, nous serons bien loin des océans de "lumières" que la France doit apporter aux pays voisins mais dans un épisode beaucoup plus pragmatique car il touche essentiellement l'économie.
Le Habsbourg en Italie : il faudrait remonter à Charles Quint et son héritage du côté maternel. Puis sa décision de faire de la Toscane un grand duché avec à sa tête un Médicis certes mais des liens familiaux tissés.
Avec l'héritage de Ferdinand II d'Aragon, ceci fait des possessions plus amples.
Ce qui me gêne un peu sont les mots "
main mise". Il n'y a pas eu de "
main mise" juste une politique matrimoniale fructueuse comme bien souvent avec les Habsbourg.
Citer :
... En 1803, Hercule III, le dernier duc d'Este, meurt et sa fille Marie-Béatrice d'Este hérite de ce titre "d'apparat". Son mariage avec l'archiduc Ferdinand d'Autriche (en 1771) sert d'argument pour raviver les prétentions autrichiennes sur le duché. En 1806, l'archiduc meurt et passe donc son titre de duc de Modène à son fils aîné, François, qui prend la ville en février 1814. Eu égard à ses faits d'armes, le Congrès de Vienne lui confia le titre de duc de Modène.
Hercule III est le 13ème duc de Modène, son épouse (Malaspina) amène dans la corbeille de noce les duchés de Massa, Reggio, La Mirandole ainsi que la principauté de Carrare.
Les époux n'ont qu'une fille, Marie-Béatrice, héritière du tout.
Marie-Béatrice épouse Ferdinand-Charles de Habsbourg, 4ème fils de Marie-Thérèse Ière et François Ier (ESERG).
Le couple règne de 1803 à 1806 ensuite c'est l'épisode "Bonaparte".
Le jeune couple, qui a créé la branche d'Habsbourg-Lorraine-Este rejoint alors Vienne.
Comme l'écrit Ronsard, après le Traité de Vienne, chacun retrouve ses possessions et même un chouïa avant.
François IV (fils de Ferdinand-Charles & M-Béatrice) devient duc de Modène en 1814 et abdique en faveur de son fils en 1840. Voici donc François V (8 Aldegonde de Bavière -fille de Louis Ier roi de Bavière-) ; il reste duc jusqu'en 1859, date à laquelle l'unification italienne oeuvre.
Le duc n'avait que deux filles, la 2nde a épousé V-Emmanuel Ier (Maison de Savoie), roi de Sardaigne.
Ce couple aura une fille Marie-Thérèse qui en 1820 épousera Charles-Louis de Bourbon (1799 Madrid-1883 Nice) qui sera roi d'Etrurie (1803-1807) puis duc de Lucques (1824-1847) et duc de Parme, le fameux Charles II (1847- abdication 1849).
Le fils de Charles II épousera Louise d'Artois (fille du comte de Chambord) d'où postérité.
Je ne comprends pas bien les mots "
apparat", "
raviver les prétentions autrichiennes" : Hercule III avait-il le couteau sous la gorge pour le choix de son gendre ? Si oui, des sources seraient bienvenues ainsi que la "prise" de François IV-Joseph qui ferait de lui le possesseur de Modène par les armes et non d'évidence avant le fameux chamboulement de l'Europe entière (épisode de deux décennies au maximum devant trois générations...).
Merci.
Citer :
Le cas du duché de Parme est plus délicat.
En effet. Mais Ronsard a raison. Lors du Congrès de Vienne (puisque là est la question), Metternich obtient le duché pour l'ex-impératrice. Parme a aussi vécu avant de connaitre l'épisode napoléonien.
Citer :
Reste le cas du grand duché de Toscane, peut-être le plus compliqué des trois. Royaume des marquis puis des margraves au Moyen-âge, (grand) duché depuis Alexandre de Médicis (1532), la Toscane a connu une rapide et profonde évolution de sa situation au début du XIXème siècle. En 1796, le grand-duc Ferdinand III prend parti contre les Français (aux côtés des Anglais), ce qui lui vaut l'invasion de ses terres. En octobre 1800, le consul Bonaparte négocie avec l'Espagne le traité secret de San Ildefonso : l'Espagne abandonne la Louisiane américaine à la France, en échange de la création d'un royaume espagnol en Italie.
Lorsque la Toscane est érigée en grand duché avec à sa tête un Médicis (Cosme Ier), c'est sous Charles Quint. Le pape d'alors songeait à s'agrandir, la France posait problème dans le Milanais et faisait plus que lorgner Naples.
"Jadis" Naples avait été sous les Anjou... Ensuite récupérée par l'Aragon ----> Charles Ier des Espagnes / Charles V ESERG (héritage de son grand père côté maternel).
Le temps passe, l'histoire aussi.
En Lorraine, un jeune duc François-Etienne. Pour des raisons politiques, suite à des conflits, il accepte de laisser à Louis XV -qui fera de son beau-père l'usufruitier du duché- la Lorraine contre la Toscane. Il épouse sa cousine Marie-Thérèse Ière. Il est élu ESERG. Le couple décide que le grand duché de Toscane ira au puîné.
Joseph est l'aîné, sera archiduc d'Autriche, roi de Hongrie et de Bohême et ESERG et sa première union avec "Tya-Tya" (petite fille de Louis XV) ne donnera que des filles qui décèderont en bas-âge. Sa seconde union ne sera sans doute jamais consommée.
Le puîné Léopold (futur ESERG Léopold II) a le grand duché de Toscane et y est très apprécié car dans une politique éclairée.
Là encore, je ne vois nulle difficulté, nulle force.
Le grand duché ira à son puîné Ferdinand III (8 M-Louise de Bourbon, infante d'Espagne). Ferdinand continue de régner sur son grand duché jusqu'en 1801. La France y est depuis 1796 et le duché définitivement conquis en 1799.
Transformé en Royaume d'Etrurie, il échoit à Elisa Bonaparte. Napoléon Ier dédommage Ferdinand III avec le grand duché de Wurtzbourg. Ferdinand III y reste jusqu'en 1814.
Congrès de Vienne.
Retour de Ferdinand III en Toscane où il reprend sa place et se paie le luxe d'accueillir les "Bonaparte" dont personne ne veut... Le titre va à son fils Léopold II (à ne pas confondre avec l'Empereur, son aïeul). Léopold II abdique en 1859 en faveur de son fils Ferdinand IV qui ne règne qu'une année. Le grand duché est rattaché au royaume d'Italie.
Pour Ferdinand IV, deux unions. Anne-Marie de Saxe (sans postérité) puis Alice de B-Parme (d'où postérité).
Il semble que la Toscane ait touché à une sorte d'unité avec la création du grand duché.
Il semble tout autant que le sentiment d'une appartenance à "l'Italie" n'ait pas été présente et l'histoire le montre bien à travers l'évolution des différents royaumes, duchés, grand duché, villes, états pontificaux etc.
Je trouve que le résumé de Ronsard est vraiment très clair. Sinon, il faut remonter bien au-delà de l'Empire français débordant de ses frontières et des volontés révolutionnaires de s'attribuer la richesse du haut de l'Italie (Cf. : le discours de Bonaparte) quant à Florence et ses multiples convulsions, il faudra attendre qu'enfin un grand duché naisse pour que les essais de "main mise" d'où qu'ils viennent (familles florentines, roi de France, Pape, roi d'Espagne, Maison de Savoie, France révolutionnaire, Empire etc.) cessent.
Concernant le royaume lombardo-vénitien, il faudrait remonter l'histoire de la Lombardie (Guerres d'Italie) et celle de Venise. On pourrait ainsi s'apercevoir que la Lombardie était "
autrichienne" (si on veut vraiment le voir ainsi) depuis belle lurette. Le Congrès de Vienne ne fait qu'entériner une était de fait.
Ce qui explique la difficulté de l'unité italienne car à ce moment l'Autriche est en perte de vitesse et la France impériale -Napoléon III- réussira enfin un "coup diplomatique".
De toutes les manières vu "l'éveil des peuples" dû à l'intervention napoléonienne -et pas dans le sens où on l'imagine en Prusse, Pologne, Espagne et ce qui sera l'Italie-, les choses ne pouvaient durer en l'état.
Reste l'histoire de la Vénétie.
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