XXXX Pas d'attaques personnelles envers qui que ce soit.
Narduccio
Cela dit, je suis prêt à parler plus généralement de politiquement correct, du triste mélange entre les dialogues ethniques, raciaux et l'Histoire. Le fait que l'ethno-centrisme se mêle à des débats historiques, surtout pour l'étude de la colonisation (comme c'est le cas pour la Conquête de l'Ouest), est très grave. Personne ne devrait - ne doit - mélanger la politique et les revendications ethniques avec le débat historique.
Depuis 30 ans, beaucoup d'Indiens d'Amérique (et leurs soutiens), qui se plaignent à juste titre de la diabolisation dont ils ont été victimes dans les media, ont entrepris
exactement le même processus sur les pionniers, colons, Français, Canadiens, Espagnols, Britanniques et Américains.
Prétendant défendre l'objectivité historique, ils ne font en fait que retravailler les vieux clichés racistes (dirigés cette fois contre les conquérants blancs) et la lutte des classe ("les utopistes proches de la nature" contre les "pollueurs riches et cyniques") et maquillent tout cela en récit historique.
Disons-le franchement: ce genre de récupération est une honte et doit être rangé dans le même tiroir que le racisme colonial du XIXème siècle. Comme l'a écrit un journaliste du Miami Herald, certaines associations amérindiennes ne font que "le miroir du fanatisme colonial" en inversant les rôles.
Personellement, je ne me suis jamais intéressés aux races de quiconque. C'est un sujet qui n'a rien à voir avec l'histoire. Pour la Conquête de l'Ouest, on parle de noms précis, de dates, d'heures, de coutumes, de traditions, d'écrits, de culture. Affirmer que la culture indienne était en retard sur celle des Européens est l'évidence même. Pour dire vrai, les Amérindiens des Grandes Plaines avaient une culture de type néolithique, sans écriture ni monuments. C'est une réalité historique indéniable, que cela plaise ou non. Les mythes et le folklore l'ont transformée en civilisation quasi surnaturelle, où les Indigènes parleraient aux plantes, comprendraient les animaux et seraient en contact direct avec Pluton.
Je suis sarcastique, parce que la situation l'exige. Trop de monde joue les vierges effarouchées quand on parle des Indiens d'Amérique et présente pour preuve le folklore. Je sais qu'hélas, la Conquête de l'Ouest a été emprisonnée par le spectacle de Buffalo Bill, précurseur du jeu "cow-boy contre Indiens". Au nom de ce folklore, beaucoup s'arrogent le droit d'inventer des citations, de modifier des dates, de colorer des faits avec leurs propres idées. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai écrit mon livre et soigneusement cité toutes mes sources pour redonner du sérieux à cette période.
Preuves que la méthode est également souhaitée par les Etats-Unis eux-mêmes, les universités de Harvard et Cornell, ainsi que les bibliothèques de New York et du Congrès des Etats-Unis ont sélectionné un exemplaire.
ST, la comparaison Custer/Leonidas/Fort Alamo ou encore la séquence de BraveHeart est à prendre au niveau du mythe, du folklore américain entourant la "dernière résistance". Evidemment, les faits historiques divergent largement. Jamais Custer n'envisageait la défaite ou la mort.
Je vous propose aussi une chanson plus consensuelle
, un classique américain sur "Comanche", le cheval survivant de Little Bighorn:
http://www.youtube.com/v/m7FEq9dX1BIMeilleures salutations