Escalibure a écrit :
le peuple allemand n'aurait pas cautionné ces déportations. Ces derniers avaient d'ailleurs manifestés leur désaccords lors des premiers tests de chambre à gaz et les premières crémations sur des handicapés.
J'ai de sérieux doutes sur la non-caution éventuelle! Pour qu'on se révolte contre la mort d'un être vivant, il faut qu'on accepte de le placer au même niveau que soi, c'est à dire: l'humanité. Les Juifs étant déjà depuis longtemps considérés par beaucoup comme une sorte de caste étrange, la déshumanisation de cette catégorie de population imposée par Hitler fit le reste. Je ne suis vraiment pas sûr que des déportations auraient causé des soucis, même si en effet, la Nuit de Cristal bouleverse pas mal les choses.
Quand aux handicapés, j'aimerais connaître votre source, ne serait-ce que pour savoir si l'indignation fut vraiment générale ou limitée à quelques croyants (car pour la religion en général, le handicap est une épreuve de Dieu, etc, etc...). Qui plus est, pour beaucoup à l'époque, un handicapé n'est pas encore "déshumanisé". Nous sommes encore dans le règne de la pitié, de la compassion pour les gens défavorisés par la naissance ou le sort, attitude héritée de la religion. La déshumanisation viendra plus tard, avec la mise en place du propos "utilitariste" de Hitler: un membre inutile ou dangereux est retranché... Ce qui fait qu'une réaction contre les assassinats d'handicapés me surprend beaucoup moins que votre hypothèse d'une possible réaction contre la déportation des Juifs.