Darwin1859 a écrit :
- En termes d'avions modernes, nous avions les ingénieurs. Pour les chasseurs, outre le Dewoitine qui a été évoqué, il faut citer le Caudron Cyclone.
PaulRyckier a écrit :
The availability of aircrews became the limiting factor on the number of units that Vuillemin could field, and the physical capacities of his aging pilots became the limiting factor on how frequently the aircraft would fly.
De nouveau pas assez de pilotes...
- Un des problèmes évoquées par PaulRyckier est le nombre de pilotes.
L'Allemagne, n'ayant en principe pas le droit de réarmer, donc la luftwaffe ne formant pas de pilotes, l'un des moyens trouvés par le régime a été les camps de jeunesse offrant des activités de vol à voile. Le Traité de Versailles imposant des restrictions sévères sur la fabrication d'avions monoplaces motorisés, les Allemands ont porté leurs efforts sur l'aérodynamisme du planeur monoplace, avec des profils d'aile de plus en plus efficaces permettant de voler mieux, plus vite et plus loin. Grâce au concours du gouvernement allemand, il y avait 50 000 pilotes de planeur en 1937. De fait, beaucoup des "as" allemands de la 2GM sont passés par une formation en planeur. Hartmann, Heinrich Bär, Graf, Schuck, etc.
Le meilleur designer de planeurs de l'entre-deux guerres fut... Willy Messerschmitt. Ses S8 et S9 ont battu des records du monde dans les années 20. Les Allemands ont littéralement "fait" le vol à voile, comme une discipline à part entière de formation des pilotes: d'abord aux JO de 1936, puis au premier championnat du monde en 1937, à Wasserkuppe, où ils ont évidemment rafflé le podium. La littérature théorique canonique du vol à voile est à l'époque allemande. Ils sont maîtres de la discipline, qui a de nombreuses affinités avec la chasse (manoeuvres vives, virages serrés, tournoiement, suivi du remorqueur dans ses manoeuvres, vrilles, sorties de vrilles, voltige, entraînement à l'éjection d'un monoplace, etc).
- Le Front Populaire a, il me semble, tenté également des programmes de vol à voile pour la jeunesse pour former de jeunes pilotes. A vérifier.
Darwin,
on avait aussi un entrainement des pilotes allemands dans l'Union Soviètique jusqu'à 1933.
https://warontherocks.com/2016/06/sowin ... ld-war-ii/Dans l'article:
"The first cooperative base to open was a flight school located at Lipetsk, a city some 500 kilometers southeast of Moscow. Beginning in 1924, the Soviet Air Force invited German pilots to the Lipetsk Air Field to participate in flight training. A year later, the Soviet Air Force transferred the facility to the German military, although part of the agreement required the Germans to train Soviet officers and mechanics at the facility. In 1927, after the Junkers scandal, Lipetsk expanded massively in scope. Nearly 1,000 German pilots, observers, mechanics, and engineers would live at Lipetsk during its period of operation. They would become the core of the Luftwaffe when it reemerged in 1935. "
(Presque 1000 pilotes allemands, observateurs, mecaniciens et ingénieurs ont vécu à Lipetsk pendant sa période d'opération. Ils seraient le noyeau de la Luftwaffe, quand elle réémergait en 1935)
Je ne trouvais rien de la coopération allemande-soviètique dans les Années Vingts en français. Mais en cherchant pour Hans von Seeckt, celui qui a formè l'armée nouvelle en Allemagne j'ai trouvé ça:
https://www.cairn.info/revue-guerres-mo ... age-23.htmDe l'article:
"La coopération germano-soviétique s’engage très tôt avec le traité de Rapallo d’avril 1922 qui normalise les relations entre les deux États. Outre l’échange d’officiers observateurs lors de manœuvres des deux armées, l’Allemagne contribue à former les officiers d’état-major soviétiques, en contrepartie de quoi l’urss met à la disposition de la première des centres d’entraînement et d’instruction, ainsi que des livraisons de munitions. Le centre de formation de pilotes et d’instruction d’aviation de Lipetsk (au nord de Voronej) ouvre le premier à la fin de 1924 et sera le plus actif. Il est suivi d’un second centre d’expérimentation des gaz de combat à Orenbourg (au sud de l’Oural, près de l’actuelle frontière du Kazakhstan) et d’un centre d’entraînement pour blindés au sud de Kazan (sur la rive gauche de la Volga, à mi-chemin entre Moscou et la chaîne des monts Oural) en 1928.
Cette coopération militaire se termine en juin 1933, à l’initiative de Staline, et durant cette période plusieurs milliers d’officiers allemands ont séjourné en urss de manière plus ou moins discrète [11]"
Et l'article est peut-être aussi intéressant pour une étude mentioné par Nico le 28 Avril:
http://passion-histoire.net/viewtopic.p ... &start=300
De l'article:
"Même s’il ne perçoit pas le rôle futur des chars et des blindés, il parvient à tirer profit de la contrainte imposée d’une armée peu nombreuse pour rechercher et obtenir une efficacité plus grande. L’offensive, l’initiative et la surprise, d’une part, la mobilité, le mouvement, les capacités d’infiltration d’une armée réduite en nombre mais très entraînée, d’autre part, et enfin l’autonomie de décision tactique (d’où la nécessité d’un commandement de l’avant pour une meilleure information et conduite des opérations) en constituaient les principaux fondements [6]
Ce sont très exactement ces caractéristiques que l’on verra à l’œuvre lors de la campagne de Pologne et en France en mai-juin 1940 et qui, pour une part prépondérante, assureront le succès de l’armée allemande. La défaite française est celle d’une armée de masse, très largement inapte au mouvement et dépourvue de réactivité, face à une armée d’élite très réduite mais dotée d’une forte cohésion, mobile et faisant preuve d’initiative."
Cordialement, Paul.