Est ce que les allemands détenus en camp de concentration par les nazis bénéficiaient d'un traitement de faveur par rapport aux autres détenus (en laissant de coté le cas des juifs allemands) ?
Ou leur traitement était-il aussi inhumain que celui de tous les autres ?

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La meilleure partie de l'humanité ne périra pas; elle migrera d'étoile en étoile au fur et à mesure que celles ci s'éteignent. Ainsi, la vie ne connaitra pas de fin. Le perfectionnement de l'humanité sera permanent.

Konstantin TSIOLKOVSKI
Rêves de la Terre et du Ciel

Vous savez, je pense qu'à partir du moment où ils avaient un ennemi, qu'il soit de leur nation ou non, ils le traitaient comme les autres. Un traître reste un traître, un opposant, un opposant. Cela dépendait aussi du motif de leur détention...

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"Ô liberté, que de crimes sont commis en ton nom !" Manon Roland.

Les nazis ont traités avec mépris et détermination leurs opposants et ils étaient nombreux à être internés en camp. Les tribunaux condamnaient à la peine de mort des étudiants ou des ouvriers distribuant des tracts, c'est dire qu'en camp le traitement devait être rigoureux.
On relève de nombreux décès en camp de concentration de jeunes Décès par maladie, mauvais traitement ou de faim, on l'ignore ?
Il y a beaucoup de suicides, ce qui est un signe des conditions de détention.
Selon un rapport de la Gestapo détaillé on arrive à près de 300.000 détenus condamnés en camp en avril 1939 dont beaucoup de jeunes et d'ouvriers.
En 1944, le nombre des internés décidés monte à 500.000 dans l'année (estimation). C'est énorme et en dit long sur l'existence d'une opposition importante à Hitler rarement soulignée, appuyée par des amis, des parents.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Certes, mais il y avait également les "droits communs" qui ne sont pas des opposants et qui bien souvent bénéficiaient d'un régime de faveur.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Oui, très souvent, mais pas toujours, les Kapos étaient des "droits communs" allemands.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

A la lecture du livre de Rozan (je crois qu'il s'agit bien de ce nom) intitulé "les contes de Dachau", j'ai retiré l'impression que les détenus allemands étaient relativement mieux traités par les gardiens que les détenus des autres nationalités européennes. Peut-être parce qu'il n'étaient pas supposés impliqués dans des actions armées contre les Allemands. Peut-être une seule exception : celui d'un garçon noir allemand (adopté par ses parents) détenu pour des motifs raciaux, dont il raconte le destin tragique.

HS : ce livre passionnant raconte surtout la façon dont Edmond Michelet avait organisé la résistance française dans le camp, les français ayant réussi à noyauter le secrétariat du camp, là où étaient gérés les fiches des détenus.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

C'est Joseph Rovan.
Un ouvrage de 1987 d'après ce que j'ai lu sur le net.

http://www.amazon.fr/Contes-Dachau-Rovan/dp/202020245X

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[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants...
Renaud, Mistral gagnant, 1985.

Merci pour la correction.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Oui. En insistant sur le "par rapport aux autres détenus".
Les allemands ariens(y compris les "politiques") avaient plus de chance d'avoir une place meilleure. Ils étaient un peu moins martyrisé. Politiques ou droit communs, cela restaient des ariens. Et un arien, c'est mieux qu'un sous-hommes.
Il y avait une hiérarchie dans les prisonniers de camps. En dessous, les juifs, au dessus, les ariens. Et des gradations entre.

aryens, pas ariens : on est dans le racialisme, pas dans la controverse théologique... Pour les Allemands, c'est certes plus facile : aryen : arisch ; arien : arianisch.

Oui dans les grands camps par rapport aux juifs mais pas dans les prisons et camps allemands pour les internés politiques allemands qui étaient exécutés pour certains, torturés à mort par la Gestapo pour connaitre leurs relations et internés pour délit d'opinion d'hostilité au nazisme par dizaines de milliers chaque année. Beaucoup de responsables de partis, de syndicats et d'associations furent assassinés, chez eux ou dans des prisons ou des camps allemands.
C'est ainsi, de manière individuelle, pour leurs opinions, leur passé politique, que les allemands récalcitrants au nazisme ou supposés tels étaient traités avec violence ou exterminés systématiquement pour tous les responsables locaux de partis anciens et des syndicats, plus que dans les camps généraux hors d'Allemagne, du moins pour cette catégorie d'allemands. Mon propos ne concerne pas les droits communs, les homos, les handicapés mentaux ...
Mais rien ne peut égaler l'extermination progressive puis systématique des juifs d'europe et leurs conditions d'internement en les affamant et en les réduisant à l'état de bêtes préalablement pour leur enlever toute conscience et toute velleité d'opposition.
Comme les nazis voulaient cacher le sort des juifs aux allemands et au monde, les allemands je crois n'étaient pas affectés dans les grands camps d'extermination des juifs.
A approfondir: où étaient internés les allemands en dehors des prisons ?

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.