Sir Peter a écrit :
l'initiateur français de ce traité était Barthou.....
J'ignorais le passage de plans et une collaboration éventuelle pour "l'aérien".
Merci et ceci m'a fait un peu rafraîchir ma mémoire. Je ne l'aurais pas fait sans vous lire.
L'effondrement de la politique de Genève (diplomatie), ce qui laisse la France bien isolée (en plus économiquement effondrement du bloc or).
Vous avez raison, la diplomatie est "réveillée" par Barthou (Petite Entente, recherche d'une alliance avec l'Union soviétique). Le travail sera poursuivi par Laval (pacte d'assistance mutuelle) qui parvient à un statut avec l'Italie (rappel de la sauvegarde de l'Autriche, maintien du T. de Versailles).
Il était déjà bien compris que le chemin d'un shuntage de ce traité était plus qu'envisagé et un rapprochement avec l'Autriche sur les rails.
En ceci, la France avait anticipé au niveau de la réflexion et voyait très bien où l'Allemagne allait se diriger.
Le problème est qu'il y a un paradoxe entre des engagements diplomatiques offensifs et une stratégie militaire défensive (si j'ai bien compris). La France penche donc vers le rapprochement (comme l'Angleterre) pour détourner H. vers l'Est.
Comme quoi, chacun joue sa carte. Il serait intéressant de savoir comment un tel intérêt soudain a été reçu par Moscou.
Echec ! C'était pourtant un chemin qui aurait pu rapprocher droite et gauche (pacifistes).
Je lisais que le pacifisme devant le réarmement « clandestin » de l'Allemagne était le fruit de l'Etat Major qui ne voulait pas d'une convention qui l'aurait légalisé ---> mars 35, Hitler rend le tout officiel et aucune réaction.
Lors de la dénonciation du Traité de Locarno, Sarraut se contente de menaces verbales. La Gauche se tait, elle a toujours vu ce Traité comme trop raide et songe que l'équilibre est trouvé.
Ce qui m'interpelle est (si j'ai toujours bien compris) :
1- que le gouvernement s'estime paralysé par l'approche des élections
2- qu'il semblerait que certains militaires (Weygand, Maurin, Gamelin, Pétain) ait réclamé des moyens exagérés pour intervenir et... ne les ayant pas obtenu ceci soit vu comme un alibi à leur passivité
3- peut-on estimer -comme P. Reynaud- que le freinage britannique fut un soulagement pour une France prise dans des problèmes économiques ?
Au final, les accords signés par Laval restent en sommeil : crainte de servir les intérêts électoraux du F. populaire.
Etranges choix politiques qui mènent à 1939.
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