CEN EdG a écrit :
Rommel n'était absolument pas sûr que le débarquement aurait lieu en Normandie.
Le 6 juin le débarquement a lieu entre l'embouchure de l'Orne et l'embouchure de la Vire. Cela est contraire à ce qui était attendu par Rommel.
Il est prévu que le second débarquement aura lieu dans le pas de Calais. Sur ce point Hitler est d'accord avec les généraux allemands.
CEN EdG a écrit :
Je ne pense pas que la position défendue par Rommel dans la fameuse Panzerkontroverse du printemps 1944 aurait obtenu des résultats significativement meilleurs que celle de Rundstedt et de Geyr von Schweppenburg.
[...]
La seule hypothèse crédible était de ne pas défendre le rivage, de se regrouper en profondeur en laissant les Alliés progresser sans avoir consolidé leurs bases logistiques et débarquer assez de troupes, pour contre-attaquer alors qu'ils étaient encore fragiles en essayant de leur infliger des pertes suffisantes pour justifier un rembarquement.
Peu de chance de succès, mais vraisemblablement plus que la position de Rommel.
On ne saura jamais quels auraient été les résultats obtenus par l'armée allemande si Hitler avait donné raison à Geyr von Scheppenburg - Guderian - Rundstedt.
Hitler a hésité entre la doctrine de Rommel et celle de Geyr. Au lieu de choisir une des deux, il a trouvé un compromis, une voie médiane en quelque sorte. Il a coupé la poire en deux. Le compromis est officiellement adopté le 26 avril.
CEN EdG a écrit :
Rommel s'avère incapable de faire quoi que ce soit de consistant entre le 6 juin et le 17 juillet 1944.
Un meneur d'hommes et un tacticien remarquable, mais bien moins versé dans l'art opératif...
Je ne sais pas si Guderian (ou un autre officier) aurait fait mieux que Rommel. Rien n'est moins sûr. (on peut faire un what-if : rommel est assassiné par les FTP. Hitler désigne Guderian pour le remplacer).
La doctrine de Geyr, approuvée par Guderian, n'est pas différente de celle que Rommel lui même aurait adoptée si la LW avait les moyens de rivaliser avec l'aviation des Anglo-américains.
Rommel est persuadé que la doctrine préconisée par Geyr et Guderian est vouée à l'échec à cause de la vulnérabilité des divisions blindées face à l'aviation ennemie.
Rommel est persuadé que la guerre à l'Ouest est perdue si l'ennemi n'est pas vaincu dans les 48 heures qui suivent le débarquement.
CEN EdG a écrit :
Je ne pense pas que la position défendue par Rommel dans la fameuse Panzerkontroverse du printemps 1944 aurait obtenu des résultats significativement meilleurs que celle de Rundstedt et de Geyr von Schweppenburg.
Elle supposait de savoir précisément où les Alliés allaient débarquer pour pouvoir concentrer les blindés à proximité, mais ni Rommel, ni Rundstedt, ni l'OKW, ni Hitler ne pouvaient en être certains.
Si l'on est rationnel, on doit s'efforcer de deviner quel sera le lieu du débarquement. Hitler n'est pas mauvais à ce petit jeu.
Les Alliés ont débarqué à l'endroit que Hitler avait annoncé. Paradoxalement Hitler n'a pas donné l'ordre de renforcer cette zone géographique.
Si les divisions blindées avaient été placées à proximité du lieu de débarquement, l'armée allemande aurait pu garder un mince espoir de vaincre l'ennemi.
A mon humble avis, la solution préconisée par Geyr et Guderian était vouée à l'échec.
Geyr a rencontré Rommel deux ou tois mois avant le 6 juin. Rommel a discuté avec Geyr. Il lui a dit ses quatre vérités.
Si l'on peut faire aujourd'hui un reproche à Rommel s'est de s'être trompé sur le lieux du débarquement. Il n'était pas le seul à se tromper à ce sujet.
CEN EdG a écrit :
Je doute aussi très fort qu'une contre-attaque sur les plages auraient eu un grand succès en raison de la menace extraordinaire de l'artillerie navale. La plage aurait pu être atteinte que les chars auraient été atomisés à coups d'obus de 381mm
L'action préconisée par Rommel est en effet très risquée, mais cela vaut la peine d'essayer. Rommel est persuadé que c'est la seule action qui a une petite chance de réussir.