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Ah oui, Tonnerre, le discours s'inverse : Le brave, talentueux Brasillac victime de la vindicte communiste.. Je croyais qu'on était sur une chaîne d'Histoire ??
Vous délirez. On est en effet sur un site (et pas une chaine) d'histoire.
Et il se trouve qu'un auteur plutôt sérieux et très bien informé sur de Gaulle, sur qui il a écrit des tomes de référence --Jean Lacouture--mentionne cette possibilité de pression communiste.
Et il faudrait par principe tenir ce propos pour nul et non avenu? C'est vous qui êtes du côté de la non histoire, de la censure en fait.
Connaissant par ailleurs certains comportements communistes à la Libération, comme avant et après, cette hypothèse n'est nullement implausible.
Autre délire: je n'ai jamais dit, ni même suggéré que Brasillach était "brave" et "talentueux".
Brave, il ne l'était pas tant que ça puisqu'il a passé son temps, à "Je suis partout", c'est à dire bien calé dans son fauteuil derrière son bureau, à appeler à l'élimination physique de diverses catégories de population , les Juifs en particulier.
Quant à talentueux, je n'aime pas du tout ce qu'il fait, et pour tout dire je trouve le personnage falot et antipathique.
Ce qui n'est pas une raison pour trouver que son procès était juste et que de Gaulle a bien fait de lui refuser sa grâce.
Sans pleurer sur lui, on peut tout de même trouver assez absurde qu'il ait payé pour d'autres, plus coupables que lui parce qu'ayant directement et personnellement participé à des crimes nazis ou de Vichy--Bousquet pour ne pas le nommer par exemple.
Ou ceux qui, en ayant fait autant ou plus que lui, ont eu la bonne idée d'aller se réfugier en Espagne ou en Amérique du Sud en attendant que les choses se calment.
Ce qui me choque dans l'histoire Brasillach, c'est le "deux poids deux mesures".
Désolé de vous décevoir et de vous priver d'une occasion de vitupérer, mais je ne suis ni négationniste, ni néo-nazi, ni pro-Vichy. De plus, contrairement à Bilger, je n'ai pas de raison familiale de défendre Brasillach: mon père était chef de groupe FFI, et je reprends totalement à mon compte cet engagement familial--bien qu'il soit antérieur à mon arrivée dans la famille.
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Tonnerre a utilisé une expression forte, certes, mais il ne faut pas négliger la toute-puissance du CNE: l'édition tout entière vous vouait un écrivain aux gémonies pour peu qu'il figurât sur ses listes.
Vous faites bien de rappeler cet élément. Les communistes parlaient haut et fort à la Libération--26% des voix, ça donne des ailes.