ALEXANDRE 1ER a écrit :
Narduccio ,vous faites des raccourcis.
Je ne fais pas de raccourcis, il est faux de dire que la France est le premier pays à s'opposer aux allemands. Mais, les autres ont été peu soutenus.
ALEXANDRE 1ER a écrit :
Le premier adversaire sérieux de l'ALLEMAGNE est la France et sans l'audace de Sedan la bataille aurait été plus longue et couteuse.(défaite tactique)
De plusieurs lectures, j'en retiens qu'une bonne part de la défaite s'est jouée en Belgique, où les français se sont bien battus, mais où ils n'ont pas obtenu de nombreuses victoires. La percée de Sedan précipite la décision, mais l'armée française est déjà sur la défensive avant cela et ses meilleures unités sont bien chahutées. Mais la vérité est qu'elles n'ont pas l'armement qui convient à la mission qu'on leur a confié à ce moment.
ALEXANDRE 1ER a écrit :
Quand à dire que dès 1920 le pays attend les USA ?? quelles sont vos sources ? Les choix de guerre (ligne Maginot) ont d'autres origines. L'isolationisme des USA est affiché vis à vis de la vieille Europe.
J'ai écrit dans "les années 20-30", pas "dès 1920", la différence est d'importance. Merci de ne pas déformer mes propos car ainsi, vous pouvez leur faire dire ce que vous désirez. Je trouve cette démarche bien cavalière.
Alors, reprenons ce qui a déjà été dit dans de nombreuses discussions sur le sujet. Et désolé, c'est un résumé, je sais que certains iront chercher dans des détails que je n'aborderais pas.
Alors, durant les années 1920, les généraux français se rendent compte que l'opinion publique est tellement chamboulée par les effets de la guerre qu'elle est devenue majoritairement pacifique. De plus, l'on se rend compte que la France a un déficit de naissances, ce qu'on va nommer les classes creuses. Donc, les généraux se rendent comptent que l'on ne pourra jamais mettre en ligne suffisamment de jeunes soldats pour contrer la menace allemande. Là, c'est un simple problème de mathématiques. Mais, dans le même temps, ils doutent de la volonté combattive d'une bonne part de la population. Donc, ils envisagent de créer une ligne défensive fortifiée qui protègera la France "utile" de l'envahissement. Dans cette ligne fortifiée, on mettra les soldats dont on pense qu'ils ne seront pas trop combattifs. Pour le reste, on veut tailler une armée devant protéger le reste du front en restant à proximité de cette ligne fortifiée. Les généraux français, qui ne sont pas des idiots, savent très bien que l'on ne gagne pas une guerre comme cela. Donc, "on" attend que d'autres combattants viennent au secours de la France. Et, dans le monde d'alors, quels sont les pays qui pourront fournir de tels combattants ? Sans être devins, on voit bien qu'il y a une seule réponse : les américains. Et d'ailleurs de nombreux militaires français en s'en cachent pas et cela transparait dans les articles des journaux de l'époque. La ligne Maginot est faite pour être imprenable, et elle démontrera qu'elle l'aurait été. La plupart des casemates qui seront détruites le furent lorsque les allemands ont réussi à placer leurs canons sur l'arrière et avec des tirs directs sur les portes verrouillées. Et depuis la nuit des temps on sait qu'une casemate imprenable n'a que 2 objectifs. Soit décourager l'ennemi qui a un moment abandonne devant le peu de résultats, soit attendre qu'une armée de secours vienne débloquer la situation. Dans la situation démographique de l'époque, l'armée de secours ne pouvait pas être une armée française, ce devait donc être une armée étrangère.
Le plan échouera en partie parce que les unités mobiles de l'armée française qui devaient rester à proximité de la ligne Maginot vont être envoyées à des centaines de kilomètres avec une couverture aérienne déficiente et une artillerie qui n'était pas taillée pour ce type de mission. Pourtant, sur le terrain, on verra pas mal de soldats français improviser et causer quelques dommages à l'aviation et aux blindés allemands. On oublie souvent que la Luftwaffe sera dans un tel état qu'il lui faut plus de 6 semaines avant d'être capable de lancer l'assaut sur l'Angleterre et débuter la Bataille d'Angleterre.
ALEXANDRE 1ER a écrit :
La seule aide est la fabrication d'armenents sous licence (avion ,char).
Ce fut effectivement la seule aide que les français reçurent en 1940 des USA. Mais, c'était aussi la seule que Roosevelt pouvait accorder vu les circonstances de l'époque. Mais, son administration travaillait déjà à faire évoluer les choses et l'armée américaine se préparait à renaitre.
ALEXANDRE 1ER a écrit :
Roosevelt est surpris par 1940, voit que la GB n'est pas passé loin. Sa politique mondiale s'en retrouve toute renversée et comme c'est un manipulateur en politique intérieure, il trouve en ce de Gaulle pas très sympathique une bonne tête de turc. Ne jamais oublier qu'en 1940 seul le Pacifique intéresse les américains ; celà durera tout au long de la guerre. L'Amiral KING grand patron de la marine avait prédis dès 1933 un conflit avec la GB (ou la France) pour des causes économiques. Ce même Amiral empêchera longtemps une ébauche de débarquement en France pour la simple raison que la Marine est destinée à lutter contre le Japon. Voilà l'ambiance à Washington.
C'est nettement plus compliqué. La marine de guerre américaine est taillée pour un certains nombres de missions. Or, la chute de la France change cela du tout au tout. Dans l'optique d'avant la chute de l'armée française, les missions de la marine américaine étaient d'accompagner des convois de matériels et de soldats à travers l'Atlantique pour débarquer dans des ports français défendus par des marins français. Or, après la chute de la France, il faudra envisager un débarquement maritime. Et à l'époque, on pense qu'il faudra s'emparer d'un port ... Dieppe démontrera que ce n'est pas la bonne solution et l'expérience des débarquements dans le Pacifique montrera la bonne voie. Donc, après juin 1940, il est normal que les marins américains fassent le constat que leur marine n'est pas taillée pour le défi qui se présente subitement à eux. Et il est normal que cela plombe l'ambiance, puisqu'on est passé d'une simple mission d'accompagnement de convois à envisager de prendre pied sur un continent sous le feu d'un ennemi qui s'y sera bien retranché. Et si la chute de la France entraîne la chute de l'Angleterre ... Je comprends que certains aient eu des sueurs froides.