Légion a écrit :
Dans ce cas si c'était réellement inévitable, pourquoi ne pas avoir utilisé ces bombes sur des points militaires stratégique des Japonais ? Sur des bases militaires ou sur des entrepots de ravitaillement ?
Et encore une fois il existe d'autre façons de pousser un pays à la capitulation, même rapide, surtout dans ce cas ou le Japon était totalement isolé du reste du monde.
Mais contrairement à ce que l'on croit, il s'agissait bien d'objectifs militaires. Comme c'était des zones qui avaient été peu bombardées, il y avait une concentration de troupes militaires. Ensuite, il n'y a que 2 endroits où on pouvait débarquer au Japon, les 2 seules grandes plaines. Or, ces 2 villes abritaient des troupes qui auraient pu contrer ces futurs débarquements.
Il faut arriver à comprendre la structure de l'organisation du gouvernement du Japon. La conquête de la Mandchourie s'est faite presque sans une seule intervention du gouvernement japonais. Je reprend une partie de ce qui est écrit sur Wikipedia, mais ça correspond à ce que j'ai lu par ailleurs.
Wikipedia a écrit :
« Il est hors de doute que le gouvernement japonais, mis devant le fait accompli, était impuissant […]. Le premier ministre expliqua au souverain qu'il avait ordonné à l'armée du Guandong de regagner ses bases1 ». De son côté, le ministre de la Guerre, Minami, envoya « un télégramme à Moukden dans lequel il approuvait l'action […] mais souhaitait aussi que l'affaire ne prît pas d'autre ampleur1 ». « Les activistes de l'armée du Guandong décidèrent de passer outre, et ce fut de leur propre initiative qu'ils lancèrent l'offensive contre Chanchun le 20 » du mois1, déclenchant l'invasion de la Mandchourie. Les militaires l'avaient emporté sur le pouvoir civil, une situation qui annonçait la pression grandissante des militaires sur les civils au cours des années trente (assassinat du premier ministre en 1932, tentative de coup d'état du 26/02/1936), jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
La conquête de la Mandchourie a été le fait d'une partie de l'armée et c'est la raison pour laquelle il créèrent un pays "indépendant" où le Japon n'était représenté que par un Ambassadeur (qui était agrée par les militaires japonais en place et ils écartèrent tout diplomate qui aurait été trop critique vis à vis de leurs actions). Mais :
Wikipédia a écrit :
Les acteurs de l'opération furent promus, démontrant que si les conspirateurs militaires avaient agi de leur propre initiative, ils l'avaient fait dans un contexte japonais plus vaste, favorable à une politique de puissance sur le continent asiatique.
Ils mèneront d'autres actions de leur propre initiative, dont l'attaque contre les troupes soviétiques qui mèneront au désastre (pour les japonais) de Kahlin Kol.
L'attaque sur l'Asie du Sud-Est est, elle, le fait des troupes de la marine. On a du mal à le comprendre, mais on peut presque parler de 2 guerres indépendantes faites par des groupes de pression indépendants qui se partageaient le pouvoir au Japon. Certains des généraux japonais se comportent dans la zone occupée par leur armée comme étant à la tête d'un pays indépendant. Comme je l'ai cité plus haut, il y a au moins 2 généraux qui ne capituleront qu'en fin septembre 1945 ... Alors que la capitulation du pays aurait du entrainer la capitulation immédiate de ses armées. Du moins, c'est comme cela que ça se passerait dans nos pays.
Donc, admettons que sans les bombes, on aurait accepté de discuter avec les japonais en vue de la paix, rien ne garantissait que les territoires concernés seraient libérés de la présence de l'armée japonaise. Surtout qu'elle vivait largement sur le pays. La situation locale est bien plus complexe que la caricature que certains en donnent. Je plains sincèrement le peuple japonais, mais c'est lui qui s'est mis dans cette gélère.
Légion a écrit :
ps : je m'excuse pour le tutoiement, je vois que vous me vouvoyez, je vais faire de même.
Il y a de nombreuses années, il avait été décidé que les échanges sur ce forum se feraient en se vouvoyant et l'habitude persiste.